@
Suivez-nous sur nos réseaux sociaux et réveillez votre curiosité ᕕ( ᐛ )ᕗ

D’où vient la minute de silence ? 🙇

Après chaque drame, accident, catastrophe ou attentat vient ensuite la minute de silence. Un moment national de recueillement pour commérer les victimes. Pourquoi cette minute de silence ? Elle trouverait son origine en 1919 en commémoration de la Grande Guerre.

Une minute de silence est un moment de recueillement silencieux observé en signe d’hommage aux victimes d’un acte dramatique. Elle tient son nom de sa durée, qui est traditionnellement d’une minute en France, mais cela n’est pas une norme en fonction des moments et des pays. L’important est de faire acte ensemble de recueillement. Et cet acte permet de remplacer la prière traditionnelle de l’époque par une manière plus compatible avec des religions diverses, incluant l’athéisme ou l’agnosticisme, certains y ont même vu une forme de religion civile. Comme une minorité pourrait très facilement l’anéantir, la minute de silence montre l’unanimité d’un sentiment.

En France, la toute première minute de silence officiellement respectée remonte au 11 novembre 1919

Le tout premier exemple connu d’hommage rendu sous forme d’un temps de silence a été réalisé au Portugal à la suite de la mort du baron de Rio Branco, survenue le 10 février 1912. Ministre brésilien des Affaires étrangères, il avait été en 1910 l’un des premiers hommes d’État à reconnaître la République portugaise. Le 13 février, la séance du Parlement portugais fut suspendue une demi-heure, comme il était d’usage ; la nouveauté vint des sénateurs, le lendemain, qui restèrent à leurs sièges pour observer dix minutes de silence. Avec le temps, les dix minutes sont passées à cinq, puis à une minute, jusqu’à nos jours.

En France, la toute première minute de silence officiellement respectée remonte au 11 novembre 1919. Le gouvernement de l’époque, dirigé par le président de la République Raymond Poincaré, entendait ainsi commémorer le premier anniversaire de l’armistice de la Première Guerre Mondiale. Une loi avait même été votée en ce sens le 25 octobre de la même année afin de rendre hommage aux morts pour la France durant la Grande Guerre. À l’enthousiasme et aux bruyantes manifestations dans les rues lorsque l’armistice fut signé le 11 novembre 1918, il était nécessaire de marquer le deuil pour rendre hommage aux soldats décédés.

C’est le journaliste australien et ancien combattant de l’armée britannique Edward George Honey aui a souhaité plus de sobriété et de solennité pour marquer la fin de la Grande Guerre qui avait endeuillé tant de familles. Dans une lettre ouverte au journal London Evening News en mai 1919, il suggéra le principe de ce temps de recueillement silencieux pour célébrer le premier anniversaire de cet armistice dans le Commonwealth. Cette forme laïcisée de la prière pouvait réunir aussi bien croyants de toutes dénominations qu’agnostiques et athée. Depuis, la minute de silence a également connu une évolution en France. Selon une loi du 28 février 2012, la minute de silence du 11 novembre sert désormais à rendre hommage à “tous les morts pour la France, d’hier comme ceux d’aujourd’hui, civils et militaires”. Elle est dévenue alors un moment de deuil national. Ce qui implique que durant ce moment de recueillement tous les drapeaux doivent être mis en berne, principalement ceux des bâtiments appartenant à l’Etat et à l’administration publique, comme les mairies, les écoles ou encore les tribunaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share