C’est ce que tout le monde redoute : le bide. Qu’il soit gras ou surtout qu’il soit un échec humiliant, personne n’a envie de le vivre. Exactement ce que doit vivre en ce moment les partisans de Gauche avec “Hé ho la Gauche!” D’où vient l’expression “faire un bide”.
Alors que les Hollandais tentent une énième mission de sauvetage de leur Président avec leur cri du coeur “Hé oh la Gauche!”, d’autres voient en ce message qu’un énième bide de Stephan Le Foll & co. L’opération apparaît comme la première étape de la future candidature du chef de l’État à sa réélection, ce qui n’est vraiment gagné d’avance. Et du coup, le hashtag #HeHoLaGauche recueille bons nombres de blagues potiches. Je me suis demandé alors d’où venait l’expression “faire un bide”. Bon exemple, le tweet de Cambadélis ce matin :
Hé ho @BarackObama ! Le #TAFTA c’est réciproque ou c’est rien !
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 25 avril 2016
Le bide particulièrement redouté de la part des humoristes, mais de toute personne qui vient à se produire sur scène ou à prendre la parole. Lorsqu’on connaît un échec cuisant, en particulier après une mauvaise blague ou un “lancement commercial” raté, on dit généralement qu’on a “fait un bide”. Cette expression vient du théâtre, dans le courant du XIXe siècle, et elle est belle bien lié au bide, c’est-à-dire ici le ventre. En effet, il était de coutume à l’époque qu’un comédien quitte la scène en rampant sur le ventre, soit sur son bide, après une mauvaise prestation. L’idée, un peu conne avouons-le, était de ne plus être vus par les spectateurs mécontents, et aussi d’éviter les tomates que le comédien pouvait recevoir. Par extension, le mot “bide” est devenu lui-même un synonyme de revers, de fiasco, d’échec cuisant ; le plus souvent assorti d’un sentiment d’humiliation. C’est grossomodo le sentiment que j’ai eu en voyant l’opération “Hé ho la Gauche!”, une vaste opération humiliante pour tout le monde qui est vouée d’avance au bide.
