Jour 2 : Lorsque Jungle et Foals mettent tout le monde d’accord
Deuxième et dernier jour heureusement car grosse fatigue déjà. La soirée du samedi aura eu raison de moi. Trêves de pleurnicheries, direction coeur vaillant mais ciel sombre à We Love Green pour y rencontrer Foals, Lorde, Lunice et surtout Jungle.
Premier stop devant Moodoïd. Les chansons du tout jeune groupe d’extra-terrestre mené par Pablo Padovani peinent à se faire entendre. Une pop psychédélique épicée par de la world musique mais très forte, fausse et brouillonne. Malgré cette belle volonté de créer un véritable univers sur scène, difficile d’y entrer de mon côté. Bien plus rigolo de se moquer des tenues vestimentaires de certains festivaliers avec les filles de Paulette. Je pense être encore un peu soûl moi…
Le temps de se prendre quelques petites Secousses du côté du Comptoir Général (quand même), présent aussi pour l’occasion avec leur fameux cocktail exotique. J’enchaîne avec Lunice sur la scène des DJ. Et là je dis oui. Le producteur et DJ montréalais à l’origine de TNGHT avec Hudson Mohawke est l’instigateur d’une fête folle en plein milieu d’aprem. Précis dans son mix et animateur de folie, Lunice motive la foule à danser comme des fous à coup de beats hip hop lourds et viscéraux. Tellement agréable de voir un DJ loin de sa table et faisant la fête avec son public. Les montées d’acides sont fortes pour certains, heureusement que Lunice est là pour leur donner ce qu’ils veulent. La fête fut totale. Et encore ce n’est pas fini.
Avec un Lunice au top de la forme, la deuxième journée peut enfin démarrer sous de bons auspices. Et c’est peu de le dire avec Jungle ! Encore peu connu du grand public, le groupe britannique Jungle a fait l’unanimité devant une belle petite foule dansant facilement grâce à leur musique suave et groovy comme il faut. Certain que personne ne les connaissait au début, certain qu’il ont donné envie à tous de les revoir très rapidement sur scène. Deux amis J et T sont à l’origine du projet, à l’origine d’une musique hypnotique, kaléidoscopique, puisant dans l’électro, le rap et la soul pour faire transpirer la foule grâce à un fabuleux septet sur scène. Incroyable instrumentiste, leur son est fin, précis, intense. A l’image d’un Teddy Riner qui lorsqu’il te chope ne te lâche plus. En tête des sons de 2013, écoutez leurs tubes The Heat ou Platoon en urgence si vous ne connaissez pas. Ciel gris, fraicheur, mais le thermomètre n’a fait que monter durant le set de Jungle, sourire radieux et lumineux partout dans la fosse. Meilleur concert de cette édition de We Love Green, je ne peux que vous recommander de suivre ce groupe qui fera parler de lui cet été, assurément !
Difficile pour Lorde de suivre le mouvement Jungle du coup. Car Lorde avec ses spasmes sur scène fait peur. La petite surdouée de l’indé mondial vit sa musique tellement fort, tellement faussement, qu’elle donne l’impression de faire un AVC à chaque mesure, à chaque rythme. Et puis, cette touffe de cheveux qu’elle jette dans tous les sens. Et puis, il est toujours désagréable d’avoir autant de prod qui sorte de la régie et non de la scène… Pardon mais entre ce qu’il y a à voir et ce qu’il y a à entendre, je mets mes distances. Avec Romain et Guillaume de Griefjoy on préfère regarder le foot en 4G. Heureusement que Foals est là pour redonner de la bonne ambiance. Heureusement que François est là aussi pour lancer un “Joyeux Anniversaire” repris par un bonne partie du public tout devant. Au top. Mais revenons sur Foals voulez-vous. Apparu en 2008 avec le dynamite Antidotes, Foals, guidé par le foufou Yannis Philippakis, transporte son public grâce à leur pop aux forts accents rock, voire grunge en live. Leur dernier album Holy Fire, plus personnel, témoigne d’un épanouissement sur scène sans limite. Facile, ils enchaînent leur tube, les maltraitent. Surtout ils n’hésitent pas à communier avec le public et à transpirer avec eux. Toujours au top du live, Foals n’a pas déçu cette fois encore !
Merci encore à Green Room Session pour l’invitation à We Love Green. Vous pouvez retrouvez d’ailleurs leur report sur leur site Greenroomsession.fr, plein de moments et d’images sympa des artistes sont à découvrir. Vous pouvez suivre Greenroom sur Facebook, Twitter et Instagram.
A retenir du We Love Green 2014 :
- La force du live de Jungle et de London Grammar
- La nouvelle scène électro et sa programmation par Clément Meyer
- Le soleil du samedi
- L’aspect éco-responsables du festival sans équivoque et équivalent en France (à ma connaissance)
A oublier du We Love Green 2014 :
- Le monde du samedi
- Les set de Lorde et de Cat Power
- Les prix des bars et restaurants
Vous pouvez suivre We Love Green sur son blog, Facebook, Twitter, Soundcloud et Instagram. On se retrouve l’année prochaine ?
