Avec sa voix suave et douce, Moses Sumney émerveille son auditeur. Ses magnifiques chansons entre soul et folk, riches de mille strates hypnotiques, font penser à la richesse de Sufjan Stevens et au spiritisme de Bon Iver. Dans son premier album, il chante l’amour et son manque cruel. Un album mélancolique qui vous guidera forcément vers la lumière ❤️
Depuis ses premières scènes en 2014, Moses Sumney n’a jamais cessé de faire parler de lui. Découvert pour ma part d’ailleurs au Badaboum lors des Avant-Garde Pitchfork de 2015, pour son tout premier concert parisien, il était également sur toutes les lèvres pendant tout le festival. L’ascension de Moses Sumney fut organique. Sa réussite a pris son temps et elle repose uniquement sur cette voix et songwriting délicat. Ce qui est plutôt rare dans le milieu musical actuel. Il suffit qu’un artiste fasse pas mal parler de lui et la promo s’emballe de suite, les singles et les scènes suivent sans trop de logique. Moses Sumney a bien fait de ne pas s’emballer, au risque de broyer son talent. Cette attente est en proportion du bonheur qu’elle prépare.
Grâce à un vieux 4 pistes prêté par Dave Sitek de TV On The Radio, Moses Sumney enregistre en 2014 son premier EP Mid-City Island, qui pose les jalons d’un début de carrière qui vise déjà les étoiles. Il commence ainsi à tourner avec des artistes aussi importants que Beck, James Blake ou Sufjan Stevens.
2016 est l’année de son explosion. Comme une évidence. Parce que le temps passant, il fallait bien que Moses Sumney revienne au devant de la scène. Sa soul-folk lumineuse au falsetto hypnotique s’enrichit de productions plus ambitieuses, d’un song-writing singulier et de performances live de plus en plus marquantes. Sa voix se permet des modulations improbables et sa chaleur spirituelle atteint les plus belles hauteurs du gospel. Moses Sumney associe un sens aigu du swing à une sensibilité à fleur de peau. Le deuxième EP Lamentations sorti au même moment l’année dernière confirme alors cette révélation. Il ne manquait plus qu’un premier album en bonne et due forme afin de confirmer encore plus (s’il le faut) son talent de songwriter merveilleux.
Tel le prophète, Moses Sumney tient certainement son inspiration d’une étoile divine. Souhaitant guider vers la lumière et un certain bonheur romantique. Bien que la mélancolie et le blues soient omniprésents dans Aromanticism, la parole de Moses Sumney évoque surtout l’amour et l’amour de soi avant tout. Parce qu’une personne aromatique est une personne qui éprouve peu ou pas d’attraction romantique pour les autres. “Am I vital, if my heart is idle? Am I doomed?” – “Est-ce que je vis, si mon cœur est paresseux? Est-ce que je suis condamné?” Voilà le combat de Moses Sumney, nous apporter de la lumière par son chant et de l’amour par sa parole.
Moses Sumney sera à voir le jeudi 2 novembre sur la scène du Pitchfork Music Festival !
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Écoutez Aromanticism de Moses Sumney
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