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Rock en Seine Jour 2 : de la déception et de la joie

Deuxième jour pour Rock en Seine et aucun signe de fatigue, pour le moment. Au programme : Of Monsters & Men, Hyphen, Hypen, Caravan Palace, dEUS, The Temper Trap, Noel Gallagher, Eagles Of Death Metal, The Black Keys et Agoria. Un samedi 25 août mitigé mais avec beaucoup de joie au final.

Of Monsters & Men et Hyphen, Hypen

J’arrive tranquilou loulou sur le site relativement tôt : 15h30. Je loupe la rappeuse Speech Debelle, mais je suis à l’heure pour Of Monsters & Men sur la Grande Scène. Le sextuor indie/folk islandais, aux patronymes imprononçables digne d’un volcan nordique, fait penser à Arcade Fire en live, plutôt bon signe. Cuivres, guitares acoustiques et accordéon, Of Monsters & Men offre un folk-rock festif et parfois bordéliquement joyeux. Sous un ciel bleu tout azimut, la bonne humeur est omniprésente. La journée promet d’être belle !

Plus tard, c’est au tour d’Hyphen Hyphen de prolonger le plaisir sur la scène de l’Industrie. Début difficile pour les jeunes niçois, mais l’énergie et la bonne humeur dégagée tout au long du set emporte tout le monde très très haut. Des mouvements de danse éclosent ici et là dans la foule très présente malgré l’horaire. L’électro-pop d’Hyphen Hyphen souffle un vent d’air frais sur cette chaleur étouffante. Au final, le public et moi aussi sommes conquis, bravo à eux !

Belle cohésion des Hyphen Hyphen sur scène, par Sylvère Hieulle
Belle cohésion des Hyphen Hyphen sur scène, par Sylvère Hieulle

Caravan Palace et dEUS

Pas le temps de s’éterniser, la Caravan Palace s’installe sur la scène de la Cascade et il va falloir se frayer un chemin dans la foule venue en masse pour eux. D’entrée de jeu, ils annoncent la sueur. Clairement le combo parisien Caravan Palace est venu pour nous faire transpirer. Le groupe grand admirateur de Django Reinhardt est aussi un pur produit de l’électro. Pendant une heure de show, ça a swingué de tous les côtés. Des beats électro, des solos de guitare manouche et de clarinette, du french-cancan, du vibraphone, tout est bon. Le show est jubilatoire ! Je vous recommande fortement d’aller voir Caravan Palace si vous voulez perdre quelques kilos pour la rentrée. Un coup de coeur !

La belle Sonia fait le chaud avec Caravan Palace, par Sylvère Hieulle
La belle Sonia fait le chaud avec Caravan Palace, par Sylvère Hieulle

Je fonce remplir mon verre et me vider un coup. C’est à ce moment que des guitares lourdes où se mélangent folk, punk et rock progressif prennent d’assaut la Grande Scène. dEUS c’est 20 ans de carrière, sept albums tous différents et surtout le groupe qui a fait gagner à la Belgique ses galons de pays rock. Une référence ! Avec leur nouvel album Following Sea acclamé par la critique, le concert promet d’être fameux. Mais même si le rock est efficace, la prestation de dEUS est molle. Sans surprise, dEUS fait plaisir à entendre mais pas à voir. Je suis un peu triste et je pars à la recherche d’un peu de sensation.

The Temper Trap et Noel Gallagher

J’arrive sur la scène de la Cascade pour The Temper Trap, sans trop savoir pourquoi. Leur dernier album éponyme est sympathique mais c’est surtout le concert mitigé de dEUS qui m’a poussé dans cette foule immense. Parce que oui, beaucoup de monde souhaite voir le rock pop épique des Australiens. Et au final, ils ont raison ces festivaliers. Dès les premiers notes de London’s Burning, je comprends que le concert sera explosif. Et boum, Need Your Love ne me contredit pas. On calme les ardeurs sur Love Lost ou Rabbit Hole et on reprend de plus belle sur Fader. J’oublie de prendre des notes tellement je suis dedans. La voix toute en apesanteur de Dougy Mandagi est splendide. Le duo basse-batterie en fusion est ultra prenant. On termine sur Resurrection et Drum Song. Des jeunes filles sur les épaules de leur mec ou de leur “potos” éclosent ici et là, plus d’une cinquantaine. En passant, je me permets un petit conseil à tous ces copains “potos”. The Temper Trap fait son aurevoir sur Sweet Disposition, mais personne ne veut les voir partir. Juste le temps d’une photo du public pour leur Instagram et la scène se vide malheureusement. Gros coup de coeur pour la prestation de The Temper Trap. 

