C’est un panorama pour s’évader. Des paysages comme le Taj Mahal en Inde ou l’Ayers Rock en Australie attirent des millions de visiteurs chaque année. La beauté de ses paysages est connue de tous, à tel point que ces endroits deviennent iconiques. Il existe d’autres destinations et paysages bien moins connus qu’il serait dommage de ne pas découvrir. Leur beauté est si étrange qu’elle en devient surréaliste. Voici une sélection de 10 endroits à travers le monde qui pourrait réveiller votre curiosité.
Les collines Chocolat aux Philippines
Chocolate Hills est une formation géologique peu commune se situant sur l’île de Bohol aux Philippines. Cette formation est composée de 1 268 collines en forme de cône de taille similaires, d’une hauteur variant de 30 à 50 mètres, réparties sur plus de 50 kilomètres carrés. Une légende locale raconte que ces collines sont issues des larmes d’un géant, mais la réalité géologique explique que leur formation est sous-marine et date d’il y a environ deux millions d’années ; due à l’accumulation de couches successives de corail et de coquillage. Par la suite, la tectonique des plaques a fait se retirer la mer et la formation ici décrite a pu émerger en dehors de l’eau. À partir de là, l’érosion due aux pluies et aux vents a donné ces formes de cônes et de ballons qu’ont les Chocolates Hills. Elles doivent ce nom à sa végétation, qui devient brune à la saison sèche. Le site a été proposé par les Philippines pour inscription sur la liste du patrimoine mondial.
La Chaussée des Géants en Irlande de Nord
La Chaussée des Géants (en anglais : Giant’s Causeway ; en irlandais : Clochán na bhFómharach, ce qui signifie « Le petit tas de pierre des Fomoires ») est une formation volcanique située sur la côte d’Irlande du Nord. Située à 3 km au nord de la ville de Bushmills dans le Comté d’Antrim, à l’extrémité septentrionale du plateau d’Antrim, elle se caractérise par environ 40 000 colonnes hexagonales verticales juxtaposées (colonnes ou orgues basaltiques). Certaines colonnes sont grandes, tandis que d’autres sont relativement plates, mais ensemble elles créent l’un des sites les plus insolites sur Terre. L’ensemble, érodé par l’action de la mer, évoque un pavage qui débute de la base de la falaise et disparait dans la mer. Bien que la légende prétende qu’un géant irlandais a construit ce site pour qu’il puisse traverser la mer afin de combattre un géant écossais, ces formations rocheuses symétriques sont en fait le résultat d’une éruption volcanique qui a eu lieu entre 50 et 60 millions d’années. Les colonnes sont visibles sur l’estran mais aussi dans la falaise haute de 28 mètres, qui constitue la bordure du plateau d’Antrim. Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Classé réserve naturelle nationale en 1987 par le Département de l’Environnement d’Irlande du Nord, le site et sa côte ont également intégré le réseau Area of Outstanding Natural Beauty en 1989.
Grand Prismatic Spring à Yellowstone aux États-Unis
Le Grand Prismatic Spring est un énorme bassin d’eau chauffée à plus de 70 °C se trouvant dans le parc national de Yellowstone. Il s’agit de la plus grande source chaude connue des États-Unis, et la troisième plus importante au niveau mondial. C’est une des attractions touristiques les plus prisées du Parc national, avec les Mammoth Hot Springs et le Old Faithful. Les couleurs de cette source d’eau chaude sont si vives qu’elles donnent l’impression d’avoir été créées artificiellement. Le plan d’eau possède de superbes bleus profonds, rouges vifs et oranges de feu. Au centre du ressort où l’eau est la plus chaude, les eaux semblent bleu, mais comme l’eau se refroidit, ses teintes changent.
Le lac Natron en Tanzanie
Il y a trois raisons qui font du lac Natron en Tanzanie vraiment unique. Premièrement, il est le seul lieu de reproduction en Afrique orientale pour plus de deux millions de flamants nains. Deuxièmement, ce lac est également célèbre pour sa coloration orange rouge-sang et vif, qui est causée la forte quantité de minéraux dans ses eaux et par des micro-organismes dont se nourrissent les flamands nains. Troisièmement, il y a énormément d’animaux momifiés qui se trouvent prisonniers sur les bords du lac. Lorsque les oiseaux ou de petits animaux meurent et se retrouvent dans l’eau, ils se pétrifient alors dans le sel. Le lac Natron est vraiment l’un des sites les plus étranges et les plus macabres sur cette planète. Il tire son nom du natron, un minéral dont l’un des constituants, le bicarbonate de soude, est dissous en grande quantité dans ses eaux. Il a une teneur en sels minéraux tellement élevée que seuls des organismes particulièrement adaptés peuvent y survivre.
Tadrart Acacus en Lybie
Le Tadrart Acacus qui signifie en berbère “Montagne de Acacus” est une zone désertique de l’ouest de la Libye, connue pour abriter un site archéologique préhistorique important pour ses peintures rupestres présentant hommes et animaux, aujourd’hui disparus de cette région du Sahara. Ces figures sont datées de 12 000 av. J.-C. à 100 ap. J.-C.. Elles représentent des girafes, éléphants, autruches, chameaux, hommes et chevaux. Des figures humaines sont dessinées dans ce qui semble être des scènes de la vie quotidienne : danses, chants…. Elles nous interrogent sur les changements culturels, écologiques et climatiques qui ont affecté cette zone. Le site comprend aussi des formations rocheuses surprenantes et inédites de par le monde, comme des monolithes ou arches géants ou des champignons en pierre. Il y a même une formation rocheuse qui ressemblance étonnamment à un hérisson.
