Imaginez un mur qui cache une forêt. CityTree diminue la pollution de l’air de 30%, dans un rayon de 50 mètres. Soit l’équivalent de 275 arbres !
Plus besoin de tapisser les façades d’immeubles de végétation. Une startup allemande a inventé CityTree. Cet “arbre high-tech” se présente sous la forme d’un bloc de quatre mètres de haut par trois mètres de large et soixante centimètres d’épaisseur. Il est surtout constitué de 1 600 pots d’une mousse naturelle spécifique capable de purifier l’air des gaz à effet de serre. “La mousse mange littéralement la pollution de l’air”, s’amuse Denes Honus, cofondateur de Green City Solutions. La capacité de chacune de ces structures végétales, sans arbres et sans feuilles, équivaut à celle de 275 arbres, soit une forêt couvrant plus de 2 stades de foot. Plutôt pratique pour gagner de la place dans les les grandes villes soucieuses de leur qualité d’air. Et ça, Paris l’a bien compris car actuellement si vous passez place de la Nation, vous pourrez découvrir ces arbres d’un nouveau genre.
La pollution de l’air est un des enjeu majeur de nos sociétés modernes. Pas étonnant que notre Ministre de l’Environnement, Nicolas Hulot, ait annoncé en début de mois qu’il souhaitait la fin de la vente des voitures diesel et essence d’ici 2040. En attendant une nouvelle économie plus saine pour nos poumons, près de 3 millions de personnes à travers le monde meurent chaque année de la pollution de l’air. Rien qu’en France, le nombre de décès s’élève à 48 000 personnes, soit l’équivalent de la population de Saint-Malo. Malgré la bonne volonté des gouvernements et de certaines villes pour purifier cet air contaminé, il est assez difficile de jouer le jeu des lobby… Alors on plante des arbres le long des routes et on revégétaliser l’espace urbain. C’est là qu’intervient la startup Green City Solutions et son muret magique : le CityTree.
Le CityTree est un incroyable “aspirateur à pollution”
Selon ses concepteurs, un CityTree peut réduire la pollution de l’air de 30 % dans un rayon de 50 mètres. Sa mousse formée par des plantes vasculaires absorbe la pollution atmosphérique à proximité. Concrètement, le mur végétalisé peut « manger » les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone puis convertir l’ensemble en biomasse. Un CityTree peut compenser la pollution annuelle de 417 voitures ! Mais sur un rond-point aussi important que celui de la place de la Nation, il faudrait pouvoir installer beaucoup plus de 3 CityTree pour obtenir un impact significatif sur la qualité de l’air…
De plus, dotée de panneaux solaires et d’un système de récupération de l’eau de pluie, l’installation est autonome et ne nécessiterait que quelques heures de maintenance par an. Selon les configurations, un CityTree peut aussi être équipé de bancs publics intégrés, d’un point d’accès Wi-Fi et même d’une station de recharge pour des vélos électriques. Coûtant que 25 000€, son investissement pourrait être vite rentabilisé par de la publicité : ce mur végétalisé pourrait servir comme mobilier urbain susceptible d’afficher de la publicité sous forme physique ou numérique via des écrans, ou encore l’intégration de balises Bluetooth, de puce NFC ou de codes QR pourrait faciliter la diffusion de contenus vers des smartphones.
