Nuit 2 : un Audion haut en couleurs
5h de sommeil à peine, je repars de plus belle pour la deuxième soirée, au programme : Bambounou, TEED, Cesar Merveille & Maayan Nidam, Audion, Carl Craig et Luciano. Mais mauvaise nouvelle : Hudson Mohawke est annulé pour des raisons techniques, pas cool du tout.
Direction l’herbe du Château de Vincennes avec les copains de We Are Social et Stephen, l’apéro prend du temps et nous loupons The Aikiu. Dommage, leur pop décomplexé et dansante est vraiment à voir sur scène. Arrivé au Parc Floral pour un premier set initiatique, une belle découverte. Sauvage, Bambounou balance une électro compulsive et mystérieuse. Sans prévenir, ça monte déjà petit à petit. Et c’est à ce moment qu’on me fait remarquer mon tatouage éphémère de plume de paon sur le cou, je l’avais complètement oublié celui là, vous dire la fatigue de la journée… Tel un nouveau fan de Matt Pakora, je me décale sur la scène extérieure avec T.E.E.D. Favori des hipsters, il a pour habitude de pousser loin la fête avec des shows aux costumes flamboyants et danseuses presque dénudées. Des titres à la production fabuleuse mais un live mou du genou. Il réussit presque à casser mon groove. Direction, le stand de Fifi la praline pour reprendre de la bonne humeur et de l’entrain. La musique de RONE résonne pas loin, l’ambiance peut reprendre. Le Français qui n’arrête pas de monter livre un set beau et fort comme à son habitude. Parisien d’origine, Berlinois d’adoption, Erwan Castex, aka RONE, connaît une ascension fulgurante sur la scène électro, et cela avec raison. Encore une fois, il m’a fait chaviré. Le temps d’un Magnus et direction César Merveille & Maayan Nidam. House, techno, musique latine et funk tribal sont parfaits pour la digestion et l’échauffement du reste de la soirée.
En tendant l’oreille, un responsable We Love Art déclare à un de ses potes : “Si tu loupes Audion, j’arrête de créer des évènements !” J’écoute donc ses conseils, et merci à lui, grandement ! Audion, aka Matthew Dear, offre un live hypnotique et grandiose. Première fois en live me concernant et certainement pas la dernière. Audion emporte tout sur son passage et trimballe son public dans les profondeurs de Détroit pour une expérience musicale inédite, colorée et lumineuse. Coup de coeur des deux jours ! Difficile alors pour Gesaffelstein de prendre le relai. Le petit Prince de l’électro française aura beau faire, la musique d’Audion résonne encore dans la tête. Désolé gamin, mais Gesaffelstein restera pour moi un live fabuleux aux Eurockéennes le week-end précédent. Direction, la scène extérieure pour fêter les 10 ans du label Cadenza. Brodinski je passe aussi ton set, on se retrouve au Social donc. Impossible de rater Carl Graig et Luciano. Ces deux là savent faire la fête en s’entourant de leur amis et de leur meilleurs talents. Avec une musique au groove imparable et aérien, les premiers rayons de soleil pointent le bout de leur nez, sans trop s’en rendre compte. La bonne humeur est totale. La fête bat son plein jusqu’au petit matin dans une ambiance douce et joviale.
Bien que le festival aurait pu nous surprendre un peu plus quand aux activités proposées sur place, The Peacock Society reste une belle réussite pour sa première édition. Quelques problèmes techniques certes, mais le line-up de toute beauté n’avait rien à envier aux festivals électro étranger. Seul hic, le manque de réseau et la non-présence de borne wifi. Mais bravo et merci aux collectifs We Love Art et Savoir Faire pour avoir réussi à fédérer autant de monde et de génération dans la bonne humeur sur ces deux jours hauts en couleur !
The Peacock Society festival pourrait s’imposer comme l’un des événements électro français de l’année, en tout cas je l’espère !
Copyright photos : Alban Gendrot et The Peacock Society