La nouvelle sensation de la pop française dessine depuis ses premiers EP une pop légère, pimpée à des textes poétiques gentillets. Voilà qu’aujourd’hui Cléa Vincent sort son premier album Retiens mon désir. Excellent remède aux jours de pluie, Cléa Vincent chante la fraîcheur, libre et décomplexée. Difficile de retenir son propre désir en écoutant la pop acidulée de Cléa Vincent. Coup de coeur ❤️
Voilà de nombreuses années qu’on assiste à un véritable et agréable renouveau de la pop française. Avant, il y a eu Aline ou Granville, La Femme aussi dans un autre style, hier encore Flavien Berger ou Feu! Chatterton parce qu’il faut bien les citer également, aujourd’hui The Pirouettes, Fishbach et surtout Cléa Vincent. Et c’est de cette dernière demoiselle dont j’aimerai surligner aujourd’hui le talent, au moment où son premier album Retiens mon désir sort enfin sur nos plateformes de streaming préférées. Tellement sa pop est fraîche, ses mélodies rythmées, sa voix acidulée. Difficile de retenir son propre désir en écoutant enfin ce premier album tant attendu. Parce que de Cléa Vincent, on en parle depuis quelques temps déjà. Elle figurait dans la sélection du fair 2016, aux côtés de Jain, Jeanne Added ou Flavien Berger justement. À son tour d’exploser avec majesté cette pop française qui en a encore bien besoin !
Au talent qu’on penserait d’abord naïf, il est certain que cette nouvelle princesse de la pop française a beaucoup plus d’astuce qu’on ne pourrait le penser. Difficile d’écrire quelques mots sur quelqu’un qui a encore tout à vivre et qui démarre véritablement sa carrière avec ce premier album Retiens mon désir. C’est au futur indicatif qu’il va falloir conjuguer les talents de la parisienne Cléa Vincent. Elle est jeune, volontaire et capable de tout. La musique électronique, elle l’a en elle comme toute personne ayant grandi dans la fin des 90’s et les années 2000, mais sa curiosité bien placée pour le répertoire français remontant jusqu’aux années 60 fait qu’elle se présente à nous aujourd’hui comme une France Gall imprégnée de culture Electronic Dance Music qui enchaîne les chansons à la vitesse haut-débit d’Alice aux pays des merveilles sonores. Une bricoleuse capable de monter des chansons pop’ bien ficelées sans laisser une vis sur le côté.
Comme Feu! Chatterton ou Aline, Cléa Vincent a elle aussi compris la force du français pour appuyer sur les cordes les plus sensibles d’un imaginaire collectif tout en bonbon acidulé. Et si à son propos, il est parfois question de naïveté, c’est que la sincérité est toujours difficile à accueillir avec une distance critique. Qu’il s’agisse de thèmes sentimentaux ou de reprendre Ace Of Base, Cléa Vincent donne à entendre, de sa belle voix enfantine capable de chavirements ravissants, un air du temps délicieux sur des comptines électro-pop à la Françoise Hardy. Et voilà encore une grande dame de la chanson française qu’on pourrait citer en écoutant Cléa Vincent. Dans le futur, elle deviendra certainement une nouvelle égérie de cette pop populaire, et on parlera d’elle dans le passé comme on parle aujourd’hui de France Gall ou Françoise Hardy. J’en met mon bonbon à partager.
Pianiste de formation, Cléa Vincent perpétue la tradition de la variété française en y apportant des arrangements aux couleurs à la fois organiques et synthétiques, qui lui donnent un ton résolument moderne et libre. Au départ, Cléa Vincent semblait être une sorte d’ovni sur cette scène française, pas encore passée au Français et n’assumant que peu ses grands qu’elle admire dont Michel Berger, Véronique Sanson, France Gall ou encore Dick Annegarn. Deux EP plus tard, Non mais oui 1/2 et Non mais oui 2/2, sortis en février et octobre 2014, voilà enfin son premier album Retiens mon désir, pour porter encore plus fort sa pop lumineuse et décomplexée. On retrouve dans cet album tout ce qui a fait le succès des EPs précédents, avec une assise rythmique encore plus puissante et une écriture toujours plus directe et poétique. Un petit bonheur.
Ses chansons, faussement légères, se révèlent vite addictives, comme elle l’a déjà démontré avec les singles Château perdu ou Retiens mon désir. Ne craignant pas de faire se rencontrer Michel Berger, Dick Annegarn et Ariel Pink, cette grande compositrice qu’est Cléa Vincent arrive sans frime à faire bouger les codes de la french pop, et on en redemande. Difficile de retenir son désir avec Cléa Vincent.
☞ Le premier album Retiens mon désir de Cléa Vincent est sorti le 7 octobre 2016 chez Château Perdu Records / Midnight Special Records, s’achète sur Bandcamp ou iTunes, et s’écoute à la suite sur Spotify et Deezer.
☞ Vous pouvez suivre Cléa Vincent sur Facebook et Twitter.