Voilà déjà le troisième et dernier jour, heureusement car la fatigue est bien présente au réveil. Au programme : Bombay Bicycle Club, Stuck In The Sound, Passion Pit, The Dandy Warhols, Foster The People et Green Day. Un dimanche 26 août comme une cerise sur le gâteau des 10 ans.
Bombay Bicycle Club et Stuck In The Sound
Dans une ambiance toute bucolique d’un dimanche radieux, les Bombay Bicycle Club régalent les premiers festivaliers sur la Grande Scène. Le quartet londonien offre une pop joyeuse et dynamique, idéale pour une sortie de sieste. L’ensemble manque un peu de cohérence, mais de voir ce jeune groupe tellement heureux sur scène est un vrai régal. La bonne humeur est omniprésente, même certains fans de Green Day occupant déjà le premier rang pour le grand show du soir applaudissent. Jack, le chanteur, prend plaisir à contempler la foule du haut de sa tribune. Il me dira plus tard, tout sourire, que c’est le meilleur concert qu’ils aient fait à Paris de leur jeune carrière. Carrière qui j’espère durera longtemps. Hâte de les revoir.
Fatigué des deux premiers jours, je zappe les Family Of The Year de l’autre côté du site et reste sur place pour les Stuck in the Sound. Le groupe parisien investit la Grande Scène avec toute la fougue qu’on leur connaît. Bien que déjà vu, c’est toujours un plaisir de retrouver ces riffs de guitares nerveuses, ces mélodies entraînantes et cette voix haut perchée de José. Les Stuck In The Sound ont fait bouger et amusé Rock en Seine pendant une belle heure, grâce notamment aux tubes de leur dernier très bon album Pursuit. Impeccable.
Passion Pit et The Dandy Warhols
Je prend mon courage à deux mains et je fonce voir Passion Pit. Bien heureusement j’arrive à l’heure. En effet, la petite scène de la Pression Live! affiche complet. Avec le succès public et critique de leur deux albums Manners et Gossamer, l’attente était grande, forcément. Passion Pit régale avec leur pop synthétisé et déchaîne le public sur chaque titre, notamment sur le tube Take A Walk comme vous pouvez voir sur Sourdoreille.net. Court mais fort sympathique.
Je retraverse le site en entier pour retourner sur la Grande Scène qui accueille les légendes The Dandy Warhols. Petit évènement donc pour ce groupe de rock alternatif considéré par de nombreux guitaristes du dimanche comme un des plus classes du monde. Les titres Bohemian Like You, Used To Be Friends ou encore Get Off sont déjà en tête à mon arrivée. Merci à eux de nous jouer ces tubes et d’autres d’ailleurs, parce que pour le reste… Comme toute légende du rock, Courtney Taylor-Taylor et Brent DeBoer sont complètement ravagés. La voie est trop nonchalante et le glam du temps n’est plus là, un concert moyen-moins. En tout cas, ils m’ont bien fait marrer en coulisse ensuite.
Je profite de ce temps de pause pour me ballader à travers les animations diverses et variées qu’offre le festival. Grande roue, fakirs, magiciens, rodéo… Entre deux concerts, les festivaliers ont pu découvrir le Rock’n’roll Circus et le Mini Rock en Seine qui a sûrement fait naître quelques vocations. Peut-être les futures têtes d’affiche des 20 ans de Rock en Seine, qui sait.
Foster The People
En une année, le trio de Foster The People a conquis le monde entier avec leur premier album Torches qui contient à peine 10 chansons. Pas besoin de vous dire que le public de Rock en Seine était très impatient de voir tous ces tubes en live. La scène de la Cascade est noire de monde bien avant le début du show. Durant une heure, les bombes se succèdent. Le public chante avec bonheur chaque parole. Miss You, Houdini, Call It What You Want, Helena Beat, Don’t Stop (Color on the Walls), Pumped Up Kicks, tous ces titres sont devenus des hymnes pop que tout le monde connaît sur les bouts des ongles, très fort. Mark Foster et sa bande sont allés crescendo, tout en souplesse, pour finir en apothéose jouissive. Un des meilleurs concerts du week-end pour beaucoup. Selon moi, le reste est à venir.
