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Rock en Seine 23 août – Le festif mélange des genres

Rock en Seine 11ème du nom, c’est parti ! Pendant trois jours, le domaine de Saint-Cloud va vibrer au rythme des artistes rock et des musiques actuelles. Avec un anniversaire des 10 ans haut en couleurs, cette nouvelle édition fera-t-elle mieux ? Retour déjà sur la première journée avec le pop rock de Belle and Sébastien et de Balthazar, la douceur indie de Daughter, le rock bien anglais de Johnny Maar et des Franz Ferdinand, le flow sidérant de Kendrick Lamar et l’électro joyeuse de Paul Kalkbrenner.

Belle and Sebastian et leur pop merveilleuse

17h. Joie intense de démarrer cette nouvelle édition de Rock en Seine sur la pop merveilleuse de Belle and Sebastian. Enfin, je découvre sur scène le groupe qui a tant bercé mon adolescence. Intimiste sur album, la musique de Belle and Sebastian devient festive et joyeuse, elle provoque une joie de vivre qui tombe à pic après une semaine insultante. Quel plaisir alors de retrouver sur scène leurs vieux titres comme The Stars of Track and Field ou I’m a Cuckoo remixés à l’occasion du nouvel album The Third Eye Centre. Ou encore un groovy The Boy with the Arab Strap ou bien le rock Le Pastie de la Bourgeoisie qui se prête bien au public de St Cloud du coup. Tout simplement, si la formule de la chanson pop parfaite existe, Belle and Sebastian en est l’orfèvre, vous dire comment ils ont illuminé la Grande Scène. Représentation unique en France et première fois à Rock en Seine, Belle and Sébastien est un des premiers beaux moments du festival. Magique !

Belle & Sebastian_∏Nicolas JOUBARD_4246

Assez rêvassé, ne perdons pas les bonnes habitudes : direction le bar donc. ” – Bonjour, une pinte stp ? – Ah, mais je te reconnais, tu étais là l’année dernière déjà… Content de te voir, mais je t’ai à l’oeil hein !” Sourire sur mon visage, enfin la reconnaissance tant méritée :3

Daughter pour de l’indie singulière

17h50. C’est avec mon verre vide dans les mains (l’enclos du festival est vraiment immense) que je débarque tranquillou loulou du côté de la scène Pression Live. Bonne occasion pour découvrir Daughter. A la voix sensuelle d’Elena Tonra s’accocie la douce guitare d’Igor Haefell. Ce jeune duo crée alors une esthétique musicale singulière. On pense à The XX ou Young Marble Giants par moment comme le prouve leur premier album  If You Leave. Ecouter Daughter, c’est comprendre qu’une voix, une mélodie et un univers ont bien plus d’importance que le format classique voix/guitare/basse/batterie imposé par l’indie pop rock. Sur scène accompagné par le percussionniste français Rémi Aguilella, l’alchimie opère merveilleusement bien entre les 3 musiciens. Mais trêve de blabla. Les guitares rock appellent du côté de la Scène de l’Industrie.

Daughter_∏Nicolas JOUBARD_4454

Johnny Marr en papa de la Brit-pop

18h50. Damon Albarn vu aux Eurockéennes, c’est au tour de voir Johnny Marr, l’autre grand monsieur de la bonne brit-pop. Guitariste de talent et compositeur du mythique groupe mancunien The Smiths, Johnny Marr a marqué la scène musicale anglaise dans la plus grande discrétion. Aujourd’hui plus âgé, il assume pleinement ses grandes chansons pour les interpréter lui-même sur son premier (véritable) album solo The Messenger, sorti l’année dernière. Entre arpèges élégants et riffs fulgurants, l’anglais porte la signature scénique du guitariste idéal. La musique, elle, oscille entre sonorités britpop, époque madchester et post-punk vivifiant. Que le rock ‘n’ roll est bon parfois ! Ce n’est pas Alex Kapranos en backstage qui me dira le contraire.

