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The Emperor of Time, un court-métrage sur celui qui inventa accidentellement le cinéma

C’est un accident malheureux. The Emperor of Time raconte l’histoire de Eadweard Muybridge. Un photographe obsédé par le mouvement qui inventa sans le savoir les premières images animées ; les prémisses du cinéma.

The Emperor of Time est un court-métrage qui rend hommage à la vie de Eadweard Muybridge, mais d’une manière plutôt particulière. À l’image de l’homme et de ce photographe anglais qui inventa un procédé d’images en mouvement en 1879. À travers le prisme de sa machine, le narrateur qui se veut être son fils raconte cette histoire et cette obsession du père pour le mouvement.

Eadweard Muybridge, pseudonyme d’Edward James Muggeridge, est né le 9 avril 1830 à Kingston dans la banlieue de Londres. Sa renommé vient de son travail photographique sur les décompositions du mouvement. Parmi ses nombreux et riches clients, figure Leland Stanford, passionné par les chevaux de course, éleveur et entraîneur. C’est par cette personne que Muybridge prend connaissance de la polémique sur le galop du cheval. À l’époque, en 1872, le physiologiste français Étienne-Jules Marey, également pionnier de la chronophotographie, affirme que le cheval au galop n’a jamais les quatre fers en l’air au cours des phases d’extension – ainsi que les artistes le représentent depuis des siècles – une vision vivement repoussée par les savants de l’époque et dont l’énoncé le plus simple est la représentation picturale traditionnelle qui montre des chevaux au galop avec leurs quatre pieds décollés du sol d’un même élan, comme lors d’un saut. Un prix est alors offert à qui résoudra le mystère et Muybridge se propose de le gagner en utilisant la photographie.

Le 18 juin 1878, devant la presse convoquée, Muybridge dispose alors le long d’une piste équestre douze (ou vingt-quatre selon les versions) appareils photos ; des chambres photographiques à l’époque. Le photographe anglais obtient ainsi les fameux clichés qui confirment la théorie de Marey. Il s’intéresse dès lors au mouvement, animal et humain. Il met au point le zoopraxiscope, un projecteur qui recompose le mouvement par la vision rapide et successive des phases du mouvement. La machine est réalisée dès 1879, puis présentée au public européen deux ans durant. Ses travaux le posent en précurseur du cinéma. Certain le voit alors comme un artiste à part entière, mais Muybridge appartient bien à cette génération qui utilise la photo comme témoignage scientifique sûr et objectif.

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