On avance d’une heure en été et on retarde d’une heure en hiver. Okay, mais pourquoi faire ?
Dans la nuit du samedi 29 octobre et dimanche 30 octobre, il faudra retarder sa montre d’une heure. À 3h du matin, il sera alors dorénavant 2h du matin. Une bonne technique pour gratter un peu de sommeil et de grasse mat’ du dimanche sans avoir de complexe. Mais au final, cette histoire de changement d’heure et de modification du rythme n’est pas apprécié de tous. Surtout en été quand il faut, non pas reculer, mais avancer, et donc perdre une heure de sommeil…
Le saviez-vous ?
Cette histoire de changement d’heure ne s’est pas faîte en une seule fois ! Elle commence en 1911 lorsque la France décide d’adopter l’heure définie par Greenwich, petite ville située près de Londres, où se trouve l’ancien Observatoire astronomique royal. La France étant compris dans le même fuseau horaire que Greenwich. C’est en 1916 que le changement d’heure apparaît pour la première fois. La France décide de rajouter une heure, par rapport à l’heure de Greenwich pendant les mois d’été. Cela permettra alors de faire des économies d’énergie. Mais en 1940, la France, occupée par les Allemands, adopte du coup l’heure de Berlin : il faut à cette époque rajouter deux heures en été sur l’heure de Greenwich et une heure en hiver. Puis en 1945, après la Guerre on revient finalement à l’heure de 1916, en appliquant l’heure d’été pendant toute l’année ! Mais bien sûr, ce n’est toujours pas fini. En 1973, le “choc pétrolier”, qui multiplia le prix du pétrole par quatre, fait augmenter le prix de l’électricité. Donc en 1975, le président Valéry Giscard d’Estaing décide que les montres seront avancées l’hiver d’une heure sur l’heure de Greenwich et de deux heures pendant l’été. Cette heure de soleil en plus le soir devait permettre de réduire l’utilisation d’électricité pour l’éclairage. Et voilà pourquoi nous avançons d’une heure chaque fin de mois de mars – début avril, pour ensuite reculer d’une heure chaque fin de mois d’octobre.
Le meilleur moyen de se rappeler si on doit avancer ou reculer est la célèbre maxime : en octobre, on recule, en avril, on avance.
Une mesure plutôt impopulaire
Selon un sondage OpinionWay pour Comprendre Choisir, réalisé en octobre de l’année dernière, les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %). Seul un peu moins d’un sur cinq y seraient favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur “le sommeil, l’alimentation ou l’humeur” (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure. La dernière en date, publiée en septembre 2015, a été réalisée par la Commission européenne, qui écrit que “la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur”. Et du coup, à chaque fois, ce changement d’heure entre dans le débat public et fait la polémique.
Le temps que ça change éventuellement, n’oubliez pas de régler votre montre le dernier week-end d’octobre !