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Sur la Route du Rock

La grosse déception Thee Oh Sees et l’insolence cra-dingue de The Fat White Family

C’est bottes aux pieds et poncho vétu que ma Route du Rock démarre. Tranquillement avec The War On Drugs, un peu trop tranquillement à mon goût. Le merveilleux de l’album Lost in the Dream n’est pas au rendez-vous. Le Fort étant trop dévasté par la pluie, l’ambiance est plus au cauchemar qu’à la rêverie. Difficile d’embarquer dans ce voyage musical luxuriant que le groupe essaye tant bien que mal d’offrir sur scène. Dommage. Et puis le pire c’est que Kurt Vile et sa bande ensuite ne feront pas mieux. Heureusement que Real Estate est là pour ambiancer avec leur pop classe et mélodique, malgré quelques problèmes techniques qui ont failli cassé l’ambiance. L’album Atlas qui sent bon l’été et le soleil lance parfaitement l’apéro. Mais, il me faut du rock, du sale, je suis quand même venu là pour ça. Thee Oh Sees devrait être pour la suite. Horreur, John Dywer débarque seul sur scène, enfin presque, accompagné par deux nouveaux venus. Pas déméritant, mais bon, ce n’est pas le Thee Oh Sees dont on nous rabâche les oreilles depuis tant d’année. Le soit-disant “plus grand groupe de rock’n’roll au monde” (selon Jim Jarmush) paraît bien triste sur l’immense scène de La Route du Rock. John Dywer a beau tout donné, ça sonne vide et bien pâle. 30 minutes vite pliées, quelques anciens tubes et une grosse déception. Je voulais voir ça moi… Heureusement que The Fat White Family est là pour tout casser.

Venu tout droit de la perfide Albion, The Fat White Family est le croisement improbable entre The Cramps et The Fall. Leur punk rock radical, gouailleur et branleur s’écoute et se fête dans un doux plaisir malsain. Le subversif se montre sur scène mais ne se met jamais en scène, quoi que. Torse nu et presque poilu dès le deuxième titre, les Fat White Family transpirent et font transpirer comme il faut. Ces sales gosses sont capables en deux trois mesures de te rappeler combien le rock peut sentir le souffre et combien c’est un plaisir de le sentir aussi mauvais. Profitez de les voir rapidement sur scène car ils risquent d’exploser en plein vol. Les affreux de The Fat White Family se sont déjà créés une solide réputation de petits cons infréquentables. Annulant leur promo au dernier moment, se battant avec la sécurité des festivals ou tout simplement avec The Black Lips qui leur ouvrent leur scène pour une première partie, The Fat White Family sait y faire dans les histoires qu’on prend plaisir à se raconter sourire en coin. Mes nouveaux meilleurs copains.

La folie pop de Caribou et la tristesse de Darkside

Après s’être fatigué avec The Fat White Family et les bières, c’est au tour de l’électro de s’emparer du Fort de Saint-Père. Quoi de mieux que Caribou du coup. L’électro euphorique, psychédélique et fortement jubilatoire sonne pas super bien au lancement des festivitiés, et puis après quelques autres verres, ça sonne mieux, voir carrément bien. Le live est précis, chirurgical. Les mélodies sont complètement folles et ne s’arrêtent jamais. Les nouveaux morceaux sonnent comme du Hot Chip, un peu moins bien quand même, mais plus que nécessaire pour la soirée. La communion est totale sur les nouveaux morceaux Our Love et Can’t Do Without You. Et puis que dire de Sun ? Masturbatoire ce morceau en live. Bref, un set super classe.

Place à Darkside ensuite. Place à la pluie plutôt. Cette garce s’est remise à tomber. Baisse de motivation. Surtout que le concert démarre sur les mêmes bases et la mise en scène est bien pauvre comme d’habitude. Après quelques titres, c’est le départ. Rien n’y fait, on est plus dedans. Caribou aura fait le job et la pluie aura eut raison de nos pauvres petites âmes. Mais bon, Darkside auraient pu prévenir que ce concert sera leur dernier quand même. On serait resté par politesse. Dommage. Gone too soon.

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