Rempli d’énergie, je fonce sur la Grande Scène pour revoir Noel Gallagher. Pour avoir été présent lors de la séparation d’Oasis en 2009, impossible de rater Noel Gallagher enfin à Rock en Seine ! Sur scène, c’est du soft rock de grande facture qui lorgne sur les Beatles ou les Kinks parfois. Mélodies impeccables et guitares rugueuses comme il faut, le tout saupoudré de cuivres et de choeur, font la recette du renouveau de Noel Gallagher. Serein et libre désormais, le Mancunien prouve à tout le public que la Britpop n’est pas morte avec la fin d’Oasis. Il demande avec son air taquin caractéristique si il est ” le meilleur de tout ce qu’on a vu aujourd’hui ?” et joue les standards Whatever et Don’t Look Back in Anger. Joie ! La prestation de Noel Gallagher est à revoir sur Arte Live Web, profitez-en.

Noël Gallagher, par Nicolas Joubard

Eagles Of Death Metal et The Black Keys

On passe du pop-rock anglais au rock bien crasseux américain, celui des Eagles of Death Metal. Du rock garage qui groove à mort toute la scène de la Cascade. Sur chaque titre, Jesse Hughes et ses “aigles du métal mortuaire” redonnent foi dans un rock’n’roll primal survitaminé. La moustache généreuse de Jesse Hughes est bien présente, mais déception de ne pas voir Josh Homme à la batterie. De toute façon, il y a tellement d’énergie et le son prend tellement aux tripes qu’on oublie vite ce petit détail. Je vous laisse juger par vous même grâce à la captation de Arte Live Web. Des pintes de whisky coca, une reprise de Stuck In The Middle With You et Jesse invite tout le monde à profiter de la grande attraction du soir The Black Keys. Et oui, le samedi à Rock en Seine tout le monde se promène avec un t-shirt “The Black Keys are my brothers”, même Jesse pour vous dire !

Auréolé du triomphe de leurs deux derniers albums, The Black Keys est la grosse sensation de ce Rock en Seine. J’imagine déjà leur triomphe. Et bien pas du tout. Gros problème de son, set-list bancale, prestance à zéro, The Black Keys semble perdu dans l’immensité de cette scène. Même le passage où Dan Auerbach et Patrick Carney se retrouvent seuls sur scène est plus poussif que jouissif. Difficile aussi de passer en revue tout leur plus grands titres en à peine une heure de set. On est très loin de leur dernière prestation au Zénith d’il y a quelques mois. Au final, les fans apprécient Little Black Submarine, chantent sur Everlasting Line et twistent sur Lonely Boy. Oui, mais le blues dans tout ça ? Triste.

The Black Keys, par Nicolas Joubard

Agoria

Non, je ne suis toujours pas fatigué, j’ai besoin de bouger du coup. Tant mieux, Agoria avec son nouveau projet FORMS débarque sur la scène de la Cascade. En une douzaine d’années, une poignée d’albums, et une quantité pléthorique de sets, Sébastien Devaud, aka Agoria est devenu la tête de proue de la scène électronique française. Boom, son nouveau show mixant electronica, vidéos, design et mise en scène fait mouche du début à la fin. Le beat claque fort. On pense à Jeff Mills et Ritchie Hawtin à des moments. Du grand bonheur ! Jusqu’au bout de la nuit, les festivaliers les plus téméraires en ont pris plein les oreilles. Merci encore à Arte Live Web de nous permettre de voir et revoir ce live marquant de cette édition de Rock en Seine.

Je vais pouvoir aller dormir satisfait et bien fatigué par cette grande et belle journée au final.

L’excellent Agoria, par Sylvère Hieulle

 

Voici quelques liens pour découvrir et écouter l’ensemble des artistes et groupes cités plus haut :

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