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Retour sur le Pitchfork Music Festival 2015

C’est mon retour sur le Pitchfork Music Festival 2015. Après quatre belles éditions, le Pitchfork Music Festival est revenu une cinquième fois s’installer à Paris du jeudi 29 au samedi 31 octobre à la grande Halle de la Villette, mais avant à Bastille le 27 octobre pour une soirée d’opening. Thom Yorke, Laurent Garnier, Beach House, Ratatat, Run The Jewels, Battles ou encore Four Tet, la programmation s’annonçait incroyable pour les amoureux et lecteurs du magazine indé. Merci à Greenroom pour m’avoir permis de vivre tout ça de l’intérieur, je vous raconte avec quelques illustrations de loouo.

J-2 : UN OPENING À BASTILLE POUR FAIRE LE PLEIN DE DÉCOUVERTE

1 Grande Halle, 3 bars de rue, 36 groupes indé, 0 costume d’Halloween, 154 bières, 893 frites… : voici quelques chiffres sur mon édition 2015 du Pitchfork Music Festival. Un festival en dent de scie, avec ses hauts, ses très hauts comme ses bas et très bas. Avant de partir à la Grande Halle de la Villette selon les habitudes, c’est d’abord dans le quartier de Bastille que le Pitchfork a installé son camp de base. Grande première d’ailleurs pour le festival. C’est donc le mardi 27 octobre, entre le Café de la Danse, Le Badaboum et le Mécanique Ondulaire qu’ont résonné les premières bonnes notes de cette nouvelle édition. Dont voici mon top 3.

Le coup de coeur Moses Sumney

En première place du top de cette première soirée et comme véritable coup de coeur de toute l’édition du festival : Moses Sumney.

Seul sur sa scène du Badaboum, premier concert sur Paris et déjà énormément d’assurance quand il s’agit de demander le silence à l’assistance. Un public pas très réceptif malheureusement, à tord. Parce que la musique de Moses Sumney s’écoute calmement, doucement, respectueusement. Une voix cristalline accompagnée d’une guitare ou de loop suffisent à émerveiller. Ses magnifiques chansons entre soul et folk, riches de mille strates hypnotiques, font penser à la richesse de Sufjan Stevens et au spiritisme de Bon Iver. Grâce à un vieux 4 pistes prêté par Dave Sitek de TV On The Radio, il enregistre son premier EP Mid-City Island, qui s’écoute en boucle depuis et qui pose les jalons d’un début de carrière qui vise déjà les étoiles. Et son premier concert dans la Ville Lumière est certainement l’une de ses étapes les plus lumineuses.

Le club sélect aux allures beatnik du Mild High Club

Pas loin derrière Moses Sumney, Mild High Club a impressionné tout autant par son calme et sa douceur. Surtout, ne pas se laisser avoir par ses cheveux de paille et son allure de beatnik : Alexander Brettin, derrière Mild High Club, sait exactement ce qu’il fait. Récemment signé sur le génial label Stones Throw et émigré en Californie pour le coup, Alexander Brettin pose actuellement les bases d’un club qui risque bien de rameuter du joli monde. Un club sélect, enfumé, à la coolitude et lasciveté assurée : le Mild High Club. Un club particulier qui s’est installé dans les sous-sol de La Mécanique Ondulatoire pour ouvrir mon festival. L’énergie spirituelle qui se dégage de cette psyché-pop indé rêveuse a lancé la soirée avec délice. Les fans de Mac DeMarco aimeront tout autant que moi.

LA Priest en patron de cette première soirée.

Dernier nom à retenir de cette première soirée du Pitchfork selon moi : LA Priest. Forcément. Depuis que le Britannique Sam Dust a sorti son premier album, rien ne va plus, faites vos jeux. Sa dance pop magnétique ne s’interdit rien, passe d’une intimité quasi-soul à une vue panoramique alliant chillwave et R’n’B en un claquement de doigts, bref, LA Priest est une recette qui marche à coups de surprises et d’ingrédients cachés. Et surtout, ajoutés sans aucune timidité, ce qui fait de son projet l’un des plus complexes et originaux de l’année. Tout en étant pop jusqu’au bout des ongles. Le genre de proposition et de garçon qui ne ment jamais une fois lancé sur scène. Le Café de la Danse a bien transpiré durant la fin de soirée. Et les premières bières ont coulé à flot.

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