Ces derniers jours, certaines personnes voient Mathieu Tremblin comme un génie. Ce street artiste français fait beaucoup parler de lui en repeignant des tags afin qu’ils soient parfaitement lisibles. Un détournement qui ne date pas de ces derniers jours cependant…
On a beau aimer le street art, il n’est pas toujours facile de lire certains tags. Alors on plisse des yeux, on penche la tête et on cherche à comprendre ces écritures à la bombe ou au marqueur, généralement très travaillées, trop parfois. Contrairement aux graffitis, aux fresques ou au street art bien visuel et imagé, le tag se définit avant tout comme une signature qui accompagne le dessin, celle de son auteur. Ou plus simplement la première étape du street artiste débutant. Il se peut alors que certaines lettres, certains mots, puissent vieillir avec le temps, se confondre sur les surfaces et autres graffitis. Et du coup, ne pas être forcément lisibles aux yeux de tous.
À Rennes, le street artiste Mathieu Tremblin s’est lancé depuis quelques années déjà dans un projet plutôt original. Reproduire tous les tags croisés dans la rue, en y retirant l’aspect graphique pour les reproduire avec une police d’écriture parfaitement lisible. Le but de ses “tag clouds” – à la manière de mots-clés flottant dans la sphère Web – n’est pas de donner des couleurs à des tags moches ou illisibles, mais justement de mettre en valeur le message ou l’artiste qu’ils renferment. Lui redonner tout son sens et lui permettre d’être compris de tous surtout.
Si l’opération de réécriture a débuté en 2010/2011, l’initiative est remontée à la surface d’Internet grâce à un article de sueddeutsche et bien sûr Reddit, avant de prendre pas mal d’ampleur ce week-end. Jusqu’à en étonner l’auteur lui-même.