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Daft Punk Unchained ou quand les robots tombent le masque

C’est le tout premier documentaire sur les Daft Punk. Daft Punk Unchained raconte l’épopée du duo le plus secret du monde, de leur début dans Darlin’ jusqu’à la consécration avec Random Access Memories. Comment deux gosses de Paris deviennent en quelques années des robots superstars dans le monde entier. Utilisant des images d’époque jamais diffusées et avec la participation exceptionnelle de leurs plus proches collaborateurs et amis, Daft Punk Unchained est un immanquable. J’ai pu le voir avant sa diffusion exclusive sur Canal+, je vous raconte.

Qui se cache sous les masques des Daft Punk ? Qui sont Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, les hommes derrière les robots ? Comment deux gosses de Paris ont conquis le monde ? Canal+ créé l’évènement en diffusant mercredi 24 juin à 20h50 le tout premier documentaire sur le duo le plus secret et le plus populaire au monde : Daft Punk Unchained. L’épopée de deux amis qui ont révolutionné leur musique et leur industrie en même pas 20 ans. Daft Punk Unchained raconte chronologiquement leur ascension en intégrant des moments interview avec leur collaborateur comme Pedro Winter, Giorgio Moroder, Michel Gondry ou Kanye West. Tout a déjà été dit, écrit ou montré sur les Daft Punk, pourtant Daft Punk Unchained raconte d’une manière différente, pose les bases de leur légendes, utilise des images jamais vu alors et met en avant des anecdotes croustillantes. Expliquer simplement le phénomène et comprendre pourquoi Daft Punk sont devenu une légende vivante. Réalisé par Hervé Martin Delpierre et co-écrit avec Marina Rozenman, voici le premier film indépendant qui révèle un phénomène de société sans précédent dans l’univers de la pop culture. Retour sur plusieurs moments clés et anecdotes racontés dans Daft Punk Unchained qui selon moi ont forgé leur légende.

Darlin’ : Des débuts rock et moqués par la critique

Visage découvert, Thomas Bangalter et Guy-Man de Homen Christo jouent sur scène avec Laurent Brancowitz (futur guitariste de Phoenix). Les débuts s’appellent Darlin’, ils sont rock, voir même garage. Les amis s’amusent, mais souhaitent déjà une certaine reconnaissance. Les premières critiques tombent et un prestigieux hebdomadaire musical anglais, le Melody Maker, qualifie l’une de leurs chansons de “daft punky trash”, soit idiote, paumée, sale. Au même moment, ils découvrent la house et les rave durant une soirée sur les toits de Beaubourg. Darlin’ est mort, vive Daft Punk, et cette nouvelle musique électronique devient leur énergie au quotidien. “Comme une évidence pour notre époque” raconte Thomas en voix-off. Daft Punk commencent à mixer, à produire et petit à petit se font connaître avec leur cassette, bien au delà de la scène parisienne. Voilà pour le début de la légende. Des images jamais vues de ce moment et une interview géniale de Daniel Dauxerre leur manager de l’époque Darlin’ raconte ce moment précis. En 1995, signature chez Soma et premier single Da Funk / Rollin’ and Scratchin’. Le succès est immédiat ! A tel point que Dave Clarke de Soma Records confit en rigolant que son téléphone n’arrêtait pas de sonner. Tout le monde voulait du Daft Punk. Pedro Winter confirme ensuite. Le phénomène est en marche. Et bientôt le premier album tant attendu.

Heureusement qu'ils ne se sont pas appelés "L'armée du ruban rouge"
Heureusement qu’ils ne se sont pas appelés “L’armée du ruban rouge”

De Homework à Discovery : la naissance des robots

Daft Punk commencent à se faire connaître à travers le monde. Homework sort en 1997 et c’est deux millions d’exemplaires dans 35 pays différents en l’espace de 2 mois. Pour l’anecdote, la première écoute de Homework par Virgin le nouveau label de l’époque s’est réalisé dans la chambre-studio des Daft Punk sur cassette avec un Ghetto-Blaster. Maya Masseboeuf, héros discrète de l’aventure Daft Punk et DA de l’époque à Virgin, raconte ce moment hors-du-temps. “Tubes sur tubes” dit-elle, les yeux remplis d’admiration encore aujourd’hui. Autre anecdote racontée par Antoine Ressaussière, autre ami historique du groupe : « Les deux albums qui vont changer l’histoire de la musique électronique sont composés dans une chambre d’enfant »

[pull_quote_center]Quand ils ont commencé Daft Punk, leur rêve était de faire pleurer les gens de bonheur !..[/pull_quote_center]

Cette phrase est celle d’un ami de jeunesse des Daft Punk. Une phrase que nous a confié le réalisateur Hervé Martin Delpierre lors de la projection de Daft Punk Unchained en avant-première. Une phrase qui résume tellement bien toute l’histoire Daft Punk.

C’est à l’époque de Homework que tout se passe. On découvre dans Daft Punk Unchained qu’au delà de la musique, Daft Punk ont surtout réussi un tour de maître dans l’industrie musicale : imposer au label un contrat stipulant que les artistes garderont une maîtrise totale de leur musique. Le label devenant uniquement un canal de diffusion de leur propre production. Comme l’explique Thomas en voix-off, ils “détestent perdre le contrôle”. Voilà pourquoi le groupe ne s’est jamais drogué, voilà pourquoi le groupe a une totale maîtrise de toute leur musique et univers, voilà pourquoi le groupe est devenu si important rapidement. Faire de la bonne musique mais surtout garder le contrôle du début jusqu’à la fin.

Dans Daft Punk Unchained, on apprend que les robots Daft Punk naissent durant le bug de l’an 2000. Pedro Winter nous raconte l’anecdote. Le duo refusait déjà de montrer leur visage, à l’image de leur héros DJs de la house de détroit, Thomas et Guy-Man s’achetaient alors des masques des boutiques de farces et attrapes. Et du jour au lendemain, ils ont décidé ensemble de porter un masque de robot et de ne plus parler. Leur langage sera leur musique, leur costume des casques robotiques. “Nous trouvons nos nouvelles têtes plus belles que nos têtes humaines, expliquait Thomas Bangalter en 2001 dans Les Inrockuptibles. On est prêts à donner beaucoup de choses mais sans nécessairement payer de notre personne.” Thomas et Guy-Man ne voulaient surtout pas participer à ce grand cirque de l’industrie musicale. Refusant même à prendre une limousine offerte par Virgin US, fuyant et laissant Pedro Winter seul avec toute l’équipe.

Discovery sort en 2001 et conforte encore plus le groupe dans les charts mondiaux. Orienté pop voire disco, Daft Punk réalisent un grand virage artistique après la techno et la house de Homework. C’est surtout les voix vocodées qui surprennent : Thomas et Guy-Manuel s’essayent au chant sur plusieurs titres tels que Digital Love et Harder, Better, Faster, Stronger. Le succès commercial est au rendez-vous. Le groupe obtient deux nominations au Grammy Award en 2001, sans succès. L’album fait la quasi-unanimité lorsque sort au cinéma le film d’animation Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem réalisé par leur héros de jeunesse Leiji Matsumoto, créateur de Albator. Daft Punk peuvent désormais travailler avec les plus grands. Les robots prennent petit à petit leur destin et le monde en main.

daft punk discovery 2000
La classe à Dallas

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