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Brève de comptoir avec Benjamin

C’est un jeune entrepreneur. Benjamin a tout lâché il y a quelques mois pour se consacrer à son nouveau projet : Disque. Il a brûlé le costard et mis de côté le monde de la grosse entreprise pour mieux vivre dans le street art et la musique. Un choix pas forcément simple mais qui lui permet de vivre pleinement sa vie et de ses passions désormais. Un pote d’enfance aussi que j’aimerai vous présenter. Pour mieux connaitre Benjamin et Disque, voici sa brève du comptoir à travers des questions un peu personnelles.

C’est quoi ton tshirt ?
Ahaha ! Disque évidemment ! Les tees que je fais. J’ai bossé sur le projet pendant tout 2014 et maintenant grâce à l’aide de KidKreol et Boogie, deux potes street artist, le projet a vu le jour. Je l’ai lancé début Janvier 2015. J’en assure donc la direction artistique et je fais venir des artistes qui collaborent avec la marque… Kid Kreol et Boogie évidemment, qui sont deux potes de la Réunion hyper talentueux qui viennent à Paris de temps en temps. Marie Chapuis avec qui on a lancé une série de girl next door qui mangent des trucs. Son trait est génial très BD, bref j’adore. Hier j’étais dans une galerie pour discuter avec un artiste qui est aussi un pote qui cartonne bien en ce moment, je suis content car il est enthousiaste à l’idée de bosser avec Disque. Je le garde secret pour le moment mais ça va être vraiment cool. Autre super nouvelle, on va bientôt proposer des tirages d’arts signés et numérotés des artistes avec lesquels on bosse. C’est très important pour moi, il faut que les gens comprennent qu’on propose autre chose que du vêtement à la cool. Même si oui ils sont super cools ahah.

C’est quoi ton art ?
Je suis un grand fan de ciné, de street art et d’art contemporain en général. J’aime beaucoup la photo aussi, le rendu polaroid. J’ai découvert la puissance de ce procédé avec les essais que faisait Helmut Newton, il s’en servait comme brouillon avant de faire LA photo. Finalement je préfère ses pola. Au ciné j’ai un profond respect pour tous ces mecs qui bossent sur des projets qu’ils soient mainstream ou non. La peinture et l’art contemporain en général c’est beaucoup plus subjectif, intime. Un artiste peut produire quelque chose de génial et l’instant d’aprés il fait une daube infame.
Ce qui compte c’est pas le nom en bas à droite, c’est ce que son oeuvre provoque comme réaction. Tu prends l’exemple de l’artiste qui va bientôt collaborer avec Disque, et je dois avouer que j’étais pas super emballé par son travail. J’ai discuté avec le bonhomme, j’ai regardé de plus près ce qu’il faisait et j’ai complètement changé d’avis. C’est encore mieux non ? C’est un peu l’effet Daft Punk, à la première écoute t’es toujours déçu, mais prends un peu ton temps, prends la peine d’écouter et non de consommer. Sans t’en rendre compte, ça te colle au mur.

C’est quoi ta musique ?
J’aime beaucoup la musique, même si j’ai moins d’affinité avec certains styles j’ai un vrai respect pour les musiciens. Ces gens parlent un langage hyper puissant. Ce qui est fou avec la musique, c’est que c’est comme lire un bouquin, on te donne les mots et c’est à toi de faire les images… C’est comme ça que je produis, quand je trouve un beat, j’imagine une situation, un sentiment, une sorte de tableau et le reste vient par rapport à ce tableau, les couleurs, les sons, les gens dans le tableau. C’est un processus créatif assez naturel je pense. Je fais ça avec un pote maintenant, ça s’appelle Discothèque, ça tape pas mal et ça ressuscite la house filtrée très french touch des années 2000. Nos morceaux contiennent beaucoup de références, tout ce qu’on aime et on aime quand les gens dansent et crient. Nous aussi on crie quand on mixe.

