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Rock en Seine Jour 1 : toutes guitares dehors

Le festival Rock en Seine ouvre ses portes sur une programmation assez éclectique. Passage en revue des lives de Citizens!, Grimes, The Asteroids Galaxy Tour, Dionysos, Bloc Party, Sigur Rós, Placebo, Miike Snow et C2C. Un vendredi 24 août bien rempli en somme.

Citizens! et Grimes

A peine le temps de récupérer le badge et je fonce tout au bout du site pour Grimes. Sur le chemin, je croise Citizens! Difficile de ne pas rester devant le rock-pop festif des dandys anglais et petits protégés d’Alex Kapranos que sont les Citizens!. Les quelques minutes passées devant la scène de la Cascade sont bien sympathiques mais l’appel de Oblivion, Vanessa et Genesis est trop fort. Et puis de toute façon, le live des Citizens! est à revivre sur Arte Live Web. Même joueur, joue encore. La musique de Grimes prend directement malgré quelques problèmes de sons et une mise en scène des plus minimalistes. Notons l’effort du viking maigrichon de l’autre côté de la scène qui réinventa la danse à chaque mouvement, à rendre jaloux cette belle bandeAvec sa musique électro pop futuriste, Grimes ensorcelle le public qui a répondu présent malgré l’horaire.Un beau moment, mais le show est court, trop court, alors je reste sur ma faim. Je fais le plein de bière et de mini-carambars offerts par Pression Live et je retraverse encore tout le site. J’apprends sur le chemin que “la chanson détestée des glâçons est Ainsi font, font, font.” Ok.

The Asteroids Galaxy Tour et Dionysos

J’arrive enfin devant The Asteroids Galaxy Tour sur la Grande Scène. Geste 1 : protéger ma bière des gouttes de pluie. Geste 2 : ne pas quitter des yeux Mette Lindberg, la chanteuse. Mais avec cette pop énergique et multicolore, The Asteroids Galaxy Tour me fait oublier bien vite cette averse et ce mini-short à paillette. Des cuivres en l’air, des lignes de basses funky, une voix pleine de malice, y a pas à dire les Danois savent amuser la foule. Un véritable rayon de soleil au milieu des nuages. La pluie continuant à tomber, il vaut mieux se réfugier. Le courage me manque pour voir Get Well Soon et l’Orchestre National d’Île-de-France. Grossière erreur que je comprendrai le lendemain au moment des débriefs des uns et des autres. De toute façon, nous pouvons toujours nous rattraper avec la captation du concert sur Arte Live Web, que je vous recommande fortement pour m’être rattrapé du coup. Un concert de toute beauté ! J’attends Dionysos au bar. Je prends des forces et j’apprécie mes carambars : “Avec quoi ramasse-t-on la papaye ? Avec une foufourche” Ok. Dionysos monte sur scène bien vite heureusement ! Premières notes et ça bondit déjà dans tous les sens. Toutes guitares dehors, Dionysos frappe fort d’entrée de jeu avec Mc Enroe’s Poetry et June Carter en slim. Le groupe s’amuse à maltraiter leur comptines habituelles frôlant parfois le nu-métal. Coccinelle prend même des airs de Where is my mind furieux en “traversant les flaques, flaques !” Une cinquantaine de personnes sont invitées sur scène pour danser leur nouveau tube le Bird’n’Roll. Et ils connaissent la chorégraphie par coeur. Pas le temps de respirer, les cascades continuent avec Cloudman. Lorsque “Miky Biky” balance le riff de Song For A Jedi avec sa guitare la fête est totale et la Grande Scène explose de toute part. C’est à ce moment que Mathias choisi de traverser la foule pour se rendre sur la régie son. C’est une habitude mais on ne s’en lasse jamais. Iggy Pop peut aller se rhabiller lorsque Mathias est dans les parages. Dionysos termine sur Wet et son solo de perceuse. Assurément la grosse sensation de ce vendredi !

