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Rock en Seine 25 août – Du Rock à tous les étages

Dimanche matin, après-midi en fait, le réveil est douloureux, très douloureux, trop douloureux. J’hésite même à venir pour cette dernière journée de Rock en Seine, mais rater Eels et System Of A Down est impensable. Mes souvenirs d’ado et moi trouvons le courage pour pointer le bout de ma gueule de bois à St Cloud. Tant mieux, je m’en serai voulu de passer à côté des concerts de MSMr, Parquet Courts, The Bloody Beetroots et Major Lazer, aussi.

MsMr sonne le début de l’apéro

16h55. L’apéro débute au coca, tranquilou. Un comble pour un concert du côté de Pression Live. Heureusement que MsMr réveille tout ça. Malgré la migraine, les mélodies électro-pop aux rythmes aériens et new-wave envoûtent. Le duo new-yorkais de MsMr marque un bon début.

Bière à la main parce que je suis quand même un vrai bonhomme, je fonce du côté de la Grande Scène.

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Eels comme un rêve de gosse

17h45. Pour rien au monde, je raterai Eels. L’album Beautiful Freak en 1996 a été l’album de mon adolescence. Depuis Eels est un des groupes que j’ai toujours rêvé de voir sur scène sans jamais pouvoir. Groupe à géométrie variable et machine polymorphe, Eels est à l’image de son leader Mark Oliver Everett dit E. Songwriter inspiré, multi-instrumentiste, leader des rockeurs alternatifs, E. insuffle à sa musique un équilibre fragile et volontairement bousculé entre guitares incisives et ballades intimistes. Sa reprise au piano de Girl Of The North Country Fair est simplement la plus belle cover, ever. La sensibilité de E. conjuguée à la sympathie du groupe Eels est un régal sur scène. Les mélodies du dernier album alternant style pop et jazz au rythmique garage, au gré de textes sombres ne sont jamais dénués d’autodérision. C’est pourquoi les prestations du groupe ont la réputation d’être d’une joie communicative. La preuve en vidéo :

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Parquet Courts ou le retour du rock crado new-yorkais

18h45. Skip The Use ou Parquet Courts pour la suite du programme ? Le choix est vite fait. Ce sera Parquet Courts encore une fois. Leur prestation aux Eurockéennes avait déjà fini de me convaincre quant à la qualité de ce nouveau petit groupe américain. A l’ère du rock marketing, les membres de Parquet Courts font figure d’artisans dans la plus pure tradition du punk et du joyeusement désinvolte. Nous sommes très loin de l’univers devenu aseptisé et trop formaté de Skip The Use. L’album Light Up Gold de Parquet Courts en est le parfait exemple. Energie pure et sombre, guitares sauvages et lo-fi portées par une batterie fébrile, voilà le bonheur des Parquet Courts sur scène. Pour les amoureux du rock crado, énergique et vivant new-yorkais, Parquet Courts est une aubaine, un fantasme. Ceux qui regrettent la maturité des Strokes pourraient trouver consolation dans leur musique. A consommer sans modération, mais attention à l’addiction !

Un groupe qui fait bouger les fesses des filles :3

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The Bloody Beetroots ne lache rien

19h45. Fer de lance de la scène électro italienne depuis 2007, The Bloody Beetroots est la garantie punk rock électro de cette édition de Rock en Seine. Mélangeant métal, punk, dance, dubstep, rockabilly, oui, tout ça à la fois, The Bloody Beetroots est un joyeux bordel ordonné sur scène. Derrière les masques de Venom, les Bloody Beetroots ne cachent pas leur jeu et déglinguent à tout va la Grande Scène. A décoiffer de toute part le joyeusement célèbre Jean Paul Huchon. Seul bémol à ce show démoniaque, la montée de Matt Bastard fraichement venu après son concert. Pourquoi ? Ma question est sérieuse et j’aimerai bien une réponse svp…

Major Lazer et la fête du soundsystem

20h45, la folie Major Lazer s’empare de Rock en Seine côté Scène de la Cascade, noire de monde pour l’occasion. Déçu par leur soundsystem des Eurockéennes trop bourrain à mon goût mais n’ayant pas grand chose à me mettre dans les oreilles à ce moment, je décide de rester. Le show est identique, mais prend bien pour cette fin de festival. Bien pour rester dans la violence des Bloody Beetroots et avant celle de System Of A Down. A l’instar de Gorillaz, Major Lazer a inventé sa propre imagerie et mythologie en créant un personnage fictif, une sorte de renégat jamaïcain, immense sur la scène. Groove tout aussi mutant et festif, Diplo et sa bande affolent les corps et ambiancent fortement tout le monde. Grosse surprise en fin de set : Stromaé débarque sur scène, jouant Papaoutai. Génial ! Diplo a bien caché son jeu, merci à lui pour l’avoir invité. Vidéo (dégueulasse) à voir par ici.

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System Of A Down

21h45. Plus déchaînés que jamais, les américano – arméniens s’arrêtent à Rock en Seine pour une date unique en festival français ! System Of A Down, arrivé comme une bombe la fin des 90’s, a su conquérir un public considérable et largement au-delà de son territoire musical, fait rare pour une formation métal. L’impression que la foule ce soir est tout public me laisse sans voix du coup. Voix que je n’aurai pas tardé à retrouver sur Aerials, Hypnotize, Chop Suey ou encore Toxicity. System Of A Down est aussi un de mes groupes d’enfance, lorsque je me pensais rebelle à écouter du GreenDay, RATM, Nirvana ou System Of A Down donc, comme tout le monde en fait. Difficile de ne pas aimer l’originalité du groupe de toute façon. Sur une bonne vieille base de guitares furieuses, de bombardement sans pitié et de grondements hargneux, on trouve des passages en teintes douces, où les envolées mélodiques de la voix répondent à des riffs aux accents punks. Ce concert de System Of A Down a envoyé une charge lourde dont personne n’est ressorti indemne. 4 artistes sur la Grande Scène, mais une puissance sonore impressionnante ! La voix puissante de Serj Tankian, la guitare maligne de Daron Malakian, la basse chamanique de Shavo Odadjian et la batterie chirurgicale de John Dolmayan  résonneront longtemps entre les arbres du domaine de Saint-Cloud !

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Que retenir de cette 11ème édition de Rock en Seine ?

Alternant soleil et pluie, bons et mauvais concerts, bières et bières, la 11ème édition de Rock en Seine a été un excellent cru au global. Difficile d’élaborer un top ce que j’ai pu voir, mais longtemps résonneront dans les oreilles les concerts de Fauve, JC Satàn, La Femme, Belle and Sébastien, Balthazar, Johnny Maar, Franz Ferdinand, System Of A Down et Eels. Merci Rock en Seine ! Vivement l’année prochaine. 118 000 spectateurs en 3 jours, cela valait bien une petite cover facebook /

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