@
Suivez-nous sur nos réseaux sociaux et réveillez votre curiosité ᕕ( ᐛ )ᕗ

Eurockéennes jour 1 – Journée éclectique en émotion

Les 25 ans des Eurockéennes ouvrent leurs portes sur une programmation joliment éclectique. Entre punk-rock, blues, indie, rock, world music et électro, passage en revue des lives de Gary Clark, Jr., Parquet Courts, -M-, Alt-J, Major Lazor, Jamiroquaï et Boys Noise. Un jeudi 4 juillet bien rempli en somme.

La classe Gary Clark, Jr. et l’insolence géniale de Parquet Courts

Arrivé sur site, je me félicite de porter des bottes malgré la chaleur. L’état du terrain est particulièrement boueux suite aux pluies de la veille. Vite à boire, alors direction la Greenroom et sa terrasse. De là, je profite gaiement des premiers rafraîchissements et de Skaters. Du garage rock qui surfe sur des mélodies pop salies, trop salies à mon goût. Je passe et me déporte vers la Grande Scène, histoire de prendre connaissance du site.

Et quand tout à coup, la classe ! Les choses sérieuses commencent d’emblée avec Gary Clark, Jr et sa musique lumineuse. Déjà impressionné par l’immensité de la Grande Scène, je le suis encore plus par la présence hors du commun du bonhomme. Sa guitare chante le blues de Stevie Ray Vaughan, sa voix la soul de Stevie Wonder. Eric Clapton puis les Rolling Stones lui ont fait confiance sur scène, me dit-on, forcément. Le blues a trouvé un nouveau petit Prince sur scène !

Heureux déjà, direction la petite scène du Club Loggia juste à côté, la plus petite du festival. Sans connaître et en total confiance avec Agnès du Transistor, je découvre le punk-rock de Parquet Courts. Des accords simples, des guitares efficaces, des voix brutes, des rythmes tout en rupture et une insolence géniale en toute facilité : le bonheur ! La gadoue colle, mais le petit public présent saute dans tous les sens. Dommage pour les absents. 40 minutes intenses de Parquet Courts qui ont sonné comme le début de quelque chose de fort. La scène de Brooklyn peut être fier de ce petit groupe qui rappelle Feelies et Hüsker Dü. Certain que je repasserai les voir !

Eurockéennes - Gary Clarck JrEurockéennes - Parquet Courts

La facilité -M- et la déception Alt-J

A peine le temps de se remettre de ses émotions et -M- reprend la main derrière sur la Grande Scène. Le public est venu en masse acclamer leur héros de 2004. Cette fois-çi pas de pluie mais un soleil radieux. Celui de la Réunion certainement qu’il a du ramener dans les valises de son nouvel album Îl. Néanmoins des débuts difficiles, sans saveur, public endormi, me font préférer d’aller voir ailleurs, vous dire…  Direction la scène de la Plage avec Alt-J donc.

Mais au final, que diable fais-je devant Alt-J ? Le quatuor marche sur l’eau avec cette scène de la Plage mise sur piloti, mais ce n’est qu’une image. Toujours aussi mou, voir faux parfois, Alt-J me déçoit encore et encore. Forcément ils réussissent à se mettre le public dans la poche grâce à leurs titres fabuleux d’An Awesome Wave mais voilà déjà une bonne année qu’ils ne font que ça, toujours la même chose et rien de nouveau. A force d’avoir le vent en poupe, Alt-J finit par se faire décoiffer.Triste.

De retour sur la Grande Scène, -M- a su réveiller tout ce beau petit monde. J’arrive pile au moment génial de la journée. Des géants africains d’une troupe d’artistes du festival débarquent sur scène pour Mama Sam. L’ambiance est totale ! Le batteur, Lawrence Clais, mélangeant les rythmes réussit l’exploit de nous faire oublier Cyril Atef. -M- enchaîne avec un Machistador des plus colorés. J “adore” ! Le corn flakes sans complexe a tenu jusqu’au bout et a fait danser tout le monde. Aucun doute, -M- et son Mojo est celui qui plaît le plus, même s’il s’est fait un peu désirer.

Eurockéennes par Benjamin Lemaire - Alt JEurockéennes - M

Un festival festif et la tristesse Jamiroquai

C’est le temps d’une pause et d’un dîner pas forcément copieux qu’on prend la mesure de toute cette boue pas encore bien asséchée par le soleil de la journée. Une boue à l’odeur pestilentielle dont le seul avantage est qu’on peut se laisser aller après une pseudo-tartiflette. Ah, et les glissades aussi ! Des festivaliers bourrés ou non glissent et tombent dans une franche rigolade. Et c’est alors que pendant qu’un jeune garçon s’essaye à la dégustation de 3 bières simultanément, les premières notes de Jamiroqua sonnent. Passé le choc du chapeau vert, c’est surtout les arrangements qui dérangent. Jamiroquai délaisse son funk légendaire pour de la world music de mauvais goût, en tout cas pas le mien. Jay Kay a beau motiver la foule dans tous les sens, l’encéphalogramme reste plat. Energique et sympathique dans sa volonté de bien faire les choses, mais à force il lasse… Jay Kay rendez-nous notre acid jazz tant adoré de notre adolescence, tristesse !

Eurockéennes par Benjamin Lemaire - Jamiroquai

L’arnaque Major Lazer

Déçu par Jamiroquai, on se dit qu’on va se refaire sur Major Lazer. Quand Diplo s’associe à Walshy Fire et Jillionaire, c’est la folie dans nos mp3. Frais et mélengeant les genres, l’électro devient reggae, ragga, dance-hall et secoue tout à son rythme. Hâte de voir ça sur scène ! A peine arrivé sur la Plage bondé que je peux me rendre vite compte de l’arnaque Major Lazer. Diplo y réalise qu’un vilain DJ set, le reste de la troupe se trémoussant devant lui en aboyant des “Handsup!” Rien d’autre. Juste un passage en revue des meilleurs sons de ragga-dancehall sans mix et sans sélection. Shaggy, Beyoncé et M.I.A. étant forcément mis à l’honneur. Et bordel, je ne suis pas venu aux Eurockéennes pour vivre un Harlem Shake ! On nous vend Major Lazer comme de l’électro épicé façon “muy caliente”, j’ai surtout assisté à un spectacle de fin d’année du collège Marcel Pagnol de Marseille.

Eurockéennes par Benjamin Lemaire - Major Lazer

Le mur du son Boys Noize

Heureusement que Boys Noize est là ! Remixeur de talents aux multiples collaborations bien senties avec notamment le génie Mr.Oizo, c’est sur scène que Boys Noize prend son envol. La claque ! Son électro frappe fort à coup de synthés vicelards et de techno brutes. Et perché sur son crâne, la puissance d’Alexander Ridha est impressionnante. Cette fois-çi, les bras ont bien raison d’être en l’air. Son dernier album me reste encore à travers de la gorge mais sa musique passe chantilly en live ! Le mur du son de Berlin était un grand moment des Eurockéennes.

Du coup, impossible de passer voir La Femme au club Loggia, mais on m’en a dit beaucoup de bien.

Eurockéennes - Boys Noize 2

 

Retrouvez le compte-rendu de la première journée des Eurockéennes en vidéo :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share