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Pourquoi les juifs portent-ils la kippa ?

C’est une question que je me suis toujours posée sans réellement chercher une réponse. Et comme je me suis promis à être curieux cette année, je me la pose aujourd’hui : Pourquoi les juifs portent-ils la kippa ?

Suite à l’agression antisémite du lundi 11 janvier à Marseille, le Consistoire israélite de la ville incite les juifs à “se cacher un peu” et alors à retirer leur kippa dans la rue. Le grand rabbin de France désapprouve. Et la polémique enfle. Mais qu’est-ce que cette kippa dont tout le monde parle ? Pourquoi les juifs portent-ils la kippa ? Des questions légitimes pour l’athée que je suis, alors du coup je suis parti chercher la réponse. Pour répondre à une certaine curiosité.

La kippa est le terme hébraïque d’une “calotte”, également appelée yarmoulke ou parfois kapele. Le mot kippa (dont le pluriel est kippot) vient de la racine kaf qui signifie la paume ou la cuillère, c’est-à-dire un élément plein et incurvé. Elle est portée traditionnellement par les Juifs pratiquants. Le port de la kippa n’est pas une obligation religieuse mais bien une tradition, devenue un symbole de ralliement de la communauté juive et d’humilité.

La kippa ne trouve son origine ni dans la Torah, ni dans le Talmud. À l’Antiquité, c’est le signe, moins ostentatoire, de la circoncision qui distingue les Juifs des Païens. Seuls les prêtres juifs se couvraient alors la tête. Aucun texte demandait au pratiquant le port d’une kippa. Néanmoins, dans le Talmud, compilation de textes rabbiniques composant la Loi juive, on peut lire une anecdote qui pourrait être à l’origine du port de la kippa : “Rav Houna, fils de Rav Yehoshoua, ne marchait pas quatre coudées tête découverte, par égard envers la présence Divine”. Au Moyen Âge, certains rabbins utilisèrent cette phrase comme jurisprudence et répandront alors l’usage d’un chapeau par respect avant tout. En effet, au XVIe siècle, le rabbin Joseph Caro légiféra “qu’il est interdit de marcher 4 coudées, soit deux mètres, la tête nue”. C’est donc au Moyen Âge que le chapeau juif se démocratisa, devenant un signe de piété distinctif des croyants. La kippa devient alors une démonstration de foi.

Au fil des siècles, la kippa est devenue aussi un signe de distinction d’une communauté éclatée au sein de la diaspora. La kippa se serait aussi développée en opposition au christianisme, qui recommande à l’inverse de se découvrir en entrant dans une église. En portant une kippa et en se couvrant ainsi la tête, le croyant arbore avant tout un signe d’humilité, montrant la présence de Dieu au-dessus de lui. “C’est une façon de signifier que Dieu est au-dessus de nous, le plus discrètement possible. Il n’y a pas d’ostentation dans la kippa, c’est le couvre-chef le plus petit et discret possible”, explique le grand rabbin de France Haïm Korsia, qui porte sa kippa “tous les jours dans la rue” et s’indigne aujourd’hui qu’on puisse songer à conseiller aux Juifs de la retirer en public. Quoi qu’il en soit, au delà de porter une kippa ou non, le plus important est de ne jamais baisser la tête devant une menace, et alors de conserver intactes ses convictions.

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