La première légende, la plus ancienne et l’explication la plus courante de la Saint-Valentin, serait liée aux Lupercales. Organisées tous les 15 février, cette fête de la Rome antique célèbre Faunus Lupercus, dieu de la fécondité, des bergers et des troupeaux. Organisé à la fin de l’année romaine (qui commence le 1er mars), ce rite de purification, et aussi fête païenne, se déroule en trois étapes. Tout d’abord, les prêtres sacrifient un bouc dans la grotte du Lupercal (au flanc du Mont Palatin), où, selon la légende, la louve allaita les fondateurs de Rome Romulus et Rémus. Ils enduisent ensuite de jeunes gens issus de familles nobles du sang du sacrifice dans un cérémonial qui symbolise la purification des bergers. S’ensuit la “course des luperques”, pendant laquelle les prêtres et les jeunes gens, couverts de la peau des bêtes sacrifiées, courent dans les rues de la ville et fouettent les passants avec des lanières découpées dans la peau du même animal. Les femmes, en particulier, se plaçaient sur leur trajet, dans l’espoir d’avoir une grossesse heureuse et un accouchement sans douleur. Enfin, les célébrations se terminent par un grand banquet, au cours duquel les jeunes hommes tirent au sort leur compagne pour la soirée. Une pratique qui entraîne parfois la formation de couples durables et mène, pourquoi pas, au mariage. Interdites en 494, ces célébrations païennes ont été remplacées par une fête chrétienne de la purification ; la Chandeleur. Et une fête de l’amour et de la fécondité ; la Saint-Valentin donc. Une origine pas forcément très romantique mais qui serait l’explication de la fête qu’on connait aujourd’hui.
Une autre légende de la Saint-Valentin raconte qu’au IIIe siècle après Jésus-Christ, un prêtre nommé Valentin célébrait en secret des mariages, interdits par l’Empereur qui craignait que les soldats ne s’attachent trop aux femmes. Lorsque l’Empereur Claude apprit l’existence de ces unions secrètes, il fit emprisonner Valentin. Le prêtre fit alors connaissance de la fille de son geôlier, aveugle. On raconte qu’il lui rendit la vue et lui adressa une lettre signée “Ton Valentin”. Valentin a été décapité le 14 février 270. Après la chute de l’Empire romain, il fut canonisé en en 1496, en l’honneur de son sacrifice pour l’amour, et devint officiellement le saint-patron des amoureux. La fête, autrefois païenne, devint alors religieuse. Et te 14 février devint la Saint-Valentin. Une légende un poil plus romantique, alors pourquoi pas. Mais les points de vue des historiens divergent quant à l’identité de “Valentin”. En effet, pas moins de sept saints répondent à ce nom et sont fêtés le 14 février. Et chacun ont une relation plus ou moins éloigné de la fête…
Une dernière légende remonte au XIVe siècle. A l’époque en Angleterre, on croyait que le 14 février était le jour où les oiseaux s’accouplaient. Pendant cette période, les amoureux avaient alors coutume de s’échanger des poèmes d’amour et de s’appeler Valentin ; la Valentine étant le message que les amoureux s’échangeaient. Cette tradition fut relayée par un chevalier poète, Otho de Grandson, puis rapportée en France par Charles d’Orléans au XVe siècle. Cette pratique festive et romantique fut officiellement instituée à la Cour de France à son retour de la campagne d’Angleterre : il sera désormais d’usage, le jour de la Saint-Valentin, d’envoyer à sa bien-aimée un tendre message amoureux.
Chacune de ces légendes concordent néanmoins sur un point : le 14 février est bel et bien le jour de la fête des amoureux. Une fête spéciale qu’on célébrait déjà au Moyen-Age. À cette époque, la tradition voulait que les jeunes gens s’adonnent à une forme de “loterie de l’amour”, pratique héritée des tirages au sort des Lupercales. Chaque 14 février, les jeunes gens tiraient au sort le nom de leur compagne et l’accrochaient à leur manche pendant la durée des fêtes (une semaine). Par la suite, le “Valentin” est devenu le cavalier qu’une jeune fille choisissait pour l’accompagner le premier dimanche de Carême. Aujourd’hui, la plupart des rites et cérémonies associés à la Saint-Valentin ayant disparu, cette fête est devenue essentiellement commerciale. Mais cela n’empêche pas forcément un petit geste ou une petite attention romantique envers son amoureux(se) du moment. Un bouquet de fleur, un bon petit repas cuisiné avec amour ou tout simplement une jolie carte avec un joli dessin.
Petite information complémentaire : la Marseillaise devient l’hymne national de la République le 14 février 1879.