C’est de l’electronica acoustique. Valeur montante de la scene jazz, le trio GoGo Penguin puise son inspiration aussi bien du côté d’Aphex Twin, Chostakovich, Massive Attack, Brian Eno que dans les brumeuses et mélancoliques rues de Manchester. Une musique qui réveille le vieux jazz à la papa par sa puissance electro, et réveillera certainement votre curiosité musicale. Man Made Object, leur dernier album, en est la meilleure preuve, si il en fallait une. À écouter à la fin de l’article.
Un piano, une contrebasse et une batterie… Pas besoin de plus pour créer les sonorités uniques de GoGo Penguin. Le trio parfait pour les plus belles mélodies et les plus belles gloires du jazz. Venant de Manchester, GoGo Penguin est composé du pianiste Chris Illingworth, du bassiste Nick Blacka, et du batteur Rob Turner. Et la musique de ce trio d’exception se démarque aussi bien pour ses rythmes imprévisibles, que ses mélodies contagieuses ou encore pour la puissance de leur composition. Le tout pour un jazz entraînant et hypnotique, très proche de l’électro.
Oubliez les clichés du “jazz à la papa”, d’un jazz où la technique prédomine par rapport au plaisir de la musicalité. Le jazz de GoGo Penguin est plus qu’accessible et il pourrait bien vous contaminer vous aussi. La preuve, si il en fallait une, avec leur troisième album Man Made Object. Sorti le 5 février 2016 chez Blue Note. Cet album est tout bon pour les puristes, mais aussi et surtout idéal pour les amateurs ou encore les premières fois.
Les deux dernières années ont été plus qu’étonnantes pour GoGo Penguin. Leur musique puise dans un savant mélange de piano minimaliste, lignes de basses propulsives et une batterie aux tendances électro. Une sonorité remarquable qui a d’abord été remarqué au Mercury Prize il y a deux ans pour ensuite évoluer aux quatre coins du monde sur scène. Au milieu de tout ça, c’est leur signature chez Blue Note, label de jazz de référence mondiale, qui démontre à quel point GoGo Penguin est un groupe unique en son genre.
Le point d’orgue de cette ascension fulgurante reste certainement la sortie de leur 3ème album Man Made Object. Un album dont le titre s’inspire par leur fascination pour la robotique, le transhumanisme et l’évolution de l’homme. Ce qui leur va très en résumé. Car la grande force de GoGo Penguin est d’être capable de créer une musique aux accents électro simplement avec leurs instruments acoustique. Transformer l’humain en une machine musicale impressionnante. Une musique fabriquée par l’homme, mais robotique par sa structure, et s’humanisant au fil des écoutes.
En effet, bien que le jazz de GoGo Penguin prédomine par ce piano acoustique, il puise cependant dans de nombreux aspects de la musique électronique moderne. Celle que vous pouvez entendre dans les premiers jeux d’arcade ou dans le breakbeat des années 80. Les prémisses de l’électro, à l’opposé de la house, qui se caractérise par la présence de rythmes binaires très syncopés et l’utilisation intense de polyrythmes. S’inspirant beaucoup aussi des mélodies hypnotiques d’Aphex Twin de Massive Attack ou encore celles plus minimalistes de Brian Eno. Le jazz de GoGo Penguin se définirait facilement comme de l’electronica acoustique, mais il serait dommage d’oublier leur capacité technique et leur grande envolées jazzy. À écouter très fort au fond du canapé ou à voir en live si vous êtes prêt à en découdre avec cette bête magnifique.
Man Made Object de GoGo Penguin est sorti le 5 février 2016 chez Blue Note et il est disponible sur iTunes, s’écoute sur Spotify et Deezer, et à la suite.
Suivez GoGo Penguin sur leur site, Facebook, Twitter et Instagram.