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À la rencontre de l’empire Vice Media

Le légendaire Shane Smith prenant la pose au comptoir © Photo Télérama.
Le légendaire Shane Smith prenant la pose au comptoir © Photo Télérama.

C’est un empire médiatique. Le Tube de Canal+ est parti à la rencontre de Vice Media. Du Voice of Montreal des origines à aujourd’hui, des emblématiques fondateurs Shane Smith et Suroosh Alvi aux reportages qu’on ne trouve nulle part ailleurs, le fanzine insolent est devenu média planétaire. Jusqu’où ira Vice dans sa quête d’ouvrir nos yeux sur le monde ?

L’histoire de Vice démarre à Montreal en octobre 1994. Suroosh Alvi, Gavin McInnes et Shane Smith lancent le magazine Voice of Montreal et souhaitent donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais eux. À l’époque, il n’était alors qu’un simple fanzine distribué dans les rues de la métropole québécoise, et était financé par l’État en tant que programme de réinsertion pour jeunes drogués. Tandis que le magazine veut s’affranchir de ses obligations en 1996, les rédacteurs rachètent le titre à l’éditeur et le rebaptisent Vice. Le 16 août 2013, Rupert Murdoch investit $70 millions dans Vice Media (soit 5 % du capital) et le magazine s’installe l’année suivante à Brooklyn. Shane Smith, son habile et déjanté créateur, pose alors les bases de la coolitude du titre et de sa propre starification. Vice développe alors son offre : en plus du magazine, c’est aussi une plateforme web viceland.com et vbs.tv, un label Vice Records et une maison d’édition Vice Books. Son développement à l’international commence en même temps ; pour arriver en France en mars 2007.

Axé sur la culture urbaine, la photographie, l’art et la musique, Vice traite également de sujets de société beaucoup plus profonds, qu’il s’agisse de guerres, d’écologie, de spiritualité ou de sciences humaines. Avec toujours ce même objectif : devenir le guide ultime de la connaissance.

C’est le ton et les informations traitées qui nourrissent et définissent la ligne éditoriale de Vice : l’info est souvent insolite, le point de vue utilisé hétérodoxe, le ton est libre et laisse la part belle au journaliste. En effet les reportages, même s’ils sont ancrés dans la réalité, sont traités de manière subjective. D’une « vulgarité rafraîchissante et d’une méchanceté radicale » Vice marque le lecteur par sa liberté de ton et son impertinence. Le meilleur exemple reste le documentaire de Suroosh Alvi sur la scène heavy metal de Bagdad en pleine seconde guerre d’Irak. Une histoire à découvrir d’ailleurs dans le reportage du Tube.

Découvrez Vice à travers le reportage du Tube

Servez-vous sur vice.com.

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