Ce n’est pas un kamoulox. Mais une véritable information qui pourrait aider considérablement le recyclage des smartphones ou autres produits électroniques d’aujourd’hui. Notre futur dépendra certainement du sperme de saumon, comme quoi.
Selon une étude japonaise, le sperme de saumon permettrait d’extraire et de recycler plus efficacement les terres rares, des métaux essentiels pour plusieurs produits électroniques de notre quotidien tels que les smartphones ou encore les batteries rechargeables. Ce que nous apprend un article de Sciences et Avenir sortie en début d’année et mis à jour aujourd’hui. Et oui, je lis (parfois) ce genre d’articles. Le titre étant assez accrocheur.
Utilisées dans un grand nombre de produits de consommation courante, la demande en terres rares ne cesse d’exploser ces dernières années. Problème, leur extraction reste laborieuse et polluante. Actuellement, pour recycler les terres rares contenues dans des appareils électroniques, il est nécessaire de broyer les circuits électriques, de les plonger ensuite dans de l’acide, pour enfin les extraire en les plongeant de nouveau dans un autre bain d’une autre solution chimique. De ce que j’ai compris, une méthode compliquée, pour un taux de recyclage pas très élevé.
C’est là qu’entre en scène le sperme de saumon (un peu comme ça). Selon cette étude, la laitance permettrait surtout d’améliorer cette dernière étape. Les chercheurs japonais proposent alors d’utiliser de la laitance de saumon lyophilisée, une poudre riche en ADN dont les groupements phosphates se lient facilement aux terres rares. Celle-ci est mélangée à une solution contenant des lanthanides, qui s’y fixent, puis est récupérée par traitement acide et centrifugation. Ne me demandez pas comment, j’ai juste récupéré ces informations sur l’article. Bref, selon Jean-Claude Bünzli, spécialiste des ces métaux à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, « la méthode permettrait alors d’extraire 80 % des terres rares ». Non seulement ce processus est nettement moins cher que les méthodes d’extraction chimique traditionnelles, le prix du sperme de saumon n’étant pas très élevé (bizarrement) mais c’est aussi un meilleur moyen pour l’environnement.
De plus, parce que j’ai fait mes petites recherches, des chercheurs de Taïwan ont publié il y a quelques années un papier dans la revue Applied Physics Letters montrant qu’il était aussi possible d’utiliser cet ADN présent dans le sperme de saumon pour stocker un bit de donnée. La mémoire n’est pour l’instant pas réinscriptible, mais l’information est tout aussi prometteuse.
Le sperme de saumon, la solution miracle pour le recyclage, et aussi la mémoire, de nos smartphones ? On pourra dormir moins con ce soir.