Voilà quelques semaines que le deuxième album des Parquet Courts est disponible. Sunbathing Animal est un monstre d’album rock, tout aussi excitant que leur premier album Light Up Gold, encore une fois tout en haut de mes meilleurs albums de l’année. A force de l’écouter, je n’ai pas vraiment eu le temps d’en parler. Il tourne dans les oreilles chaque matin direction le bureau. Un album bourré d’énergie à mettre en déroute le plus noir des cafés. Chronique.
Pour faire simple et sans détour, Parquet Courts est le groupe de rock le plus excitant du moment. Et le plus cool aussi. Avec leur style garage, ils puisent leur inspiration dans ce que New-York a fait de meilleur sur la scène rock. Originaire du Texas mais vivant à Brooklyn, Parquet Courts se compare forcément au Velvet Underground, à The Strokes ou encore aux Ramones. Au delà de ces comparaisons réductrices et encombrantes dont ils ont horreur, c’est surtout ce style et cet esprit de rock brut, urgent et sans artifice qu’il faut retenir. Deux guitares, une basse, une batterie, aussi simple que ça pour faire danser les foules.
Sunbathing Animal est la suite logique d’un déjà génial Light Up Gold. Le style conservé, Parquet Courts va encore plus loin dans leur projet. Un projet encore plus abouti, encore plus imprévisible. On sentait bien durant leurs concerts que la joyeuse bande avait encore plein d’idées et d’envie en tête. Le rock sent encore plus le bitume, les accélérations, les dérapages contrôlés, un rock de rue qui déboule pied au plancher sans klaxonner et sans limiter sa vitesse. Les morceaux s’étirent désormais en longueur. Le tempo oscille entre lenteur et frénésie. Un rock libre. On ressort de ce Sunbathing Animal encore plus bousculé et amusé que lors du Light Up Gold. Parquet Courts c’est l’élégance du riff parfait et d’une énergie éclatant dans un joyeux chaos jouissif.
Agité, écorché vif, nerveux, Parquet Courts tient désormais les rennes d’un rock aux accents parfaits. Puisant dans les années 80 et 90, ils ont réussi à trouver leur style dans leur propre voix. “Ils” ce sont Austin Brown, A. Savage, Sean Yeaton et M. Savage. Ils ressemblent aux groupes auxquels vous pensez qu’ils ressemblent. Mais ils sont bien au dessus de tout ça. Personne ne peut produire un classique aussi simplement et facilement. Parquet Courts en a produit deux en à peine deux ans. A l’instar des groupes cités avant, la musique de ces dandy souillon sera là pour toujours. Et nous avons la chance d’assister à tout ça de notre vivant. Pas besoin de laisser filer le temps pour comprendre que Parquet Courts a déjà marqué l’histoire du rock américain. Non, j’exagère pas du tout. Mon coup de coeur.