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🐧 Partez à la rencontre des 38èmes Trans Musicales

Du 30 novembre au 4 décembre, les Trans Musicales tiennent leurs 38èmes rencontres. Catalyseur des musiques actuelles, ce festival est l’assurance de faire de belles découvertes. Et cette année, Greenroom nous invite pour y faire un tour et boire d’une gorgée ces belles rencontres. En voici quelques-unes qu’il ne faudrait pas louper. Demandez le programme 🎶 

Un festival, au mois de décembre, il n’y a que les Bretons pour y penser ! Pendant les 5 jours du festival, du 30 novembre au 4 décembre 2016, 98 groupes sont programmés dans 17 lieux de concerts différents. De quoi se faire un marathon musical, voire un triathlon si vous enchaînez les 3 soirées du Parc Expo. Pour au final, finir en transe.

Les Rencontres Trans Musicales sont un festival international de musiques actuelles qui se tient tous les ans début décembre à Rennes et qui s’étire sur 3 à 5 jours suivant les années. Généralement, le festival rassemble environ 60 000 personnes sur toute sa durée aussi bien dans ses salles que dans la ville de Rennes et ses bars pour le “Off”, et permet surtout à de nombreux artistes d’éclore. Devenu un véritablement catalyseur de ce que sera la scène musicale de demain.

Les Trans n’ont jamais cesser d’accompagner tous les mouvements musicaux à venir. Né en pleine ère de post-punk et de rock industriel, il a été aux avant-postes pour embrasser les révolutions des musiques électroniques et du hip-hop qui secoueront les années 80. Depuis son origine et encore aujourd’hui, Jean-Louis Brossard, pour la partie artistique, et Béatrice Macé, pour tout ce qui concerne la production, codirigent les Rencontres Trans Musicales de Rennes. Ils sont aujourd’hui assistés d’Erwan Gouadec en tant que secrétaire général.

Quelques mots sur les Rencontres Trans Musicales de Rennes

Les Rencontres Trans Musicales naissent en 1979 à l’initiative de l’Association Rennaise “Terrapin” (nommée ainsi en référence au morceau Terrapin issu de The Madcap Laughs de Syd Barrett), constituée de Béatrice Macé, Jean-Louis Brossard, le disquaire Hervé Bordier (qui part en 1996), Jean-René Courtès (jusqu’en 1989) et d’autres étudiants Rennais passionnés de musique. L’association étant en déficit, ses membres programment un concert de soutien qui réunit la fine fleur du rock local. La première édition se déroule au mois de juin dans la salle de la Cité : 12 groupes jouent sur deux soirées ; la participation est libre et la manifestation réunit 1 800 personnes. C’est à partir de la seconde édition que les Trans se dérouleront au début du mois de décembre et inviteront d’autres artistes français des autres régions, les internationaux arrivent à partir de 1982. Les Trans se sont exportées en Chine, en Norvège, dernièrement au mois de mai 2010 en République tchèque et en Russie, promouvant ainsi des artistes francophones partout dans le monde.

Connues pour leur programmation musicale radicalement axée sur la découverte, les Trans sont dorénavant internationalement reconnues par le milieu et la presse, les révélations artistiques devenant régulièrement les têtes d’affiches du lendemain. C’est à Rennes qu’ont joué pour la première fois en France Björk, Ben Harper, Lenny Kravitz, Nirvana et que se sont révélés au public Daft Punk, Beastie Boys, The Fugges, LCD Soundsystem, Stromae, Étienne Daho, Arno, Stephan Eicher, Les Négresses Vertes, Bérurier Noir, Noir Désir, Mano Negra, Denez Prigent, Amadou & Mariam, Birdy Nam Nam, Justice, M.I.A., j’en passe et des meilleurs certainement !

Découvrez quelques artistes de ces 38èmes Trans Musicales qu’il ne faudrait pas louper !

La Souterraine : Les perles de la French Pop

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La Souterraine est un invité de marque cette année et bénificie d’une carte blanche. Ce label digger du meilleur de la chanson française expérimentale programme 7 groupes au Théâtre du Vieux Saint Etienne, du 2 au 4 décembre. L’occasion de sortir une magnifique compilation inédite à découvrir à la suite. Histoire de se faire une bonne oreille sur cette Souterraine, futur de la French Pop.

☞ Au menu de ces 3 soirées, vous aurez Barbagallo et Sarah Maison le 2 déc., Aquaserge et Cliché le 3 déc., et Requin Chagrin, Canari et Thérapie Taxi le 4 déc. au Théâtre du Vieux Saint Etienne. Le tout à écouter à la suite, entre autres.

