Petit Fantôme est le pseudonyme évasif et mystérieux de Pierre Loustaunau, multi-instrumentiste intrépide qui officiait auparavant auprès de Frànçois & The Atlas Mountains, Crane Angels, Le Pingouin ou encore Iceberg. Longtemps émancipé par le collectif et désormais entièrement dévoué à son projet solo, et c’est tant mieux pour nous. Car Petit Fantôme ne ressemble à personne et ne fait que ce qui lui plaît contre vents et marées. La preuve avec son premier véritable album Un mouvement pour le vent, d’une fraîcheur pop devenue beaucoup trop rare ❤️
Après quelques années de bougeotte, Pierre, ce Landais de naissance, décide de poser ses valises à Bayonne pour ébaucher la suite du maxi Yallah sorti en 2011 et de la mixtape Stave sorti en 2013. Une mixtape qui tourne encore et encore dans les oreilles aujourd’hui, tellement la musique de Petit Fantôme peut être obsédante. Ces deux disques, l’un comme l’autre, furent encensés par la critique. Et l’attente de Un mouvement pour le vent est d’autant plus grande alors. À l’époque, la musique de Petit Fantôme prenait ses repères entre l’influence de Grandaddy et le répertoire de L’Affaire Louis Trio. L’artistique quant à lui puisait aussi bien dans cette philosophie do-it-yourself héritée de K Records que du côté du label montréalais et altermondialiste Constellation.
Pierre a toujours aimé diffuser sa musique gratuitement via Internet. Stave est encore disponible aujourd’hui en téléchargement gratuit à petitfantomestave.com. Petit Fantôme fait de la musique pour lui avant tout, et pour les autres qui voudront bien l’écouter. La priorité est de jouer sur scène et de transmettre ses idées, sa musique le plus facilement et directement possible. C’est pourquoi, cette arrivée chez Because fut surprenante sur le moment. C’est pourquoi aussi, Pierre considère Un mouvement pour le vent comme son premier véritable album. Néanmoins, Petit Fantôme ne déroge pas à sa règle du do-it-yourself et cet album fut produit avec l’aide de son ami Vincent Bestaven dans le studio de Edge of Town Music.
« Être honnête, c’est tout ce qui me reste »
Un mouvement pour le vent fourmille d’idées, de trouvailles et de pop songs à l’évidence immédiate. Petit Fantôme s’est refugié dans son pays basque histoire de ralentir le tempo et aussi de retrouver les terres familiales. Car d’un côté la contemplation est chez lui un moteur à la création, de l’autre cet album puise énormément dans ses souvenirs et de ceux de ses parents. Peut-être bien l’album de le plus personnel de Pierre, aussi bien dans les paroles que dans les images.
En écoutant cet album, on retient évidemment le tube Easy Come Easy Go, dont le refrain influencé par Don’t Talk (Put Your Head On My Shoulder) des Beach Boys rythme notre automne. D’autres morceaux charment instantanément : Libérations terribles, Tu ressembles à l’orage ou encore Comment nous atteindre. Éternel insatisfait mais compositeur prolifique, le songwriter de Mont-de-Marsan signe onze plages ramassées, futées et émancipées. Où s’entend d’entrée son inclinaison pour les nineties – Quelque chose a eu lieu sonnant comme du Nada Surf dans la langue des Innocents. Avec cette manière, toujours aussi personnelle et poignante, de fendre l’armure. Corps, sens, naissance sont autant de mots qui reviennent comme des leitmotivs dans ce disque inspiré. Les textes sont volontairement courts, comme « des haïkus qui peuvent dire beaucoup » pour reprendre la jolie formule de Pierre Loustaunau.
Un mouvement pour le vent serpente entre pop romantique et noisy brumeuse, passant de l’une à l’autre avec une agilité déconcertante, une aisance désarmante. Pour réaliser son coup, Pierre Loustaunau s’est appuyé sur trois personnes clés : le batteur Jean Thévenin, alias Jaune (pour les prises des rythmiques dans le studio parisien Tropicalia), son acolyte Vincent Bestaven de Botibol (pour des compositions et les arrangements en home-studio) et Stéphane “Alf” Briat, ingénieur du son et mixeur réputé (Phoenix, Air, La Femme, Arnaud Fleurent-Didier) pour trois semaines de mixage pointilleux en septembre 2016. Une dernière étape d’autant plus inespérée que Petit Fantôme perdit toutes ses démos à l’automne 2015, enfouies dans son ordinateur. Un album envolé qu’il fallut donc réécrire (avec l’aide précieuse de Vincent Bestaven) pour mieux repartir de zéro. On peut y trouver une explication à cette pop instinctive qui conjugue tout et son contraire. Avant le point final bien nommé Game Over, longue plage synthétique en souvenir des heures passées sur Mega Drive.
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Écoutez Un mouvement pour le vent de Petit Fantôme
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