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Jamiroquai de retour avec Automaton, enfin plutôt le grand Jay Kay !

Dis donc Jami, c’est quoi ce nouveau grand chapeau ?

Après sept ans d’absence, Jay Kay et sa bande ravivent leur légendaire groove-funk des nineties sur Automaton. Avec cette nouvelle et délicate touche électro-robotique qu’il fallait pour couvrir encore plus son époque de son grand chapeau. Éclectique et électrique. Un album qui marquera sans aucun doute 2017.

L’histoire de Jamiroquai débute en Grande-Bretagne avec Jason Kay, chanteur amateur de soul music, de jazz et de funk. Ayant évolué en solo ou au sein de quelques formations amateurs, Jason – Jay – Kay décide de prendre la route une bonne fois pour toute et rassemble quelques musiciens autour de lui, lance sa propre formation. Ainsi né Jamiroquai : un nom prenant son origine dans le (jam” (terme de jazz faisait référence à l’improvisation) et rendant hommage aux Iroquois, la tribu amérindienne. Nous sommes au début des années 1990, et le groupe se fait une place directement dans le mouvement acid jazz en plein essor. Jamiroquai impose très vite son style parmi les groupes de l’époque (Incognito, the Brand New Heavies, Galliano ou Corduroy). When You Gonna Learn ? étant leur premier grand tube, avant tout le reste qui aura berçé les 90’s. Qui a pu oublier ce didgeridoo ?

Dès le premier album Emergency On Planet Earth en 1993, Jay Kay donne à son groupe l’image définitive de Jamiroquai : un chanteur à la tête engoncée dans une coiffe rigolote (chapeau de Grand Sachem Indien, bonnet péruvien, toque en fourrure de taille démesurée…), des musiciens effacés derrière le boss, des messages gentiment écolos et des chorégraphies inspirées de mouvement de skaters. Énorme carton pour cet album qui caracole en tête des charts et qui voit son succès premier entériné par celui de l’opus suivant The Return Of The Space Cowboy en 1994. Le clip du titre Space Cowboy tourne sur toutes les chaînes musicales façon MTV et Jamiroquai devient une référence majeure pour la jeunesse anglo-saxonne et européenne, créant au passage un certain malaise, car la promo, les visuels et les clips de la bande mettent clairement Jay en avant, à tel point que, dans l’esprit du public, Jamiroquai est uniquement le pseudonyme du chanteur et que les musiciens qui jouent derrière… et bien, qui s’en soucie ? L’attitude de Jay Kay est, à cet égard, extrêmement ambiguë. Car s’il ne nie pas que Jamiroquai est avant tout un collectif, il n’insiste pas trop non plus sur ce détail, créant quelques ressentiments au sein de la formation. Déjà, le début de la fin de Jamiroquai ?

Hippie chic

Après une tournée et des concerts non stop, Jamiroquai est de retour dans les charts en 1996 avec l’album qui fera du groupe une formation de niveau international : Travelling Without Moving. Un album qui fera date grâce notamment à ces deux titres principaux Cosmic Girl et Virtual Insanity, tout en haut des somments des hit-parades européens, américains et nippons. Mais, en dépit des prix, des récompenses et du succès, cet album au son funk-pop sera le dernier du groupe d’origine. En effet, lassés de la starification de Jay Kay, plusieurs membres claquent la porte, dont l’immense bassiste Stuart Zender. Ça et d’autres papiers dans d’autres colonnes médiatiques que celles consacrées aux critiques musicales, et voilà comment Jamiroquai est devenu au final le groupe de Jay Kay. Et a rencontré alors un certain virage artistique.

Synkronised, le quatrième album de Jamiroquai, sort en 1999 et, même s’il s’écoule très bien, n’égale pas le succès de Travelling Without Moving. Bien que le funk demeure la base de travail du groupe, Jay, qui a senti la tendance a venir, inclus plusieurs morceaux pop, disco et électro dans les dernières compositions de Jamiroquai. A Funk Odyssey sort en 2001 et confirme la tendance éclectique du groupe qui désormais, n’utilise les sonorités funk qu’en guise de gimmick récurent et s’ouvre à de nouveaux horizons musicaux. Jamiroquai aurait cependant tort de se priver de cet éclectisme puisque l’album se classe aux sommets des tops et autres records de vente. Dynamite suit la tendance et fait parti des cartons de 2005. Rock Dust Light Star dans la même logique en 2010.

Jay Kay de retour plus fort encore avec Automaton !

Et 7 ans plus tard, Jay Kay est enfin de retour avec Automaton ! Il fallait bien que le cowboy de l’Espace prenne le temps d’explorer les profondeurs de son cosmos pour en ressortir de nouvelles sonorités électro-funk. Avec ce 8e album, direction les étoiles en pilotage automatique. Plusieurs fois annoncé, puis repoussé, Automaton est enfin en écoute depuis vendredi dernier. Et vous ne serez pas déçu par le voyage, voyage qui valait bien le coup d’attendre. À trop faire attendre, le risque est grand de décevoir, pourtant dès les premières notes, on se réjouie de ces nouvelles sonorités. Il faut dire que le single Automaton, sorti quelques semaines plus tôt, nous avait déjà bien accroché. Le légendaire groove-funk des nineties est bien présent sur ce nouvel opus, avec juste cette pincée d’électro nouvelle en plus qu’il fallait.

Sur la pochette déjà, Jay Kay arbore fièrement une nouvelle coiffe aux piques transparents et aux yeux bleus fluorescents. Venu d’un autre monde. Cette nouvelle coiffe donne le ton de la nouveauté d’entrée de jeu. Des synthés dans tous les sens, des glitchs robotiques, un beat binaire… Le Jamiroquai des années 90 paraît si loin. Mais si proche en même temps, que les fans des débuts se rassurent, Jay Kay et sa bande ne se sont pas tout à fait résignés à abandonner le funk et le groove qui ont fait son succès il y a plus de vingt ans. Nostalgie garantie. On retrouve les traditionnelles lignes de basse funk, les cocottes de guitare et les violons virevoltants… Un quasi-retour aux basiques, qui ont laissé de côté les incursions rock et électro de Rock Dust Star Light (heureusement !). Par contre, n’attendez pas le piano de Virtual Insanity ou Seven Days in Sunny June, complètement délaissé sur ces nouveaux morceaux. Pour une autre fois, espérons.

Jay Kay est bien de retour. Et ça fait un bien fou de l’entendre à nouveau chanter et danser tout en haut de cette milliasse d’artistes FM en tout genre… Entre électro robotique et disco funk, il est certain que Jay Kay et sa bande Jamiroquai trouveront une place importante entre les charts hip hop et pop, souvent bien trop lisses pour se laisser écouter. En attendant de les voir sur scène, Jay Kay et Jamiroquai offrent un bel album de musique, simple, efficace et diablement dansant. À consommer sans modération.

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Automaton de Jamiroquai est sorti le 31 mars 2017 chez Virgin EMI et s’écoute à la suite sur Deezer et Spotify.

Écoutez Automaton de Jamiroquai

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