Bienvenue dans la ville des vices. Bienvenue dans l’univers sulfureux des Vagina Town. Les prophètes imbéciles qui annonçaient la mort du rock peuvent aller se rhabiller. Vagina Town débarque avec un rock au poil. Gang bang de toutes les sonorités faites pour s’amuser. Les branleurs vont adorer.
A l’origine, Vagina Town comptait la guitare de Jérémie, la basse de Gina, les deux chantant, accompagnés d’une boite à rythme. Ont emménagé dans la ville depuis : la batterie de Jérémie et les claviers de Rachel, qui chante aussi d’ailleurs. Et les quatre forment ainsi la nouvelle version de Vagina Town. Un groupe rock dont le nom est celui d’un classique du porno des années 90. Le nom d’une ville moite et vallonnée dont on prend plaisir à visiter tous les recoins en écoutant 11 Love Songs. De ce trou obscur dont on prend plaisir à pénétrer coup après coup, Vagina Town en ressort une musique sulfureuse et sexy à souhait. Du garage-punk salace, direct, goûteux. Les branleurs aimeront forcément.
Avec les quatre nantais de Vagina Town, la Loire Atlantique sent bon la Californie des 70’s. Cette contrée si lointaine, libre et fantasmée, où le psyché se portait à chaque mesure. Alors on gigote plus ou moins frénétiquement, plus ou moins conscient, toujours avec bonheur. Vagina Town s’amuse avec excès, et nous avec, sans jamais chercher la démesure. Sauf qu’avec eux, on trouve facilement l’envie de toucher au péché originel. De se laisser aller aux envies les plus sensuelles. En écoutant Vagina Town, on se rend bien compte que le bon rock se doit quelque part d’être vulgaire, ce n’est plus un secret à garder au bout des lèvres, c’est juste pour mieux s’amuser sans se perdre la tête dans les conventions. Les prophètes imbéciles qui annonçaient la mort du rock peuvent aller se rhabiller. Vagina Town se met à nu dans ce premier album au poil.
On pense aux Stooges et au MC5 pour la sueur et l’énergie animale. Aux Buzzcoks pour l’efficacité des mélodies. Aux Cramps pour l’outrance et la mise en scène. On nous bassinait depuis un moment avec la pièce Les monologues du vagin ; Vagina Town a inventé, version rock’n’roll, les dialogues du même nom. Joussif dans tous les excès rock garage, punk rock, no wave, j’en passe et les meilleurs. Gang-bang de toutes les sonorités faites pour s’amuser.
11 Love Songs de Vagina Town est sorti le 21 octobre chez Kythibong Records, s’achète sur Bandcamp et s’écoute à la suite.
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