Le soleil se couche et porte avec lui toute la beauté d’une douce journée. H-Burns est de retour pour nous offrir ses chaleureuses journées estivales. À flâner au gré du vent, chatouillant l’atmosphère magique du rock de Kid We Own The Summer.
Parfois, il y a des musiques qui peuvent tourner en boucle dans les haut-parleurs sans qu’il possible de s’en lasser. En écoutant H-Burns, on avance, on grandit, on se découvre de nouvelles atmosphères, serein, mais sans être exempt de passion néanmoins. Ébloui déjà avec les précédents Night Moves et Off The Map, la route continue de plus belle avec Kid We Own The Summer.
Le rock de H-Burns caresse doucement les oreilles comme une légère brise californienne. Mais difficile d’ancrer cette musique intemporelle dans une quelconque contrée. Depuis 2006, H-Burns va où on ne l’attend pas. Depuis tout ce temps, ni son nom, ni sa musique, ne mettent la lumière sur les origines d’H-Burns. Ça tombe bien, Renaud Brustlein n’aime pas les étiquettes, surtout quand elles permettent une géolocalisation. Bien que le drômois d’origine est certainement le plus excitant défenseur d’une vie à l’americana depuis Night Moves. Avec son rock mélodieux chanté en anglais, difficile de ne pas penser à The National, Walkmen, Balthazar et même Pavement. Difficile de ne pas accompagner cette musique avec la découverte des grans espaces dans une cadillac décapotable, avant-bras sur la portière et cheveux au vent. Un rock d’une beauté vaporeuse et contemplative, qui invite à la flânerie. Une belle leçon de spleen californien guitare en bandoulière. Le premier album était déjà un classique, le deuxième confirme l’évidence.
H-Burns est donc le projet solo de Renaud Brustlein, a qui on doit aussi le post-rock Don’t Look Back et l’indie-rock de 51 Black Super. Ce projet initialement de folk acoustique prend forme en 2007 quand le musicien décide de consacrer sa carrière musicale à ses mentors, comme Bob Dylan, Leonard Cohen ou encore Johnny Cash, à qui il dédie son premier album. Songs from the Electric Sky donne d’emblée le ton. Des ambiances folk, intimistes et bercées par un onirisme lié aux grands espaces américains certes, mais aussi empreintes de l’atmosphère des montagnes de la Drôme, là où le musicien a grandi, sont la pierre angulaire de sa musique.
Suit How Strange It Is To Be Anything At All en 2008, qui ne manque pas de confirmer le talent de H-Burns, d’abord en récoltant les louanges de la critique spécialisée puis celle d’un public s’étoffant peu à peu. H-Burns livre un troisième opus en 2009, intitulé We Go Way Back. Sur Off The Map en 2013, H-Burns collabore avec le grand Steve Albini. Le disque, enregistré au fameux Electrical Studio de Chicago, reçoit les louanges de la critique, qui voit en H-Burns un véritable songwriter à la française. Ce qu’il confirme de fort belle manière sur Night Moves en 2015 et encore une fois aujourd’hui avec Kid We Own the Summer. Quelle aventure.
☞ Kid We Own the Summer de H-Burns est sorti le 3 février 2017 chez Vietnam / Because Music, s’achète sur iTunes et s’écoute à la suite sur Spotify ou Deezer.
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