C’est un court-métrage sur Raqqa. Du ciel bleu, des oiseaux qui chantent, du vent chaleureux dans les cheveux, on passe à la noirceur de l’État Islamique. En une minute, une jeune femme passe du rêve au cauchemar dans Fade to Black du syrien Amer Albarzawi .
Fade to Black est une plongée dans les ténèbres de l’État Islamique. Un court-métrage en stop-motion sur la réalité de Raqqa, cette ville syrienne devenue en un claquement de doigt le fief de Daech. C’est cette histoire qu’à voulu raconter le réalisateur Amer Albarzawi, l’histoire de sa ville. Avec une certaine poésie, on y découvre la série de changements que les djihadistes ont imposé à la population de la ville. “Un jour, nous n’avions plus le droit de fumer. Le jour suivant, les filles et les garçons ne pouvaient plus sortir ensemble dans la rue. Le mois d’après, à l’école, les filles ont été séparées des garçons, puis elles ont dû porter le hidjab [voile islamique]. […] Je suis musulman mais tout cela est très inhabituel pour moi”, rapporte Amer Albarzawi sur le site de la chaîne américaine PBS.
Je recommande de voir cette autre vidéo expliquant la crise des réfugiés syriens, pour bien comprendre l’intensité du court-métrage Fade to Black.