Exploration intense des horreurs invisibles qui se produisent quotidiennement dans nos villes, Birdie suit une femme dans une gare souterraine alors qu’elle se lance sans le vouloir dans un mauvais jeu du chat et de la souris avec un étranger à qui elle a simplement souri. La mise en scène, l’approche saisissante du film face à l’horreur psychologique transforme la violence sexiste du regard masculin en un monstre effrayant, dramatisant une expérience que personne ne devrait avoir à ressentir, mais que tout le monde devrait apprendre à comprendre.
Birdie soulève ainsi des questions non seulement sur la manière dont on aurait dû réagir face à cette situation, mais aussi sur la toxicité que peut avoir le regard d’un homme sans lever le petit doigt ou dire un mot. À bien des égards, les deux hommes aux planches à roulettes sont devenus des méchants par pure imagination et il est difficile pour le public de décider si elle était vraiment menacée ou non. C’est ce que souhaite certainement raconter la réalisatrice Shelly Lauman : comment les victimes s’interrogent sur ce genre de situation, ne voulant pas attirer l’attention sur une situation qui pourrait bien être dans leur tête, le doute de remettre en question leur réalité, mais aussi la charge mentale d’être toujours conscient de la possibilité de menace.
Birdie a été sélectionné en sélection officielle du Festival international du film de Toronto, du Festival international du film de Melbourne, de l’AFI Fest et de Flickerfest, avant d’être l’un des premiers films sélectionnés pour la distribution numérique par le nouveau projet de Fox Searchlights dans son initiative de courts métrages.
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