C’est le premier album de FAUVE. Plus exactement sa deuxième partie. Difficile de passer à côté, alors pourquoi ne pas en parler. Au final, FAUVE restera ce “groupe” que certain aime détester, que d’autre déteste aimer. Du pop-rock slamé qui porte une génération se souhaitant collective et anonyme. FAUVE ne laisse pas indifférent. Suite et fin donc de leur diptyque entamé l’année dernière, Vieux Frères Partie. 2 démontre leur évolution, une écriture plus maitrisée et variée, débarrassée de certains automatismes débutants. Une musique et un projet différents.
FAUVE se veut différent. Comme un symbole qui peut dérouter au premier regard, à la première écoute, mais qui fédère. FAUVE est différent par sa musique, son projet. FAUVE est un collectif artistique français fondé en 2010 et basé à Paris. Un nom s’inspirant du film Les Nuits Fauve de Cyril Collard. Le mot a été choisi parce ce qu’il résumait précisément la volonté et les aspirations des membres de FAUVE quant à leur projet : pouvoir créer avec honnêteté et sans compromis. L’appellation “collectif ” plutôt que “groupe” vient de ce que FAUVE rassemble des personnes exerçant dans des domaines variés : texte, musique, vidéo, photo, graphisme, web, textile, technique, etc. Les limites de FAUVE ne sont pas strictement définies, toute personne prêtant main-forte au projet de façon récurrente étant considérée comme faisant de facto partie du collectif. 5 membres étant le noyau fort qui représentent la corporation sur scène. Différent donc.
FAUVE débarque aujourd’hui avec leur deuxième opus qui termine leur diptyque Vieux Frères. Un premier album en deux parties. Une histoire et un succès qui a commencé l’année dernière, quasi jour pour jour. Mais une histoire et un bouche à oreille qui a commencé il y a déjà 5 ans pour ne jamais s’arrêter. 5 ans que je suis leur musique et que je reste toujours impressionné par leur succès et leur différence. Impressionné par leur ouverture et leur musique. Conservant ce côté artisanal depuis toutes ses années. Conservant une volonté surtout d’être indépendant. Voilà pourquoi j’aime FAUVE personnellement. Car FAUVE fédère, que se soit dans l’amour ou dans la haine. Le projet de FAUVE n’a jamais autant fédéré aussi rapidement. Ils inondent les charts et le web de leur titres. Des salles de spectacles bondées à la pelle et des tournées partout en France. FAUVE entame la fin de son premier chapitre avec la sortie de cet album et de l’énième tournée qui va suivre. Une tournée déjà complète dans la plupart des salles d’ailleurs. Alors qu’en est-il de FAUVE et de ses Vieux Frères ?
Vieux Frères marquera certainement la musique française. Adoré ou détesté, la grande force de ce diptyque est de laisser indifférent. Une pop aux accents rock où ça parle et témoigne. Des mots mis à nus par leur propre émotion. Une émotion plus contrôlée et mieux racontée encore dans cette deuxième partie. FAUVE évolue et grandit avec une belle délicatesse. Le groupe progresse, se nourrit de toutes ses expériences, c’est une évidence et c’est très agréable. La composition et la production des nouveaux titres témoignent une recherche de nouvelles sonorités, de rythmiques plus diversifiées, de grilles mélodiques différentes et d’une approche des textes nouvelle. De la morosité et l’angoisse de certains titres, de leur parfois égo-trip parisien, FAUVE s’ouvre, invite ses fidèle au braconnage des mots, offre désormais ses Hautes Lumières en essayant de nous guider vers la plénitude. Le dynamique et l’énergie restent intactes, sans laisser de temps mort. Leur fameux Rag permet juste de reprendre son souffle. Vieux Frères partie 2 marque la fin d’un beau premier beau chapitre. Sans trop savoir encore si le livre se fermera ou s’écrira de nouvelles histoires. FAUVE conserve ses fuites et ses mystères. Et c’est tant mieux.
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