La claque Benjamin Booker
Sans avoir lorgné au préalable sur Internet, j’ai choisi de passer par la case hasard ces prochains jours et j’ai bien fait. Inconnu au bataillon, Benjamin Booker est une de mes belles découvertes de ces 4 jours de festival les inRocks Philips. Pour être franc, j’aimais bien son nom. Alors je suis arrivé bien tôt à la Cigale, et de bon coeur. Mélange du meilleur des Black Keys et des feu-White Stripes, Benjamin Booker claque un grunge perdu dans le meilleur du blues américain. Son rock primitif et violent impressionne ! Après l’avoir découvert sur scène, c’est en album que le plaisir continue. A écouter bien vite et à découvrir tout aussi rapidement.
La fête Parquet Courts
Le groupe que je voulais absolument voir. Voilà déjà deux belles années que Parquet Courts s’impose comme le sauveur du rock qu’on aime, le rock efficace qui prend aux tripes. Cette bande de jeunes new-yorkais offre sur album et sur cette scène un punk-rock entre garage, blues texan et chant libertaire. Braillards et débraillés, droit dans leurs bottes, Parquet Courts s’est emparé comme des patrons de la scène de la Cigale. Leur énergie juvénile, sans artifice, très premier degré, était le grand moment que pas mal de monde attendait. Et c’est pas la nouvelle batteuse en lieu et place du batteur habituel qui marquera une différence. Deux ans et déjà une solide réputation. Leurs bombes tubesques ne sont pas encore devenus des standards, tant mieux, loin des charts des bandes fm rock Parquet Courts se fait une solide place dans le meilleur de la scène. A vivre encore et encore.
La défaite Palma Violets
L’an passé, les Palma Violets avaient fait faux bond au festival des Inrocks, qui avait révélé dans la petite Boule Noire leur rock flamboyant et dissipé en 2012. Parce que oui Palma Violets, c’est un immense plaisir de les voir sur scène. Et joie plus forte encore : ils reviennent pour présenter en exclusivité et en avant-première leur deuxième album. Alors, on est là, on attend. Libertines par çi, Clash par là, mais au final surtout des face b de l’album précédent. Excellent album qui parait tellement loin en écoutant les nouveaux morceaux. Et ils sont tellement énervé sur scène qu’il est difficile de bien comprendre tout ce qu’il se passe. Dommage mais attendons quand même de mettre une nouvelle oreille à leur nouveau poulain.
La grande découverte The Bohicas
La magie rock ne fut pas celle escompté à la Cigale avec Palma Violets mais plutôt avec The Bohicas à la Boule Noire. Des profondeurs, leur rock reprend tout ce qu’il se fait de mieux en Angleterre. Le voilà le Libertines/Clash/PalmaViolets qu’on espérait fêter ce soir. Avec un EP seulement au compteur, ces quatre Londoniens promettent cette joie intemporelle : un rock bête mais pas méchant, avec son lot de guitares branleuses et de mélodies tranquillement révoltées. C’est tout l’art de pogoter joyeusement que traversent ces lascars en perfecto et jeans slim. Toute une histoire du rock anglais. Folie.