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A la découverte de Nice et de son festival de Jazz

Dernière balade dans les hauteurs niçoises

Une virée à Nice passe forcément par une montée au vieux château. Pour la petite histoire, la colline du château fut le site choisi par les Grecs phocéens pour établir leur comptoir et fonder ainsi la ville de Nice, il y a quelques millénaires. A ce que j’ai pu lire sur place. Il existe plus qu’une grosse montée, quelques pans de mur, un parc panoramique, une surprenante cascade artificielle, un jardin botanique et surtout une vue incroyable sur tout Nice. C’est surtout la vue qu’il serait dommage de louper. Magnifique.

Rencontre avec Frederica, directeur du Nice Jazz Festival

Hype Ibeyi et Hiatus Kaiyote

Elles sont partout. Ibeyi est le nom qu’on voit à tous les festivals, qu’on peut lire sur toutes les lèvres et dans tous les yeux des garçons amoureux. Les deux belles jumelles sont vraiment la hype du moment. A force, la sensation commence à m’agacer un peu, je dois avouer. 20 ans, déjà un joli public et de nombreux média derrière, mais personnellement je trouve que cette hype n’est pas à une juste valeur. Les deux filles du regretté Anga Diaz, qui fut le percussionniste du Buena Vista Social Club, ont hérité d’un talent certain, mais leur musique est trop facile d’accès, trop entendu déjà. Où cajón et batas flirtent avec rythmes électro jazzy dans un ensemble de chants spirituels et parfois stéréotypé. Elles ne se démontent pas en tout cas. Enchaînent et assurent leur concert devant un public acquis à leur cause. Personnellement, je préfère prendre du recul sur tout ça. Notant leur courage lorsque leur sono a sauté et qu’elles ont du improviser a cappella.

Autre nom dont on me parle beaucoup depuis quelques jours : Hiatus Kaiyote. Inconnu à mon bataillon, alors que le groupe est adoré et cité par Mos Def, Gilles Peterson ou encore Erykah Badu. La découverte s’impose. Premières notes et déjà premières conclusions. Les australiens de Hiatus Kaiyote aiment l’exotisme et le mélange. Le look est punk, mais les influences viennent du hip hop, du jazz, voir même de l’opéra sur certaines envolées. Et l’ensemble procure une future soul d’une très bonne qualité. Un son inclassable, difficile pour les non initiés. Le live balance beaucoup d’énergie, mais on ne ressent pas toute l’émotion qu’on peut avoir en écoutant leur album Choose Your Weapon. A essayer.

Diva Ms. Lauryn Hill

La voilà enfin, la Reine Lauryn Hill. La grosse tête d’affiche du soir au Nice Jazz Festival. Voix incontournable pour plusieurs générations, Lauryn Hill a fait chanter et sonner le hip hop des années 90 avec le groupe mythique The Fugees. The Score reste encore aujourd’hui l’album de rap le plus vendu de l’histoire aux États-Unis… Egalement comédienne, elle avait illuminé, du haut de ses 18 ans, le film culte Sister Act II. Avec un seul et unique album studio, The Miseducation of Lauryn Hill, sorti en 1998, nommé 12 fois aux Grammy Awards et vendu à plus de 20 millions d’exemplaires dans le monde, la Ms. est monument. Une diva à la voix d’or qui reste discrète et rare sur scène. Côté ville et people, on la connait surtout pour ses déboires avec le fisc américain et quelques frasques par çi, par là. Bref, malgré ce côté revival et le besoin évident d’argent, l’intérêt est quand même bien présent de la voir pour la première fois sur scène. Encore faut-il attendre qu’un DJ ambiance la foule pendant une bonne demie-heure à base de ragga et hip hop facile. Les princesses se font toujours attendre, alors imaginez un peu les diva… La voilà enfin, la Reine Lauryn Hill. Installée dans son fauteuil Louis XVI, camouflée sous son grand chapeau, même pas elle nous lâche un sourire de courtoisie. Elle démarre directement sans un regard vers le public, comme si cela ne fait pas partie de la prestation. Jouant ridiculeusement de la guitare, avec un band et des choeurs plutôt puissants, on essaye d’entendre la fameuse voix d’or. A peine perceptible. Ptet qu’elle a raison d’engueuler la régie scène avant son deuxième morceau. Pourtant rien n’y fait, la voix d’or paraît bien fausse. Insupportable star sur le retour qui n’en fait qu’à sa tête, grosse tête. La preuve avec son annulation de dernière minute à un concert sur Cannes pour mieux filer au VIP Room le soir même. 3 morceaux et puis voilà, je passe mon tour, peu d’intérêt au final. Retournons vite à une autre voix d’or, celle de Kurt Elling

Brad Meldhau Trio et Kurt Elling en sauveur

Lorsque le jazz est touché par la grâce. Heureusement que ceux là ont été là pour sauver ma dernière au Nice Jazz Festival. Brad Meldhau Trio en apéro et Kurt Elling en hors d’oeuvre. Des doigts et une voix en or. Melhdau et ses dix doigts pour enfoncer les touches de clavier aussi bien délicatement qu’avec force pour des mélodies émotionnelles et intenses. King Elling et sa voix de crooner au phrasé sûr, impeccable et au sourire de plateau tv. Scat, swing et art de la mise en scène, l’américain a clos mon festival avec brio. A apprécier en vidéo à la suite.

Kurt Elling Passion World nice jazz festival

Retour sur cette troisième journée du Nice Jazz Festival

Au final, au lieu de faire de grands discours, je vous invite à découvrir vous aussi ce festival si particulier. Entre grands noms du jazz et artistes populaires du moment, il est certain que vous y passerez de nombreux bons moments vous aussi. Un festival et une ville où il fait bon vivre.

Pour ne rien louper du Nice Jazz Festival, rendez-vous sur leur site, Facebook ou Twitter

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