Fishbach : La grande révélation des Trans Musicales, assurément

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Pour l’état-civil, Fishbach se nomme Flora Fischbach. Mais comme Alain Bashung (ex-Baschung), elle a fait voler le “C” d’un patronyme aux accents germaniques. Au printemps dernier, elle signait un EP remarqué chez Entreprise (Superets, Grand Blanc, Bagarre, Juniore…). Du tube souterrain et new-wave Mortel à une reprise osée et méconnaissable de Night Bird de Bernard Lavilliers, la native de Charleville-Mézières fait sauter pas mal de tabous pop. Mêlant confessions à vif et déflagrations synthétiques, Fishbach joue avec le chaud et le froid et revisite la pop française eighties avec une approche punk, se fichant des querelles de chapelle ou de (bon) goût. D’ordinaire simplement armée d’une Telecaster et d’un antique ordi, Fishbach sera présente aux Trans Musicales entourée d’un groupe live, lors d’une création spécialement conçue pour l’Aire Libre. Tu Vas Vibrer, annonce-t-elle. On lui fait confiance.

☞ Fishbach jouera chaque soir du 30 nov. au 4 déc. à 20h30 @ Aire Libre

The Jacques : Du rock bien anglais comme on aime et Doherty & Co a du souci à se faire…

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Le patronyme est francophile mais le quatuor, britannique jusqu’au bout des ongles. Ces lads de Bristol n’ont rien d’autre à offrir que leur jeunesse et leur arrogance. Vraiment ? Non, évidemment : il faut également évoquer un sens inné du songwriting qui fait mouche, mêlant guitares barbelées, mélodies accrocheuses, textes cinglants et accent à couper au couteau. Bref, ces quatre godelureaux sont les brillants héritiers d’une tradition typiquement anglaise où se croisent The Who, The Jam et autres The Libertines – d’ailleurs The Jacques ont failli piquer la vedette à ces derniers lors du fameux concert de Hyde Park, en 2014. Vrai qu’à l’écoute de ces brûlots narquois, Doherty et Cie ont du souci à se faire…

☞ The Jacques jouera le soir du ven. 2 déc. à 23h10 @ Parc Expo – Hall 3

Meute : De l’électro en fanfare à la sauce jazzband

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Depuis les expériences symphoniques de Jeff Mills et Carl Craig, on sait à quel point la primitive énergie de la dance music est miscible dans le format orchestral. À l’instar des précurseurs Acid Brass (remarqués aux Trans en 1997), le collectif hambourgeois Meute pousse l’idée un cran plus loin, en adaptant des standards de la house et de la techno aux spécificités instrumentales et déambulatoires d’une fanfare. Uniquement interprétées par des cuivres et des percussions, extirpées des impersonnels amas de machines derrière lesquels se planquent leurs auteurs pour aller à la rencontre de publics peu familiers avec le noctambulisme sous hangar, les compositions de figures comme Marc Romboy et Âme y gagnent un saisissant supplément de chaleur et de fantaisie.

☞ Meute jouera le soir du sam. 3 déc. à 4h @ Parc Expo – Hall 8

Lucky Chops : Le groove et la fête imparables d’un des meilleurs Brassband au monde

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Ce brass band au groove imparable aurait pu rester une histoire sans lendemain. Formé par des camarades de lycée en 2006, ce brass band s’éparpilla sitôt les examens achevés. Mais en 2013, retour aux affaires pour les six membres (dont l’un, le saxophone baryton Leo P, connaît bien Rennes pour y être venu au sein de Too Many Zooz, en 2014…). Et tout comme Too Many Zooz, c’est dans le métro new-yorkais que Lucky Chops connut la gloire. Sur le quai, entre deux inédits, le sextet reprend Ben E. King (Stand By Me), colle un rythme ska aux Temptations (My Girl), cuivre un standard disco (Funkytown, de Lipps Inc.) et s’entiche de hits signés Adele (Hello) ou Ariana Grande (Problem). Soutenus par une batterie subtile et carrée, saxophone, sax ténor, trompette, soubassophone et tuba s’en donnent à cœur joie, mêlant les écoles (funk, soul, ska, pop, disco, etc.) avec une énergie débordante et une approche jazz – chaque titre est agrémenté de quelques soli inspirés. À la façon du légendaire Rebirth Brass Band, Lucky Chops sort la fanfare des avenues battues.