Green Day
La Grande Scène est noire de monde à mon arrivée, plus qu’impressionnant. Je me faufile tout devant pour trouver un spot. A 10 mètres de la scène, parfait. Les lumières s’éteignent, le tube des Ramones Hey, Ho, Let’s Go à fond dans les enceintes. C’est parti pour deux heures de grand spectacle !
Boom, Welcome to Paradise, un titre adéquat pour démarrer. Le public hurle encore plus fort que pour Foster The People. La cohésion du public présente dès le premier riff de guitare continue sur Murder City, Know Your Enemy, Stay the Night et Oh Love. Billie Joe Armstrong s’époumone jusqu’au dernier souffle et Green Day chauffe cette foule compacte comme de bons petits diables. Déjà 5 titres et BJ nous demande pour la énième fois si on est prêt à foutre le bordel. Perso, je suis chaud. Re-boom, Holiday, un fumigène éclate. Ce tube pour la jeunesse est crié par tous, aussi bien par les plus jeunes que les plus âgés, voir très âgés à ma grande surprise. Pas le temps de respirer et on enchaîne sur Burnout, Hitchin’ a Ride et Letterbomb.
Enfin une petite pause (ouf !), BJ s’amuse à tirer en direction du public jet d’eau, papier toilette et t-shirt. BJ s’amuse ensuite à reprendre Highway To Hell et Rock and Roll. Grande classe. On reprend le cours normal du punk avec Brain Stew et St. Jimmy, très fort et très rapide. Puis Boulevard of Broken Dreams, les caméras s’amusent à leur tour à filmer les jeunes filles en pleurs au premier rang. Rigolo. Suivent 2 000 Light Years Away et When I Come Around La basse de Mike Dirt ravit tout le monde sur l’intro de Longview. Re-re-boom, Basket Case fout encore plus le bordel et les pogo deviennent encore plus nombreux. Je m’y faufile le temps de la chanson, obligé c’est un rêve de gosse. Sur She, des fans féminines par paquet sont invitées à monter sur scène. Les bisous volent dans tous les sens et BJ est accaparé de toute part. Le calme revenu, Green Day surprend tout le monde avec un medley, chanté tous allongés sur la scène, de Shout, Stand By Me (oui) et Hey Jude (oh oui). Ils finissent sur Minority dans un grand n’importe quoi festif agrémenté de déguisements et de petits pas de danse improbables. La fête est totale ! En guise de rappel, Green Day interprète American Idiot, forcément les bousculades reprennent de plus belle. Un 99 Revolutions plus tard et ce n’est que sur Good Riddance (Time of Your Life) repris seul à la guitare par BJ que le public se calme. Deux heures vous dîtes, je n’ai même pas vu le temps passer.
Green Day n’a pas du tout déçu en offrant cette performance survitaminée qui a retracé 20 ans de tubes, de leur premier album Dookie sorti en 1994 à la trilogie à venir Uno! Dos! Trè! Un grand moment de pur et beau punk-rock californien. On applaudit à n’en plus finir ce Green Day des grands soirs et ce Billie Joe Armstrong particulièrement marrant. Incontestablement l’un des plus beaux moments de cette 10ème édition de Rock en Seine, une cerise sur le gâteau !
En conclusion,
Pour son 10e anniversaire, “le festival a mis les petits plats dans les grands”, comme l’a déclaré François Missonnier, directeur du festival. Si à l’annonce de la programmation certains étaient sceptiques, le résultat est vraiment bon : un nouveau record de fréquentation avec plus de 110.000 spectateurs contre 108.000 l’édition précédente. Tu m’étonnes qu’on ne pouvait pas circuler à certains moments ! Avec une soixantaine de concerts et trois têtes d’affiches purement rock que sont Placebo, The Black Keys et Green Day, voir quatre avec Foster The People, les dirigeants et bénévoles peuvent être fiers. Trois jours de grand moment et de coup de coeur qu’on souhaite revivre bien vite. Pour ma part, je retiens les concerts de Green Day, Miike Snow, The Temper Trap en trio de tête. Vivement l’année prochaine !
Voici quelques liens pour découvrir et écouter l’ensemble des artistes et groupes cités plus haut :