Salar de Uyuni sur les hauts plateaux de Bolivie
Le salar d’Uyuni est un vaste désert de sel situé sur les hauts plateaux du sud-ouest de la Bolivie. Située à 3 658 m d’altitude et avec une superficie de 10 582 km, il est le plus grand désert de sel au monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète. La disparition du lac préhistorique Tauca, 14 000 ans auparavant, a donné naissance à la croûte de sel la plus grande du monde qui recouvre aujourd’hui ce salar. En s’asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le lac Poopó et le lac Uru Uru et deux grands déserts de sel, le salar de Coipasa et le gigantesque salar d’Uyuni. Le désert se compose de sels de bore (Ulexite), de chlorures, carbonates et sulfates de sodium, potassium, magnésium et lithium. Selon l’estimation de l’United States Geological Survey, le salar d’Uyuni recèle 5,5 millions de tonnes de lithium exploitables sur les onze millions de tonnes que compte la planète. Les réserves de lithium, composant essentiel des batteries électriques, sont actuellement le centre de nombreuses attentions de plusieurs gouvernement, ainsi que de plusieurs multinationales.
Le salar d’Uyuni est balayé par des vents constants soufflant de façon relativement continue durant toute l’année. Entre janvier et mars, les précipitations inondent les bords du salar d’Uyuni, qui peuvent être recouverts d’une trentaine de centimètres d’eau, sur cette étendue absolument plate. Une activité touristique se développe pour faire découvrir ce site. Plusieurs pistes le traversent. Les véhicules tout terrain peuvent y rouler en toute sécurité, mais sa traversée peut être plus ardue de décembre à mars, lorsque le salar d’Uyuni est parfois inondé pendant quelques semaines. L’épaisseur de l’eau dépasse rarement les 10 à 15 centimètres. Comme le salar est parfaitement plat, il est inondé sur toute sa surface, ce qui en fait un gigantesque miroir. La réverbération des rayons du soleil sur la surface du désert de sel provoque un fort éblouissement, et rend obligatoire le port de lunettes de soleil haute protection.
Un hôtel, situé au centre du lac et entièrement construit en sel, est une curiosité du lieu.
Pamukkale en Turquie
Pamukkale signifie “château de coton” en turc. Il est un site naturel et touristique très important en Turquie composé de sources formant une tufière. Il est connu pour ses éblouissantes terrasses en travertin blanc, sources d’eau chaude et cascades pétrifiées. Ce paysage surréaliste a été créé lorsque les eaux riches en calcium ont coulé sur le bord d’une falaise, puis refroidies rapidement. Les formations ont une apparence semblable à du coton, d’où le nom du site. Les visiteurs de Pamukkale sont autorisés à marcher pieds nus entre les terrasses et à barboter dans l’eau. Il est inscrit à l’UNESCO depuis 1988 conjointement avec Hiérapolis sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Socotra Island dans la mer d’Arabie
Cette petite île, qui est situé à environ 250 miles du Yémen dans la mer d’Arabie, est un paysage inédit en partie grâce à des arbres couleur sang que les locaux assimilent à des dragons. Ces arbres étranges sont en réalité en forme de parapluie, ont des feuilles vertes piquantes et contiennent une sève très rouge. Un paysage désertique surréaliste.
La vallée Jiuzhaigou en Chine
Ce parc national en Chine est célèbre pour ses lacs bleus et verts de couleurs vives et ses belles chutes d’eau. Certains de ces lacs sont si clairs que vous pouvez voir leurs fonds, même à de grandes profondeurs. D’autres lacs contiennent des dépôts de carbonate de calcium qui ont pris des formes intéressantes. Certains dépôts au fond des lac sont à l’origine de nombreuses légendes, notamment celle de dragons endormis. Ces lacs magnifiques, selon l’histoire locale, ont été créés quand une déesse a laissé tomber son miroir. En se brisant, il a formé les 114 lacs bleu turquoise de la vallée. Cette région est également la maison à certains animaux sauvages incroyables, dont le panda géant.
Le volcan Dallol en Éthiopie
Dallol est un objet géologique situé dans le désert du Danakil, au nord-est de l’Éthiopie, à une quinzaine de kilomètres de la frontière de l’Érythrée. Ce site volcanique se trouve à l’extrémité nord d’un lac salin, le lac Karoum, dont le sel est encore exploité par les Afars locaux. Il résulterait de l’explosion d’une importante chambre magmatique de la vallée du grand rift au-dessus d’une vaste zone saline à l’ouest de la mer Rouge, et se trouve à – 136,8 mètres au-dessous du niveau de la mer, dans la dépression de Danakil. La température y atteint régulièrement les 45 degrés à l’ombre. Une réinterprétation géologique du site laisse entendre qu’il ne s’agit nullement d’une activité purement volcanique mais de phénomènes complexes entre dynamique salifère et circulations hydrothermales possiblement liées à une intrusion en profondeur (bien que cette intrusion n’ait pas été reconnue en géophysique jusqu’à 2 200 m de profondeur). Cette vaste zone désolée est connue pour ses curieuses formations géologiques : sources chaudes acides, montagnes de soufre, colonnes de sel, petits geysers gazeux, vasques d’acides isolées par des corniches de sel et concrétions d’évaporites, de soufre, de chlorure de magnésium, de saumure et de soude solidifiée. Le tout sur un fond blanc, jaune, vert et rouge ocre, due à la forte présence de soufre, d’oxyde de fer, de sel et d’autres minéraux. Le site, à l’instar des volcans environnant cette zone est le résultat de l’écartement de la plaque arabique et de la plaque africaine et de la création du rift de la mer Rouge. En afar, Dallol signifie « désintégré » ou « décomposé », à cause bien sûr de ses sources chaudes acides.