Mathias Malzieu par Victor Picon
Les facéties de Mathias Malzieu par Victor Picon

Entre temps démarre The Shins du côté de la scène de La Cascade que vous pouvez retrouver sur Arte Live Web. Merci à Sombrero & Co – Supermouche Productions pour ces vidéos, vraiment ! Vu hier soir dans le canapé, le concert de The Shins démontre que le leader James Mercer est bel et bien un petit génie en son genre. Si vous aimez la pop simple et accrocheuse, cette vidéo est pour vous. Bon catch-up.

Bloc Party et Sigur Rós

J’avais lâché Bloc Party depuis bien longtemps et l’album solo de Kele Okereke avait été comme un couteau qu’on remue dans une plaie difficile à cicatriser. Néanmoins ne soyons pas mauvaise langue, leur nouvel album Four est d’excellente facture. Du gros rock post-punk comme on aime et diablement efficace en live. Guitares tranchantes, mélodies punchantes et voix nerveuse (parfois un peu trop quand même), le quatuor signe un beau et grand retour sur la Grande Scène après leur passage de 2009. La foule est galvanisée ! Mais il est des moments où il faut faire un choix. Profiter encore plus de Bloc Party ou se placer devant Sigur Rós ? Je décide de la jouer stratégique et de foncer voir les prodiges islandais. Boom, tout Rock en Seine a eut la même idée apparemment. Enormément de monde devant la Scène de la Cascade. Au loin, Para One termine tout en furie, lui aussi, son remplacement de Frank Ocean. Et encore plus de monde lorsque les Islandais montent sur scène. Premier titre, deuxième titre, troisième titre et rien… Certes, la voix de Jónsi est céleste et certains arrangements intéressants, mais aucune émotion. Rien. Les guitares de Bloc Party ou le beat de Para One était bien plus dans l’idée que je me faisais de mon début de soirée. Et ce n’est pas la foule encore plus immense qui me donne l’envie de rester. Le propre montage vidéo du groupe diffusé sur les écrans géants non plus. La hype est contente, pas moi. Je vais me reprendre à boire pour me consoler. Sur le chemin, j’écrase volontairement quelques sandales de Jesus. Maudits hipsters !

Placebo, Miike Snow et C2C

Déçu, je me console comme je peux avec mes nouveaux amis barmen. Entre vous et moi : toujours sympathiser avec les barmen. En clôture de la soirée, Placebo est la première grosse tête d’affiche de ces trois jours. Emmené par le charismatique Brian Molko, le trio anglais aura la lourde tâche de me remettre dans la fête. Peine perdue. Le rock de Placebo est mollasson, le public en masse l’est encore plus. Brian Molko aime le public français mais le public français ne le lui rend pas vraiment ce soir. Un Every You Every Me et je pars en ballade pour Miike Snow. Pour avoir bouffé littéralement leurs deux albums, je les attends de pieds fermes ceux là. Boom, ce concert est une petite merveille. Tous claviers dehors, les Suédois de Miike Snow livrent une prestation intense et festive. Ce public là est en transe et c’est putain de bon. La hype ici est beaucoup plus belle. On danse, on transpire, la nuit démarre enfin. La fin de soirée est confiée aux français de C2C et aux copains de Bromance. La facilité de me déplacer sur la scène juste à côté me fait choisir les C2C. Composé de 20Syl et Greem d’Hocus Pocus ainsi que d’Atom et Pfel de Beat Torrent, le crew Coups 2 Crosse est une  institution dans le milieu fermé du Hiphop et du DJing. Plusieurs fois champions du monde DMC consécutivement entre 2003 et 2006, autant vous dire que pour la technique, ces quatre là n’ont rien à prouver. On se chauffe un peu et c’est leur tube Down The Road qui retentit en premier. Le public nombreux ne boude pas son plaisir. 50 minutes de set électro swing et de show visuel impeccable. Rock en Seine ferme ses portes sur une première journée dont il peut être fier. En fin de soirée, j’apprends que Scarlett Johansson est dans les parages. Je l’imagine déjà se photographiant dans ma salle de bain. Je bois et puis je danse.

Les C2C par Nicolas Joubard

Voici quelques liens pour découvrir et écouter l’ensemble des artistes et groupes cités plus haut :

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