C’est le retour du grandiose. Avec un premier EP remarqué et un silence éprouvant, Part Company est de retour avec l’EP Manfred. Une indie-pop irrésistible, subtile et touchante. Le duo français signe les prémisses d’un grand retour sur la scène indie française. Avant l’album prévu cet hiver, c’est l’été qui s’annonce déjà éclatant.
L’indie pop de Part Company révèle à peine le mystère du duo. Y.S. est né et a grandi à New York, D.S. est né à Paris et a grandi en Australie. Ils se rencontrent sur les bancs de l’école à Lyon durant l’adolescence. Leurs chemins se séparent ensuite alors que l’un part pour Londres, l’autre pour Bogota. Quelques années après, les retrouvailles se font à Nice jusqu’au nouveau départ d’Y, cette fois-ci pour Berlin, et qui façonne définitivement leur manière de créer de la musique par la distance. Repérés sous un autre nom via la plateforme de découvertes des Inrocks, ils signent chez Labelgum (Herman Dune, The Shoes, Woodkid…) alors qu’ils n’ont même jamais joué que pour eux-mêmes. Bref, une histoire de voyages, de rencontres et d’indépendances. Deux copains qui pourtant ont beaucoup à dire malgré leur silence de ces dernières années.
Le premier EP Babar de Part Company sort en 2011. Et après ce premier EP remarqué, le groupe s’est fait silencieux, abandonnant les amoureux de ce titre impossible à oublier. Avec Babar, Part Company s’est à son tour dans les traces du psychédélisme et du son explosif, à la fois proche de MGMT et de Edward Sharpe. Ils ne changeront pas de formule pendant les années qui suivent et continuent à écrire ensemble. Le temps de faire le tri arrive en 2014. La sélection s’affine durant les mois d’enregistrement, l’album prend forme et il passe finalement entre les mains du producteur anglais Luke Smith (Foals, Depeche Mode, Petite Noir…) qui polira minutieusement l’ensemble.
Ultime étape qui se dresse fièrement comme les prémices du long format – attendu pour l’hiver – le nouvel EP Manfred de Part Company arrive lui durant l’été. Sous des échos à Deerhunter ou autre Soft Machine, chaque morceau évoque un paradis perdu et la figure de Manfred Gnadinger y rôde telle une allégorie du deuil, de la fin de l’amour et de l’enfance. Et pourtant, les 4 titres annoncent bien un avenir limpide pour ce groupe au nom si énigmatique. À l’image aussi de leur clip pour le titre éponyme Manfred (à voir en bas de l’article) : une bande d’oiseaux multicolores et étranges, bien plus friendly que ceux d’Hitchcock.
Avec ces nouveau titres, Part Company dévoile une indie-pop irrésistible, subtile et touchante. Le duo français, habitué des relations à distance, signe les prémisses d’un retour qui s’annonce éclatant.
L’EP Manfred de Part Company est sorti le 17 juin chez Green United Music. Il s’achète ici et s’écoute sur Spotify et Deezer à la suite.
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