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Mes folles aventures au Pitchfork Music Festival Paris 2014

Jour 3 : Les grandioses Tobias Jesso Jr, Movement et Jungle

L’arrivé à la Villette fut délicate en raison d’une certaine maladie dont je terrai le nom pour ne pas heurter votre sensibilité. Dommage de ne pas avoir pu assister en début d’après-midi à une rencontre avec Movement et une visite des coulisses du festival que m’avait concocté Green Room Session. Mais me voilà néanmoins devant Tobias Jesso Jr. Mon chouchou de toute la programmation. Impossible de le louper. Hypnotisant sa petite audience, le canadien enchaîne ses balades au piano, fragile, bancale et tellement poignant. Se livrant à quelques anecdotes et confidences. Sans savoir et comprendre ce qu’il fait sur cette scène parisienne. Touché par son soudain succès. Deux petites démo mise en ligne sur youtube ont touché le coeur des babtou fragiles. Plus intime y a pas. Tellement émouvant. En attendant le premier album de Tobias Jesso Jr., je vous invite à écouter ses rêves.

Le temps d’un malaise et d’un seul excellent titre de Kwamie Liv, direction la scène de Movement. Grosse découverte de ce festival. Bien que le trio a déjà réussi à se faire une place dans les charts de Soundcloud, dans mes oreilles et dans le coeur des adorateurs de R&B atmosphérique, la partie du live n’était pas gagné d’avance. J’aurai pensé m’emmerder, mais cette voix soûl formidable, ces mélodies luxueuses et ces arrangements minimalistes signent un concert hypnotique et fabuleux. Il est certain qu’on va bouffer du Movement ces prochains mois et c’est tant mieux. A découvrir rapidement sur scène !

La grosse attente était surtout pour Foxygen. Leur dernier album est une pépite de folie. Leur premier encore mieux, dans mon top de 2013. Le rock psyché se devait être le gros évènement de cette édition. Et bien, je vais pas y aller par quatre chemin : complètement naze. A vouloir trop en faire, on tombe rapidement dans le ridicule. Coup de pied dans le vide, torse nu sous veste de costume, micro jeté dans tous les sens, et vlà que ça se traîne au sol, tout ça en même pas une minute, ce pastiche de Mike Jagger est ridicule. Rien n’est en place, ça chante faux, plus que poussif. Rien ne va. Un joyeux bordel certes, mais encore faut-il faire de la musique. Le malaise était total. Les formidables morceaux psyché deviennent des ridicules titres rock sans âme, sans intelligence…

Du coup, la déception et frustration fut grande. Tune-Yards n’arrivera pas à me remonter le moral. José Gonzàlez m’a plutôt donné envie de me pendre. Heureusement que Jungle est passé par là ! Depuis ces derniers mois, ce groupe est l’une des nouveautés les plus excitantes d’Angleterre : un néo-funk à cheval entre le revival et une modernité bien présente. Un album bien senti et surtout des lives complètement monstreux. Déjà vu 4 fois sur scène et toujours pas le moindre ennui. Les popotins se dandinent, les mains montent au ciel, la communion est simple, l’ambiance est totale. Pendant une petite heure, le public du Pitchfork célèbre ces héros du jour sans ménager sa fête. Merci Jungle. Quitte à puiser dans des sons de légence, au moins Jungle le fait avec délectation, tout en mesure, que dans l’envie de faire la fête et non pas de se faire une fête (cf. Foxygen). Ma valeur sûre. Mon Yoshi à Mario Kart. Un régal à vivre de suite en vidéo.

Minuit déjà et pas l’ombre d’une fatigue (enfin, un peu quand même). Après la fête Jungle, c’est au tour de Caribou de prendre le relai. Il faut avouer que la programmation du samedi soir est parfaite. Bien qu’elle ressemble beaucoup à celle de la Route du Rock… La bande Caribou débarque donc sur scène et balance ses premiers sons électro sans ménagement. Extase. Tout les genres qui ont fait la renommée de Caribou y passe : entre tubes deep-house, perle electronica et sensibilité pop bien affirmée, le tout sans temps, sans rupture. On regrettera juste cette voix parfois faiblarde, parfois fausse. En tout cas, les machines sont d’une précision diabolique. Le souvenir d’un Hot Chip fabuleux l’année dernière plane et on ne va pas s’en plaindre. Jungle est le groupe du moment sur scène, Caribou en est le parfait dessert. Tout l’Internet français l’a bien vu de toute façon. Déferlement de ballons jaunes, rouges et bleus dans le ciel du Pitchfork sur Can’t Do Without You. Le festival peut être fier de son édition avec ce beau point d’exclamation et festif signé Caribou. Place à la fête ensuite avec Four Tet, Jamie XX et Kaytranada. De mon côté, je retourne aux toilettes.

PS : Je vends 3 token. Pas servis. Prix à débattre. Contactez moi en commentaire.

Les tops :

  • L’incroyable John Hopkins et Future Islands
  • Les valeurs sûres Jungle et Caribou
  • L’effort sur la mise en scène du lieu et de la technique son et lumière

Les flops :

  • Le malaise Foxygen et Belle & Sebastian
  • Les gros cons de Suèdois qui parlent sans complexe en plein milieu de la foule
  • Le manque de groupe vraiment rock (Cloud Nothings tu me manques tellement)
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