C’est de la folk enchanteresse. Guillaume Stankiewicz chante comme celui qui n’aurait oublié ni l’Amérique de Townes Van Zandt ni les torch singers qu’il a toujours entendues. Il y a dans sa manière de conter ses petites histoires une délicatesse charmante et aussi une joie particulière à chanter ses mots les plus mélancoliques. Guillaume conserve surtout une élégance certaine dans ses compositions tout en retenus. À écouter au coin du feu ou posé dans l’herbe chauffée par le soleil. Sans cesse et sans bruit autour.
La musique de Guillaume Stankiewicz a toujours trouvé dans le folk un appui particulier. Les douces chansons de Neil Young et Will Oldham, ou encore Townes Van Zandt comme annoncé plus haut, auront été pour lui une langue, un lieu familier dont il fallait tout de même partir pour aller voir ailleurs. Et ailleurs c’était ici : il fallait seulement comprendre qu’on pouvait faire quelque chose de si beau avec une langue aussi compliquée que la nôtre. Pour ça, Dominique A aura été décisif. Sur le chemin, il aura aussi fallu se frotter aux grands génies pop que sont McCartney ou Wilson… et, modestement, apprendre d’eux à chercher l’évidence tout en se méfiant des harmonies trop faciles et des accords parfaits.
Et puis bien sûr, il fallait aussi se trouver une voix. Douce et chaleureuse. Digérer les musiques entendues depuis l’enfance, dégager de cette masse des influences, des souvenirs et des réminiscences, une voix vraiment la sienne, savoir l’écouter, la. reconnaître et la laisser venir.
Après un premier EP réalisé en autarcie en 2014 (sélectionné pour 1e prix Moustaki 2015), c’est en studio, entre juin et novembre de l’année dernière, qu’il a enregistré et mixé ces six nouvelles chansons. De ces chansons on ne saurait dire si elles sont tristes ou gaies tant elles jettent des reflets différents selon l’oreille qu’on leur accorde, s’en tenant à des impressions, des images, aux états un peu indéterminés par lesquels on passe, sans trancher. Rêveuses et enchanteresses. Elles ont l’élégance de laisser la place â l’auditeur en somme, l’accompagnant quel que soit le côté où il penche. A vous d’écouter et de vous laisser aller.
L’EP Sans cesse et sans bruit de Guillaume Stankiewicz est sorti le 8 avril 2016. Vous pouvez l’acheter sur Bandcamp et l’écouter sur Spotify et Deezer.
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