Jeudi 10 octobre 2013 dans le cadre de la quatrième édition du festival Les Envolées, l’évènement était du côté de La Cigale avec la prestation attendue de GRIEFJOY. Mais avant de parler des quatre garçons dans le vent, quelques mots sur Von Pariahs, qui était sur scène juste avant. Enervé et claquant, le rock nantais a impressionné durant tout le set. Guitares en main et voix puissante, les 6 de Von Pariahs ont fait plaisir aux fans de garage et des années 70-80. Quelques dérapages psychédéliques pour venir calmer l’ensemble et donner un peu de couleur à ces paysages rock noirs comme le jean des Stooges.
Avec cette belle entrée en la matière qu’est Von Pariahs, passons aux choses sérieuses avec GRIEFJOY. Un peu tout le monde est venu pour eux au final. La Cigale n’est pas bondé mais la foule se masse gentiment devant la scène. L’entrée sur scène est attendue et fracassante de sourire sur les lèvres. La foule, comme moi, espère retrouver toutes les belles émotions vécues à l’écoute de leur 1er album éponyme, forcément. Feel démarre le set et la tension s’installe, timidement. Les émotions prennent déjà le dessus. Sans attendre Insane enchaîne et emporte déjà la foule. Epique et étourdissant, sans pause, GRIEFJOY lance Kids Turn Around. Comme une évidence, l’électro et les “Don’t stop” résonnent en écho dans toute la Cigale déjà sur une autre planète. Une planète pas loin du soleil. Chaleureuse et fascinante. GRIEFJOY certain de sa force prend plaisir et se lâche sur Taste Me. Le synthé posay et la batterie tout en syncope prouvent que le groupe est avant tout un groupe de véritables musiciens. (Ca change de Woodkid) Première pause, le temps de goûter aux applaudissements chaleureux. GRIEFJOY se laisse à jouer son ancien titre Cymatics. Les fans de la première heure sont aux anges. Je redécouvre avec beaucoup de plaisir. Le final démarre sur Touch Ground avec l’aide du public sur les choeurs. Puis vient au tour de leur meilleur titre (selon moi) en apothéose : People Screwed Up. Tranquille Guillaume au piano se lance façon crooner, puis David démarre les machines, Romain sa batterie marteau-piquer et Billy sa guitare tout en tension. Un final épique et solaire, à l’image de leur album ambitieux, lyrique et fier, et qui offre une grande place au dancefloor vivant sur scène. A la sortie de la Cigale certains regrettaient le nom Quadricolor dans les discussions, tant pis pour eux, Quadricolor s’est mué en GRIEFJOY, tant mieux pour nous.
GRIEFJOY, c’est du rock expérimental, énergique et agréablement humain. Une voix qui ose les grands écarts et la voltige sans filet. Un groupe à la musique ambitieuse comme M83, cérébrale comme Radiohead, efficace comme Metronomy, curieuse comme PVT, solaire comme Caribou.
Vous pouvez suivre GRIEFJOY sur Facebook, Twitter et Youtube. Et surtout sur scène ! La tournée de GRIEFJOY continue avec une date à la Maroquinerie le 22 novembre. Ne loupez pas ça les amis. Si vous n’êtes pas encore convaincu, voici, après Taste Me, le nouvel épisode de la Mikrosession (live en studio) avec Insane :