C’est quoi ta fête ?
Celle où je suis derrière les platines. C’est con mais je mixe depuis assez longtemps et aujourd’hui je me fais vite chier en soirée. A part quand je viens voir des gens dont je suis fan. Ah si. J’étais au Burning Man l’année dernière, et là j’ai compris ce que c’était que la vraie fête. Je te raconterais pas, ça ne servirait à rien, il faut le voir, le vivre. Par contre je peux te dire que tout ce que j’ai lu sur la gentrification du Burn en rentrant est faux. Je me souviens aussi d’une teuf pendant laquelle je mixais. Les gens étaient dingos, à chaque fois que je mettais un son ça hurlait, je transpirais tellement que des gouttes tombaient sur les platines, les filles avaient des comportements que je ne décrirais pas ici et les mecs venaient me serrer dans leur bras… L’enfer sur terre. Moi j’étais au paradis. C’est ça ma fête.

C’est quoi tes baskets ?
Les baskets c’est super spécial. Pour moi les baskets ça représente ce fantasme refoulé que t’avais quand t’étais gamin et que tu voulais les nike air de ton pote, les pump de ton cousin, les jordan de ton voisin… J’ai eu de belles pompes gamin mais je m’en rendais finalement pas autant compte qu’aujourd’hui. Aujourd’hui j’en ai beaucoup beaucoup, beaucoup de classiques. Et si je devais en garder qu’une… Nan je pourrais pas en fait.

C’est quoi ton île de la Réunion ?
J’ai quitté la Réunion en 2002 pour faire mes études à Paris. J’aime beaucoup Paris mais la Réunion c’est chez moi, et je n’oublierais jamais d’où je viens. J’ai ma mère la bas alors je rentre aussi souvent que je peux. En général c’est pour plonger, voir les potes restés là bas, manger local et faire le tour de l’île. Là le projet c’est de montrer tout ça à ma meuf. Elle va aimer je crois. C’est le paradis là bas. T’as vu Jurassic Park ? La scène quand ils arrivent sur l’île en hélico ? C’est comme ça partout.
Sinon tu peux dire l’île horrible entourée de requins et infestée par le chikungunya. Merci aux fdp de TF1 et autres grandes chaînes pour le portrait. Ca fait un peu réac mais j’ai un vrai problème avec ça, je suis né et j’ai vécu là bas jusqu’à mes 18 ans je connais mon pays. Quand les médias parlent de la Réunion, ils mentent.

C’est quoi ta bouffe ?
Le rougail saucisse de ma mère. C’est la base. Après il y a tout ce que notre beau pays offre de saveur. J’ai appris à aimer la cuisine française au travers de mes amis “métro”. C’est moins coloré que là d’où je viens mais il faut de tout pour faire un monde et on a la chance en France d’avoir un vrai patrimoine culinaire.

C’est quoi ton tatouage ?
C’est KidKreol qui me l’a fait. Lui c”est un vrai pote. Je lui ai dit que je voulais avoir une de ses oeuvres sur le bras. Il me l’a fait. Ca me fait rire quand les gens te demandent souvent “et ça veut dire quoi ?”. Ca ne veut rien dire et c’est très bien comme ça. T’as envie de raconter à tes petits enfants que tu t’es tatoué un tribal sur le cul parce que t’étais une cagole toi ? Moi je voulais juste un dessin de mon pote.

C’est quoi ton pote ?
J’ai des potes pour tout. Mais celui avec qui je coche le plus de cases, c’est un franco-britannique qui m’a aidé sur beaucoup de choses ! Aimer les B52, être zen même à découvert et fermer ma gueule pour écouter. Je le faisais pas beaucoup avant, j’ai encore des progrès à faire mais je suis sur la bonne voie.

C’est quoi ton café ?
Coulé, long et sans sucre. Les vrais savent. Aahah. Sinon c’est les gens en soirée… Que je sois mal réveillé, fatigué ou même malade, si les gens se chauffent quand je mixe c’est plus efficace que n’importe quel café.

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