C’est chaque 6 janvier pour l’Épiphanie. Après avoir bien mangé et bien bu pour les fêtes, on remet ça avec la galette des Rois, avec plaisir ou pas. Mais pourquoi cette galette des Rois ? D’où vient-elle ? Quels sont ces gâteaux ?
La galette des Rois est une galette traditionnellement vendue et consommée quelques jours avant et après l’Épiphanie. La tradition veut qu’elle soit l’occasion de “tirer les Rois” [gif] à l’Épiphanie, chaque 6 janvier de l’année. Vous savez, cette fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l’hommage des rois mages. Mais revenons à la galette, pour “tirer les Rois”, une fève est alors cachée dans le gâteau et la personne qui obtient cette fève devient le roi (ou la reine) de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie puis choisit sa reine (ou son roi), ses sujets, son royaume, son cheval… Mais on ne vous apprend pas grand chose pour le moment [gif]
Alors pour la petite histoire, la galette des Rois est l’héritage d’une tradition païenne [gif]. Jadis, lors des Saturnales (fêtes romaines célèbrant le dieu Saturne proche du solstice d’hiver ; du 17 au 24 décembre), les Romains désignaient un esclave comme “Roi d’un jour”. Les Saturnales voulaient célébrer les journées en inversant les rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne. Ne demandez pas comment, c’est comme ça. Au cours des banquets, les repas étaient partagés entre les maîtres et les esclaves et une fève (un haricot à l’époque) était glissée dans un gâteau ou une galette dont l’aspect rond et doré rappelait le soleil. Celui qui tombait dessus était ainsi désigné roi du festin. Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, il était de coutume que le plus jeune se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service. Il y avait autant de parts que de convives à table, plus une. Cette dernière part, appelée “part du Bon Dieu” ou “part de la Vierge” ou “part du pauvre” était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis. Tout pareil qu’aujourd’hui donc. Enfin presque… [gif]
La tradition a perduré et été conservée après la christianisation, l’Eglise ayant fait coïncider la fête avec la célébration de l’arrivée des Rois mages devant le berceau de l’enfant Jésus. Malin les mecs. Quant à la galette actuelle est arrivée à la fin du XVIIe siècle et peut-être différente en fonction des régions de France. La galette des Rois est originellement une galette à base de pâte feuilletée, simplement dorée au four. Mais elle peut être fourrée avec diverses préparations : frangipane, fruits, crèmes, chocolat, compote de pommes… Dans le Sud de la France, on sert en revanche le gâteau des Rois, une brioche aux fruits confits en forme de couronne parfumée à la fleur d’oranger, préférée à la galette en pâte feuilletée, péjorativement appelée “parisienne”. Mais arrêtons là pour ne pas atteindre le point Godwin du pain au chocolat / chocolatine. [gif]