☞ Lucky Chops jouera le soir du sam. 3 déc. à 22h30 @ Parc Expo – Hall 8

Sauropod : Du rock alternatif de Norvège qui sent bon Nirvana, Pixies, Weezer ou encore Ash

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Guitare saturée, basse serpentine, batterie au point de rupture et mélodies fûtées… Ce trio norvégien a parfaitement intégré les codes et les principes du rock alternatif des années quatre-ving-dix. En témoigne Roaring At The Storm, premier LP paru en début d’année évoquant tour à tour Nirvana, Pixies, Weezer ou encore Ash. Mais plutôt qu’un bête fac-similé, la bande injecte à ses morceaux une spontanéité débridée, une fougue juvénile et une classe déglinguée dont l’évidence séduit à chaque fois. Un charme qui réside, entre autres, dans le mariage entre le falsetto étranglé de Jonas Røyeng et le timbre aérien de Kamilla Waal Larsen. Bien évidemment, c’est sur scène que ce punk rock venu du froid prend toute sa dimension

☞ Sauropod jouera le soir du sam. 3 déc. à 2h30 @ Parc Expo – Hall 3

ST.OL.EN : Strange Old Entertainement ou du formidable post punk à la sauce chinoise

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Pour rallier Manchester depuis Chengdu, comptez d’ordinaire entre une douzaine et une vingtaine d’heures d’avion – et une ou deux escales. Stolen, lui, n’a besoin que de cinq minutes, soit la durée moyenne des morceaux de ce quintet chinois qui, à l’ombre des hibiscus qui font la renommée de sa base d’opération, ravive la flamme (vacillante) du post-punk allumée jadis par Joy Division. Chanteur possédé, guitares passées à la disqueuse, rythmique martiale que soulignent des claviers recouverts de smileys jaunes : Stolen déroule l’abécédaire de Factory Records, mais avec une intensité grande qui n’appartient qu’à ses membres – et, sur scène, le concours d’un VJ français. Quand la Chine s’éveille, ce n’est pas que d’un œil.

☞ ST.OLE.N jouera le soir du jeudi. 1 déc. à 21h15 @ Parc Expo – Hall 8

Rejjie Snow : Du hip-hop venu d’Irlande pour mieux que les américains

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Seul noir d’une famille de Dublinois palots, footballeur en voie de professionnalisation reconverti dans le rap ascendant jazz après des études aux États-Unis, Rejjie Snow pourrait, à l’instar de Rocé, revendiquer la propriété d’une “carte d’identité suspecte”. Chevillés par un constant souci de réinvention, mélodique notamment, ses morceaux ne sont pas moins insaisissables. Au contraire : tour à tour décontractés et langoureux comme du N.E.R.D ou pantelants et grinçants à la manière des délires sous codéine de Tyler The Creator, ils sont autant de signes de défiance vis-à-vis d’un milieu hip-hop et R’n’B toujours plus concurrentiel. Rejjie, lui, préfère prendre son temps, distillant au compte-gouttes les extraits de son très attendu premier album. Un gage de maturité.

☞ Rejjie Snow jouera le soir du jeudi. 1 déc. à 23h35 @ Parc Expo – Hall 3

BCUC : La funky soul indigène venue d’Afrique du Sud

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De Tumi Mogorosi à Petite Noir, de DJ Mujava à Spoek Mathambo en passant par BLK JKS ou Skip&Die, l’Afrique du Sud est un eldorado pour les oreilles curieuses de sons novateurs. Nouvelle preuve avec BCUC (pour Bantu Continua Uhuru Consciousness), collectif originaire de Soweto, dans la banlieue de Johannesbourg. Ces sept musiciens qualifient leur musique de “funky soul indigène”. Basse en avant, sifflets zoulous, percussions traditionnelles issues de plusieurs ethnies africaines, raps tonitruants, chœurs masculins et féminins, rythmes hip-hop et dérives psychédéliques, les chansons de BCUC abordent la vie quotidienne des townships avec une énergie contagieuse. Ces chansons de lutte, de fête et de transe replacent l’Afrique du Sud au centre de la pop moderne.

☞ BCUC jouera le soir du sam. 3 déc. à 00h20 @ Parc Expo – Hall 8

Chouette : Tout est dans le nom du groupe, tout simplement

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Deux guitares, une basse, une batterie. La formule est classique. Et magique, lorsque Chouette s’en empare. Héritier du garage punk des Cramps, du rockabilly de Johnny Burnette, du blues rétro-futuriste de Jon Spencer, du psychédélisme azimuté du Brian Jonestown Massacre et cousin éloigné des Black Lips, ce quatuor rennais (qui compte en ses rangs la chanteuse et bassiste de The 1969 Club) signait au printemps 2016 son premier LP, You Don’t Know Why You Run. Sous l’intitulé introspectif, le je-m’en-foutisme se porte en étendard. Or, derrière cette façade élégamment dévastée, on devine le (beau) travail : en témoignent ces morceaux solides, comme surgis d’un bayou fantasmé, et le traitement minutieux sur les chœurs, les guitares et la réverb’. Extrêmement convaincant sur disque, Chouette offre la pleine mesure de son talent sur les planches.

☞ Chouette jouera du ven. 2 déc. à 19h30 @ L’Étage

D’autres découvertes à faire dans la compilation officielle des Trans Musicales

Demandez le programme des 38èmes Trans Musicales et prenez vos places sur le site.

Textes de présentation des artistes par les Trans Musicales

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