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En Islande, la première usine au monde à émissions négatives qui consomme du CO2 🌱

Imaginez une usine qui fonctionne comme une éponge à carbone, capable de transformer en minéraux le CO2 présent dans l’air ambiant. C’est une expérience menée actuellement en Islande. Découvrez Climeworks.

Il faut s’éloigner de quelques kilomètres de la capitale islandaise, Reykjavik. Au fond d’une vallée englacée se dresse une imposante usine géothermique. Ce n’est pas elle qui constitue cette belle innovation, plutôt un tout petit conteneur blanc installée à côté. Une installation d’apparence modeste, mais qui représente une véritable révolution pour l’humanité et une solution à développer pour la protection de notre planète.

En Islande, la toute première usine à émissions négatives vient d’être installée. Émission négative car cette usine n’émet pas de dioxyde de carbone, mais en consomme. Le mieux dans tout ça est que cette solution de CO2, au contact de la roche basaltique profonde, peut se transformer rapidement en un minéral carbonaté par exemple. De l’engrais qui peut être vendu ensuite aux serres agricoles voisines.

Climeworks, une usine qui ne pollue pas, au contraire elle dépollue

Climeworks est un pionnier dans ce nouveau système de DAC (direct air capture) ; capture de l’air directe. Cette technologie permet de collecter le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère via un filtre avant d’être purifié pour être vendu aux entreprises ayant besoin de gaz dans un contexte commercial. Ces filtres peuvent être empilés à proximité des usines polluantes, comme en Islande, même par dessus ces usines, afin de dépolluer l’air de la zone. Avec Climeworks, l’usine ne pollue pas, ne fait pas zéro émission, mais fait mieux : elle dépollue.

“Cette bouche d’aspiration, c’est un collecteur d’air. On aspire l’air ambiant et on va en retirer 90% ou 95% du dioxyde de carbone”, explique le géochimiste Bergur Sigfusson. Jusqu’à présent, les technologies à émissions négatives, c’est-à-dire destinées à capturer les gaz à effet de serre, étaient positionnées aux sources d’émission directes, comme par exemple les cheminées des centrales à charbon. Ce procédé de “capture de l’air directe” change la donne : les filtres des collecteurs d’air de l’usine agissent tels des éponges et prennent au piège le dioxyde de carbone déjà présent dans l’atmosphère. Plus besoin de poster le dispositif à la source d’émission pour que celui-ci soit efficace.

Une partie du gaz est ensuite stockée sous terre. L’autre est revendue à des industriels ainsi qu’aux serres agricoles voisines, sous forme d’engrais, ce qui permettra”d’augmenter la croissance des laitues et autres légumes de 20 %” assure un communiqué de l’entreprise. Avec cette usine d’un nouveau genre, Climeworks espère non seulement réduire la teneur de gaz carbonique de l’atmosphère, mais également en faire une activité rentable. Ses filtres brevetés sont réutilisables : il suffit de les chauffer à 100°C pour les remettre à neuf, par exemple en utilisant la chaleur d’un incinérateur de déchets.

Bien que les volumes traités par les filtres soient minimes par rapport à l’ampleur du péril climatique (chaque filtre pourrait capturer 50 tonnes de CO2 par an contre seulement 50 kg pour un arbre.), Climeworks a de grande ambition pour son innovation. Le frein principal à son déploiement reste son financement conséquent. Et quid de la volonté de ne plus polluer, si ce genre de solution existe à terme ?

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