C’est pour sauter de joie sur des chansons joliment tristes. En un seul disque sorti il y a 2 ans, Aline est devenu une référence incontournable de la pop française. Après avoir regarder le ciel, les voilà de retour pour nous jouer leur vie électrique. Toujours aussi poétique et sombre dans les mots, toujours aussi 80’s dans la musique, avec un regard terre-à-terre dans des baskets qui dansent encore plus fort, produit par le célèbre Stephen Street, le nouvel album d’Aline reste dans la droite lignée de ce qui faisait leur succès déjà. Un bonheur simple à écouter et à danser de suite.
L’histoire débute en 2009 sous le nom de Young Michelin. Un dérapage juridique plus tard avec une célèbre marque pneumatique, et Aline deviendra Aline. Un nom féminin pour un groupe de 5 garçons, voilà qui annonce la couleur. Mais attention, Aline n’est pas une fille facile. Dans un paysage hexagonal en pleine effervescence, le groupe de Romain Guerret prend petit à petit sa place et marque une pop enjouée par ses références anglo-saxonnes (The Wake, Orange Juice, Field Mice). Aline s’évertue à chanter en français et à raconter des histoires bien à elle. Fraîche, dansante, aux idées parfois sombre, la belle Aline signe alors un tube très addictif, Aline boit et puis danse, et devient rapidement une des plus belles références de la pop française du moment, bien ancrée dans une société de fête nostalgique et poétique. Toutes guitares sautillantes, belles paroles et jolis maux en avant.
Après avoir longtemps regarder le ciel, Aline souhaite désormais raconter sa vie électrique. En prévision de ce second album, les cinq copains d’Aline osent rêver à voix haute d’un enregistrement avec Stephen Street, le célèbre producteur de The Smiths, Morrissey ou encore Blur. Un génie de la pop anglaise comme il ne se fait plus. Un mail, une écoute plus tard et l’envie de travailler ensemble se fait tout naturellement, comme Romain et Arnaud me l’ont expliqué au comptoir du Torréfacteur. Forcément, à écouter Aline, les références sont les mêmes, et bien que les langues ne soient pas les mêmes, la musique se comprend aisément. Le rêve devient réalité et Aline est le premier groupe français produit et mixé par Stephen Street. Un challenge et une belle reconnaissance.
Enregistré à Bruxelles, La Vie Electrique est un disque à la fois plus électrique et plus varié que son prédécesseur, reflétant ainsi l’apport du collectif. Toutes les compositions sont d’ailleurs cosignées par les cinq membres d’Aline : Romain Guerret, donc, Arnaud Pilard (guitare), Romain Leiris (basse), Jérémy Monteiro (clavier) et Vincent Pedretti (batteur). Aux guitares s’ajoutent des claviers, des machines très anglaises, des envies d’aller encore plus haut et de danser plus fort, tous ensemble, aussi bien avec nos joies qu’avec nos peines. Dévoilé par un aguicheur single qui donne son titre à l’album et qui résonne déjà dans toutes les têtes, La Vie Electrique s’écoute d’une seule traite et avec un plaisir chaque fois renouvelé. Un album qui s’écoute comme on écouterait une jolie fille croisée dans un bar un mauvais soir, une fille qu’on se forcerait à connaître, qu’on apprivoiserait, qu’on inviterait à danser, qu’on aimerait prendre la main et tout partager. Totalement affranchi et soudé comme les doigts d’une main, Aline multiplie les accroches mélodiques et les refrains imparables. Avec ce parrainage anglais qui marque la jolie différence du premier album. Aline emprunte des sonorités inédites, mais le fondement de leur musique reste la-même. Les fans ne seront pas déçus, les nouveaux ne pourront qu’apprécier. Aline invite à flirter davantage avec une danse très anglaise, entre dub instrumental avec Plus noir encore ou une pop aux claviers avec La Vie électrique. Un album français qui transpire Morrissey dans la voix, les Smiths dans les guitares et Blur dans la liberté. Difficile de s’en priver.
Deux ans après Regarde Le Ciel, Aline passe avec succès l’épreuve du second album avec un disque plus dense et sombre, plus dansant et aérien. La Vie électrique arrivera toujours à vous faire danser bien que le cœur soit à la peine. Un album idéal pour les passionnés de pop 80’s. La Vie Electrique est sorti le 28 août chez PIAS et il est en écoute à la suite.
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Ecoutez La Vie Electrique d’Aline
