Ce sont des monuments hors-du-temps. Des rives de la Mer Noire à l’immensité des steppes kazakhes, le photographe Christopher Herwig a parcouru plus de 30 000 kilomètres à la recherche de chefs-d’oeuvre inattendus de l’architecture soviétique : les arrêts de bus. Une typologie photographique qui ne manque pas d’humour.
Le photographe Christopher Herwig a parcouru plus de 30 000 km en voiture, à vélo, en bus ou en taxi dans 14 anciens pays de l’ère soviétique à la découverte des trésors inattendus que le paysage pouvait lui offrir. Une araignée rouillée en Estonie, un Pacman en Estonie, une mosaïque géante en Abkhazie ou un oiseau géant en béton en rase campagne kirghize, contre toute attente, les pays de l’ex-URSS ont hérité des arrêts de bus les plus excentriques de la planète.
Pourquoi les arrêts de bus de l’URSS se voyaient-ils dotés de formes aussi fantaisistes et farfelues ? Certainement parce que “ce sont seulement des arrêts de buts”, explique Christopher Herwig. “Appartenant à genre architectural mineur, ils ne constituaient pas un risque pour le système soviétique”. Dans une URSS où régnait par ailleurs la censure, “les artistes et les ingénieurs locaux se voyaient offrir de la liberté pour la création”, selon le photographe. Ceci pour “procurer du ‘plaisir’ à la population, même au détriment de la fonctionnalité”. Du coup, le photographe s’est pris de passion pour ces architectures hors-du-temps. Des 1 000 sites photographiés, le voyageur dévoile 159 photos de ces vestiges incongrus dans un livre paru il y a quelques jours : Soviet Bus Stops (chez Fuel)
Je vous invite à consulter également le site web de Christopher Herwig pour découvrir ses autres projets photographiques.
