Parce que la photographie sportive est peut-être bien ce qu’il y a de plus difficile, certains photographes utilisent les toutes dernières technologies pour s’assurer le plus de photos utilisables possibles. Joshua Paul a décidé de faire tout le contraire. Il utilise un Graflex de plus de 100 ans et prend le temps de composer chacune de ses photos. Et le résultat est incroyable. Coup de coeur.
La Formule 1 est un des sports les plus populaires au monde et forcément des hordes de photographes professionnels le couvrent sur chaque circuit durant toute la saison. Seulement aucun d’eux ne ressemblent à Joshua Paul de Lollipop Magazine. Au lieu d’utiliser les appareils photo les plus technologiques – ceux spécialement conçus pour le sport et le sport automobile – Joshua Paul a choisi d’utiliser un vieux Graflex 4×5 de 1913. Et cela ajoute une touche très poétique à ce sport pourtant ultra-moderne où rien n’est laissé au hasard.
Joshua Paul a commencé à faire des photographies professionnelles en 1997 après avoir obtenu son diplôme d’un collège d’art à Pasadena, en Californie. Après avoir shooté pour des magazines en tant que photographe de voyage, et après avoir tiré sur d’autres projets avec sa caméra Graflex, Paul a débarqué dans le monde de la F1 en 2013, toujours accompagné de son appareil de plus de 100 ans. Et voilà 5 saisons qu’il suit le championnat du monde de F1 sur tous les circuits du monde. Il raconte et relate ensuite tout ça dans son propre magazine Lollipop. Et forcément, il sort du lot…
Joshua Paul explique qu’il a eu l’idée de couvrir la F1 avec son Graflex après avoir vu un reportage de 1969 sur l’Indy 500. Le photographe avait intentionnellement capturé la course en flou et de très loin. Il s’est dit qu’il y avait un truc à faire dans ce sens, au lieu d’être proche le plus possible des pilotes et de la course, pourquoi pas prendre du recul ?
“La plupart des images de F1 sont tournées pour des la TV ou de grandes agences de stock image”, explique Paul au magazine GP Traveler dans le numéro de mars 2017. “Il n’y a que quelques personnes qui prennent des images magnifiquement expressives et intemporelles dans la Formule 1, principalement parce qu’il n’existe pas de marché lucratif pour ce type de photo”.
“Ma démarche consiste à rendre les images si belles qu’elles défient le sujet elle-même.”
Alors que les photographes d’aujourd’hui peuvent désormais shooter à plus de 12 images par seconde avec les tous derniers modèles – le nouveau Sony a9 peut même aller jusqu’à 20 fps – Joshua Paul est limité lui à un total de 20 photos par session avec son Graflex. Ainsi, au lieu de passer son temps avec le doigt pressé sur le déclencheur, Joshua Paul prend son temps, cherche la photo, le cadre, le moment, il réfléchie à sa scène et à comment l’immortaliser. Du coup, cela lui permet de récupérer des images incroyables du monde de la F1.
Découvrez quelques images de Joshua Paul avec son Graflex