johnny marr_sylvere.h08

Balthazar les bien-heureux

19h45. Retour sur la scène Pression Live, Balthazar débarque confiants et heureux d’être là en remplaçant de dernière minute. Les belges ne cachent pas leur plaisir et attaquent fort avec Lion’s Mouth (Daniel) du génial Rats. Rapidement, la déception de ne pas voir DIIV est oubliée. “C’était pas prévu, mais on est très contents d’être là !” lâchent-ils. Ben nous aussi les copains. Sinking Ship, Do Not Claim Them Anymore et Blood Like Wine repris en coeur par le public sont des jolies moments suspendus dans les airs magnifiés par le coucher de soleil au loin.  La musique de Balthazar brasse des influences sonores éclectiques, allant de la pop au rock, des guitares aux synthés ou violon. Et qu’il est bien de tout mélanger à l’apéro pour une fois. Et vu qu’il fait bien chaud, ça boit et ça boit encore. Dommage que le public se soit rendu à Alt-J plutôt, ils ne devaient pas savoir, tant pis pour les absents et bravo messieurs !

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Franz Ferdinand pour la vraie action rock

20h45. Avec Franz Ferdinand, Rock en Seine attaque le dur. Première véritable tête d’affiche de cette première journée. En 3 albums seulement, les Franz Ferdinand se sont imposés comme le groupe de rock sur lequel il faut compter en live. Et avec le nouvel album Right Thoughts, Right Words, Right Action autant vous dire que les Ecossais étaient attendus au tournant. Avec un rock entre les Strokes et les Libertines et des compositions toujours savantes et racées, les Franz Ferdinand déroulent une énergie incroyable sur scène. Grâce au travail de Todd Terje sur les nouveaux titres, le rock se mue en une véritable machine disco-funk, les riffs de guitares cinglants répondant aux basses groovy et la voix toujours non-chalante d’Alex Kapranos. Take Me Out est une expérience à vivre en live ! La Grande Scène est devenue une immense piste de danse que le public de Rock en Seine très présent n’est pas près d’oublier. Génial !

Franz Ferdinand rentre directement dans mon top Rock en Seine 2013. Pour ceux qui en veulent la preuve, voici la retransmission de leur concert :

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Kendrick Lamar fait sauter les plombs

22h. Avec le nouveau génie du hip hop américain, la température monte encore d’un cran. Très attendu, le rappeur aux 14 nominations au BET Hip-Hop Awards arrive sur la Scène de la Cascade une fois que son band a bien surchauffé le public ultra-présent à coup de basses surpuissantes. Kendrick Lamar enchaîne les titres phares de son album good kid, M.A.A.D City. Facile, il ambiance la foule compacte à base de f-words bien punchy. C’est alors que sur Bitch don’t kill my vibe, la vibe s’éteint. Micro coupé, plus d’éclairages, Kendrick Lamar et ses acolytes quittent la scène. Son band surpuissant a fait sauter les plombs ou le concert est-il fini ? L’incompréhension est totale… 10 minutes plus tard, le groupe revient sur scène. Kendrick lache un “Can you hear me now ?!” et boom le public est de nouveau en transe. C’est bien Kendrick Lamar que les festivaliers sont venus voir ce soir ! Impressionnant !

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Paul Kalkbrenner et la nuit devient berlinoise

23h. Le mélange des genres encore et encore. Après le rock des Franz Ferdinand et le hip hop de Kendrick Lamar, c’est au tour de l’électro allemande de prendre place sur la Grande Scène. Armé des dix-sept nouveaux titres de son album Guten Tag, le Berlinois Paul Kalkbrenner entend bien prolonger la bonne ambiance jusqu’au bout de la nuit. Il a l’air gentil comme ça le Paul, mais quand il te chope, il ne te lâche pas, une sorte de David Douillet des platines. Tant pis pour Hanni El Khatib et !!! Chk Chk Chk. La Grande Scène devient alors un véritable dancefloor à ciel ouvert. St Cloud s’est transformé en Berlin ce soir. Paul manie l’art de faire monter la tension avec perfection grâce à des beat électro qui claquent joliment les oreilles et font danser les gambettes. Avec son sens de la mélodie imparable, il présente sans doute l’un des meilleurs live électro du moment. Disco et house à souhait !

Le retour à la maison fut difficile après autant de bons moments. Et dire que les deux autres jours ont été encore plus forts …

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