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👴 L’histoire sensible de Grand-père Walrus et de sa famille

Sélectionné pour concourir à la Palme du court métrage au Festival de Cannes 2017. Grand-père Walrus a remporté le prix du public au Festival international du film d’animation d’Annecy 2017 et le César du meilleur court métrage d’animation 2018.

Sur la plage venteuse et nuageuse, Mémé prie, Maman crie, les sœurs s’en foutent, Lucas est seul et le petit dernier joue. Grand-père était un gars étrange, maintenant il est mort.

Pépé le Morse raconte l’histoire d’une famille qui entreprend à contrecœur de se rendre au bord de la mer grise et venteuse pour soutenir grand-mère qui pleure la perte de son mari. Un mari particulier tellement amoureux de la plage qu’il pouvait même y bronzer et s’y prélasser par tous les temps et toutes les saisons, tel un morse. Cette histoire a été inspirée à l’origine par un voyage que la réalisatrice Lucrèce Andreae a fait à St. Pétersbourg. Fascinés par les hommes (connus sous le nom de “Walruses”) qui bordaient les rives de la Neva et profitaient du dernier rayon de soleil dans leur sous-vêtement, l’image de ces hommes bien vieillis constituait un excellent point de départ pour cet énigmatique papy. “C’était pour moi une chance d’explorer l’imagination perturbée d’un enfant qui ne comprend pas tout ce qui se passe avec les adultes”, révèle Lucrèce Andreae dans cette interview avec Abla MyDylarama.

Bien que Pépé Le Morse puisse évoqué vos propres souvenirs de la mort d’un proche et ces difficultés à traiter vos émotions à la suite de ces événements, la principale chose que j’aime dans ce court métrage, c’est cette capacité à capturer parfaitement la dynamique familiale. Le bambin inconscient, les filles obsédées par le téléphone, le fils espiègle, la mère frustrée, les personnages du court métrage de Lucrèce Andreae auraient pu être facilement des stéréotypes unidimensionnels, mais elle ajoute juste ce qu’il faut de complexité pour les rendre tout simplement humain sous les trais des dessins. Alors que chacun expérimente ses épiphanies personnelles tout au long du film, nous, spectateurs, assistons à leur transformation et compréhension de l’évènement, et il est difficile de ne pas ressentir une affection sincère à leur égard à la conclusion touchante de Pépé Le Morse.

Inspiré par la photographie de Shoji Ueda et le travail des animateurs japonais Miyazaki, Takahata et Satoshi Kon, le récit étonnant de Pépé Le Morse s’appuie sur une esthétique assurée qui complète parfaitement l’atmosphère du film. Doté d’une palette de couleurs presque discrète, le film prend vie lorsque l’on explore ses multiples envolées. De la scène où la fille est enterrée dans le sable à celle où le fils pense voir son grand-père décédé, il est rare qu’un film sur le chagrin traite son récit avec une telle imagination et une telle confiance et apporte un changement rafraîchissant.

Après une vague de succès critique, lauréat d’un Prix du public au Festival du Film d’Annecy 2017 et du César du Meilleur court métrage d’animation en 2018, Pépé Le Morse arrive en ligne. Ce court-métrage d’animation de 15 minutes décrit un récit authentique avec quelques touches de fantastique pour mieux nous prendre par les émotions, inoubliable. Lucrèce Andreae est diplômée de l’École des Gobelins en 2010, avant de poursuivre ses études à La Poudrière, où elle a créé son équipe. Elle travaille actuellement sur le développement d’un long métrage d’animation.

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