C’est un doux rêveur. La veille de la sortie de son premier album, STAL a répondu à quelques-unes de mes questions au comptoir du Torréfacteur. Une discussion pour parler de Young Hearts, de ses influences et de sa musique.
STAL sort aujourd’hui son premier album Young Hearts. Entre électro cérébrale et pop addictive, au fil du tempo, on s’envole, on ressent une adrénaline, on se laisse transporter dans un univers synthétique et particulièrement étonnant. Ses armes : rythmes entraînants et refrains accrocheurs. A discuter avec Pierre-Marie, celui derrière le pseudonyme STAL, on comprend aisément que sa musique invite aux rêves. Les siens comme les nôtres. Une musique que je vous invite à écouter à travers ma chronique d’ailleurs.
Au fil de la discussion, je comprends que Pierre-Marie a toujours recherché des sensations nouvelles, une autre manière de vivre ses quotidiens. Dès le lycée, il monte un groupe avec son frère jumeau. Il apprend la guitare et les claviers. Après le bac, sa décision est prise : ce sera la musique ou rien d’autre. Ainsi naît le groupe Red Season Shade, dont le post-rock s’inscrit dans la lignée de Sigur Ros ou de Mogwai, déjà de belles influences. Après un premier album enregistré à Amsterdam et sorti en 2006, le groupe tourne “en mode punk” pendant de longs mois en Europe de l’Est, en Allemagne, en Scandinavie… “Cela fait partie de mes meilleurs souvenirs. Aujourd’hui, je retrouve cette spontanéité avec les musiciens de STAL.” À 20 ans, Pierre-Marie abandonne Nice et son groupe pour s’installer à Paris. Il enchaîne les petits boulots jusqu’au coup de fil d’Anthony Gonzalez, tête pensante de M83. Tous deux étant originaires de la même ville, ils se connaissent depuis longtemps et suivent leur travail respectif avec attention. En 2008, Saturdays = Youth vient de paraître. Gonzalez lui demande d’assurer la guitare et les claviers sur une tournée internationale. Pierre-Marie accepte. “C’était à la fois génial et difficile, car être musicien de session peut être frustrant. Après deux ans de tournée, je suis parti car j’avais besoin de construire mon propre projet.” Il s’envole alors pour l’Irlande où l’ingénieur du son Patrick Walsh l’aide à peaufiner ses connaissances en matière de synthétiseurs. 2010 : STAL voit le jour. Pourquoi STAL ? Parce qu’il s’agit du diminutif de Stalowa Wola, ville polonaise dont est originaire son amie, et parce que le mot signifie acier : “J’aime ce qu’évoque l’acier, un matériau lourd et massif, industriel mais également brillant et lumineux.” Et aujourd’hui, voici son deuxième album, le premier en tant que STAL. Et à vouloir vivre ses rêves, Pierre-Marie nous emmène avec lui très haut.
ps : cette rencontre s’est déroulé au Mansart, 1 Rue Mansart, 75009 Paris. Merci à eux pour l’accueil.