Il y a quelques mois, Jérémy Chatelain a rompu un silence de dix ans avec Je me rappelle. A l’image des souvenirs personnels et collectifs qu’elle évoque, cette chanson, et son sample de Daft Punk, s’est évanoui dans l’éther. Voici le second volet d’une trilogie en forme de manifeste, où Jérémy dévoile une esthétique qui n’appartient qu’à lui.
Jérémy, son coeur balance entre la chanson française et le rap. Qu’il pose des harmonies sur une instru trap ou cisèle les caisses claires de ses confrères de l’électro, il ne perd jamais de vue son premier amour, la chanson. Avec C’est comment qu’on freine, Jérémy jette un pont entre deux terres éloignées, séparées trop arbitrairement. C’est une chanson, écrite par Serge Gainsbourg et originellement chantée par Alain Bashung. Jérémy y infuse un nouveau sens harmonique, une nouvelle mélodie, sur la base d’une production spartiate digne d’Atlanta : 808, infrabasses. Il n’essaie pas, ce faisant, de créer une fusion mais de retranscrire un instinct, un sentiment naturel. Au milieu d’un rituel automobile sombre et étrange.